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Dépenses de prestations sociales prises en charge par la CNPS (Caisse Nationale de Protection Sociale) et croissance économique au Cameroun

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par BELL IV
Institut sous-régional de la statistique et d'économie aplliquée (ISSEA) Cameroun - Ingénieur d'application de la statistique 2011
  

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3.3.2 Justification du choix des variables et méthodologie d'estimation

Justification du choix des variables

Le modèle retenu pour analyser le lien entre les dépenses de sécuritésociale et la croissance économique ne saurait être utlisésans que nous ne justifions les variables que nous lui attribuons. Le choix des variables (ou données) a étéguidépar la littérature (théorique et empirique), la disponibilitéet la fiabilitédes données dans le cadre du Cameroun.

La croissance du PIB par tête

Elle est la variable la plus utilisée dans les modèles de croissance économique. Sa présence dans les estimations économétriques est très importante pour déceler des implications politiques, et de proposer des recommandations. Nous avons optépour la mesure de la croissance économique, le PIB par tête. En effet, elle a étéutilisée par beaucoup d'auteurs43 dans le cadre du lien avec la sécuritésociale. Elle est aussi par ailleurs recommandée par la BM et le FMI pour les estimations.

L'investissement public

Cette variable est reconnue par les économistes comme importante source de productivitéet de croissance économique (Tanankem, 2010). Son utilisation dans notre modèle est nécessaire pour percevoir le lien a` long terme avec la PIB par tête. Dans la plupart des études, on l'utilise pour mesurer la capital physique. Elle a étéen effet utilisée par Arjona et al (2002).

Les dépenses de prestations sociales

Elle est considérée comme la variable d'intérêt, non pas pour dire qu'elle est la variable dépendante, mais qu'elle représente le centre du lien entre la sécuritésociale au Cameroun et la croissance économique. Sa présence dans le modèle est tout a` fait légitime, pour capter le rapprochement qu'on peut faire avec la croissance économique.

43Person et Tabelini(1994), Landau(1985),etc.

Les recettes de sécuritésociale

Cette dernière variable est très peu utilisée dans les modèles économétriques de croissance économique liée aux dépenses de sécuritésociale. Néanmoins, son insertion dans le modèle est d'une importance capitale. En effet, Pour examiner l'impact économique des transferts sociaux, il importe de ne pas considérer les seules prestations mais aussi les cotisations dont l'évolution peut contrecarer celle des prestations (Raoul E. et al(1982)). Cette variable a étéutlisépar Cashin, pour estimer son modèle.

Nous venons de planter le décor, en formulant le modèle économétrique qui nous permettra d'identifier l'existence d'une relation entre les dépenses de sécuritésociale et la croissance économique. Toutefois, l'application d'un modèle économétrique avec des variables temporelles, demande beaucoup d'attention et de rigueur. Pour mener a` bien nos estimations, nous décrivons dans la suite la méthode d'estimation de notre modèle.

Méthodologie d'estimation du modèle

Le modèle sur lequel nous cherchons a` faire des estimations, tel qu'il est spécifié, est un modèle linéaire de long terme. A cet effet, nous pouvons nous contenter de la technique des MCO, pour estimer les coefficients de chaque variable explicative, et ainsi vérifier celui des dépenses de prestations sociales pour évaluer l'effet de cette variable a` long terme sur la croissance économique. La validation de ce modèle passe alors par la validation d'un certain nombre d'hypothèses du modèle linéaire. Seulement, appliquer une telle technique nous donnerait des estimateurs biaisés et donc des résultats falacieux.

A cet effet, pour résoudre ce problème, plusieurs auteurs ont développéles notions de stationnarité, de causalité, de cointégration, etc. Il est bien vrai que lorsqu'on stationnarise les séries, la relation de long terme est détruite, au profit de celle de court terme. Néanmoins, la stationnarisation des séries garantit de meilleures estimations, et la relation de long terme peut toujours exister, si l'hypothèse de non cointégration entre les variables est rejetée.

La notion de cointégration a étéutilisépour la première fois par Engle et Granger (1987). Ces auteurs utilisent la cointégration entre deux variables pour tester l'existence d'une relation de long terme entre elles. Ils affirment que deux variables sont cointégrés, si elles vérifient les conditions suivantes :

u les variables sont intégrés du même ordre (I(0) ou I(1));

u il existe une combinaison linéaire entre les variables qui soit stationnaire a` niveau;

Engle et Granger continuent en disant que si les variables sont cointégrées (sous réserve que les deux conditions précédemment citées sont validées), on peut estimer un modèle a` correction d'erreur qui est une combinaison de la relation de long terme et de court terme. Dans le cas o`u les variables sont intégrées du même ordre, et qu'il n'y a pas cointégration entre les variables, on estime un modèle VAR, sous reserve de l'existence de causalitéentre les variables.

Johansen(1998) a développéla technique de cointégration déjàmise en place par Engle et Granger en 1987, avec plusieurs variables. Johansen arrive a` cet effet a` montrer que lorsque plusieurs variables sont intégrées du même ordre, il peut exister une relation de cointégration entre elles. De même que Engle et Granger, Johansen montre que si les variables sont intégrées du même ordre, on peut estimer un modèle VECM.

La méthodologie générale d'estimation des modèles d'économétrie des série temporelles est la suivante :

u identification de l'ordre d'intégration des variables du modèle

u si les variables sont intégrées du même ordre, on vérifie si elles sont cointégrées. u dans le cas o`u les variables sont cointégrées, on estime un modèle a` correction d'erreur. Dans le cas contraire, on estime un modèle VAR44

u si toutes ces conditions ne sont pas vérifiées, on estime le modèle ARDL45

Cette dernière technique a étédéveloppée par Pesaran et al (2001). Elle est moins contraignante que les deux premières techniques, du fait qu'elle ne tient pas compte de l'ordre d'intégration des séries. Elle est un cas particulier des modèles autoregressifs a` retards échelonnés.

44dans le cas il y a causalitéentre les variables 45technique de la cointégration de Pasaran

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