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Dépenses de prestations sociales prises en charge par la CNPS (Caisse Nationale de Protection Sociale) et croissance économique au Cameroun

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par BELL IV
Institut sous-régional de la statistique et d'économie aplliquée (ISSEA) Cameroun - Ingénieur d'application de la statistique 2011
  

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2.2 Comment les dépenses de prestations sociales agissent-elles sur la croissance économique ? : Les études empiriques

De nombreuses études empiriques ont étéréalisées sur le lien entre la protection sociale et la croissance économique. Ces études, pour la plupart basées sur la technique de l'économétrie des données de panel, ont abouti a` des résultats controversés. Certains auteurs aboutissent a` la conclusion d'un effet positif de la sécuritésociale sur la croissance économique, tandis que d'autres formulent plutôt un effet négatif de la sécuritésociale sur la croissance économique.

2.2.1 Effet positif de la sécuritésociale sur la croissance économique

Beaucoup d'auteurs ont montréque la sécuritésociale est un moteur de la croissance économique. Cashin (1994), a utilisé92 observations sur 23 pays développés, pour estimer ses résultats. Il effectue une estimation avec des séries temporelles transversales a` partir de la technique des Moindres Carrés Ordinaires (MCO) en s'inspirant du modèle endogène de la croissance. Comme variables pour son modèle, Cashin utilise, le taux de croissance du FIB réel par travailleur comme variable dépendante et comme variables indépendantes, la variation du stock de capital, le FIB réel par travailleur, les dépenses de sécuritésociale et de protection sociale, le taux de scolarisation, les recettes courantes, la population âgée de plus de 65 ans, le niveau des taux d'intérêt et l'indice des prix a` la consommation. Il aboutit a` de nombreux résultats et conclusions dont le principal est l'effet positif des dépenses de sécuritésociale sur la croissance économique. En effet, Cashin trouve des coefficients positifs et significatifs des dépenses de sécuritésociale dans son modèle, ainsi que pour ceux de l'investissement privé.

En 1990, Castles et Dowrick avaient pratiquement abouti aux mêmes résultats que Cashin. En considérant dans leur modèle, le PIB réel par tête comme variable expliquée, et les dépenses sociales de l'OCDE22 comme variable explicative, sur 18 pays de l'OCDE. Ils concluent que les dépenses admettent des coefficients positifs mais non significatifs dans leur modèle. Par conséquent, l'impact des dépenses de sécuritésociale sur la croissance est positif, mais avec une faible significativité. Castles et Dowrick arrivent donc au résultat selon lequel, les dépenses de sécuritésociale n'influenceraient pas assez la croissance économique.

Korpi (1985) avec un échantillon de 17 pays de l'OCDE, montre aussi que les dépenses de sécuritésociale influencent positivement et de manière significative la croissance économique. Avec un modèle dont les variables sont le PIB réel par habitant et les dépenses sociales BIT, Korpi utilise des séries chronologiques transversales estimées a` partir des MCO, et trouve des coefficients positifs et significatifs des dépenses de sécuritésociale.

Toujours dans le même cadre, McCallum et Blais (1987) ont montréque les coefficients des transferts de sécuritésociale par rapport au PIB, étaient positifs et significatifs. Ils ont regroupés 17 pays de l'OCDE sur la période 1960-1983, et avec la méthode des MCO sur

des séries chronologiques et transversales, ont abouti au fait que les transferts de sécuritésociale influenceraient de manière positive et significative la croissance du PIB réel. Dans

leur modèle simplifié, ils n'ont retenu que le PIB réel et les transferts de sécuritésociale pour leurs estimations et interprétations.

Contrairement aux autres auteurs, Kristov et Lindert en 1992 ont utilisédans leur modèle les transferts sociaux comme variable expliquée. A partir des caractéristiques indépendantes telles que le taux de chômage, la population âgée de plus de 65 ans, le PIB réel par habitant, le rapport de l'IPC au déflateur du PIB, la variation des impôts directs, le taux de croissance du PIB par habitant et la distribution des revenus, Kristov et Lindert aboutissent aux principaux résultats suivants23 :

? les élasticités du PIB réel par habitant sont significatives et positives. Ce résultat

leur permet d'affirmer que les dépenses publiques (transferts sociaux) sont un luxe;; ? un taux de croissance supérieur affaiblit la volontéd'aider les pauvres (coefficient

négatif et significatif);

22Organisme f'ed'eral fond'e en 1961 dont le but principal est de contribuer a` l'expansion 'economique et a` l'harmonisation des politiques 'economiques et sociales des pays membres (Encarta 2009).

23Roman Arjona et al(2002)

? la population âgée de plus de 65 ans et le taux de chomage influencent positivement et significativement les transferts sociaux;

? etc.

Le résultat le plus important des travaux de Kristov et Lindert est celui qui met en évidence le role important de l'économie sur les dépenses sociales. En effet, ils parviennent a` montrer que le FIB est un facteur positif et significatif de l'évolution des transferts sociaux.

Landau (1985) aboutit aux résultats similaires auxquels les auteurs susmentionnés sont parvenus. Ses travaux, contrairement aux autres, utilisent une estimation par la technique des variables instrumentales corrigées de l'hétéroscédasticité. A partir d'un échantillon de 16 pays de l'OCDE et une estimation sur la période 1952-1976, Landau aboutit a` la conclusion d'un effet positif mais non significatif des transferts publics sur la croissance économique. Comme Korpi, Landau intègre uniquement la croissance du FIB réel par habitant et le rapport des transferts publics sur le FIB pour estimer son modèle.

A partir d'un échantillon de 74 pays24, Sala-i-Martin (1992) par la technique des MCO, trouve une relation positive entre les dépenses sociales et la croissance économique. Dans son modèle, il utilise comme variable dépendante le taux de croissance annuel moyen du FIB par tête. Les variables explicatives sont la valeur initiale du FIB par tête, l'investissement public et les transferts publics (considérés comme les dépenses de sécuritésociale). A partir de ces variables et de la méthode d'estimation utilisée, Sala-i-Martin montre que les effets des transferts publics et de l'investissement sur la croissance économique sont positifs et significatifs. Il conclut alors en affirmant que les mesures d'aide sociale contribuent a` maintenir les travailleurs ayant un faible capital humain en dehors de l'emploi.

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