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Allocation du capital ajusté au risque dans le cadre du projet "solvabilité 2": cas d'application Assurance AMI

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par Rym Sammari
Faculté de droit et des sciences économiques et politiques de Sousse  - Master en finance et banque  2009
  

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La Commission Européenne, consciente des limites des systèmes de contrôle actuel notamment les mesures rigides et standards dont les assureurs sont soumis, a exprimé sa volonté d'instaurer un nouvel dispositif dont le but est de récompenser les meilleures pratiques en matière de gestion de risques aux sociétés d'assurance et leur permettre d'utiliser leur propre savoir faire et leur procédés d'évaluation de risques .Ce projet dénommé Solvency II (qui entrera en vigueur en 2010) est un cadre méthodologique qui propose une meilleure estimation du capital ajusté au risque à travers des mesures de risques plus adéquates tel que la Value at Risk (VaR) et la Tail Value at Risk (Tail VaR).

Ce travail de recherche essaye de répondre à la problématique suivante: Le référentiel "solvabilité 2" permet- il une évaluation appropriée du capital ajusté au risque pour les différentes branches d'activités d'une société d'assurance?

Pour répondre à cette problématique, trois chapitres seront alors présentés, deux chapitres théoriques et un chapitre empirique.

Le cadre théorique va nous ramener à étudier l'importance de la gestion des risques pour le secteur d'assurance qui contribue au développement économique et social. En effet l'assurance est le moyen le plus fiable pour garantir la sécurité sociale du fait qu'elle vise de prime abord les conséquences de risques, elle confère d'emblé la sécurité et constitue un support d'épargne permettant de réduire la vulnérabilité des agents économiques face aux risques.

Sur le plan économique; les sociétés d'assurance permettent dans un premier lieu l'investissement de nouvelles activités par des investisseurs averses aux risques cherchant à sécuriser leurs biens .En second lieu elles réduisent les couts des transactions et contribuent à la liquidité des marchés en accentuant leur rôle d'intermédiaire financier.

Par la fonction d'intermédiation financière, l'assureur fixe comme objectif l'atteinte d'un niveau de rentabilité qui garantit la solvabilité de la société d'assurance. Cependant le rendement des fonds propres pourrait être altéré par un ensemble de facteurs qui mettent les sociétés d'assurance dans des difficultés de tenir leurs engagements envers les assurés entravant ainsi leur bon fonctionnement.

Une gestion de risque pertinente est considérée ainsi comme point de mire de la notion de risque. Le concept de gestion du risque ou Risk Management a fait son apparition aux États-Unis à la fin des années 1950 et se résume à un simple transfert de risque. De nos jours, la gestion du risque s'est transformée à une compétence hautement spécialisée, cette discipline a étendu ses ramifications dans plusieurs champs d'activité notamment dans le secteur d'assurance où la sensibilité aux risques est plus importante.

De ce fait, l'établissement d'un programme de gestion du risque efficace est indispensable afin d'améliorer la protection des assurés, accroitre l'intégration des marchés et renforcer la compétitivité de ce secteur. Les règlementations définies à cet égard devraient être établies pour que les risques convergent vers des objectifs spécifiques et ciblés à savoir une délimitation précise des pertes probables et une allocation optimale du capital de solvabilité.

Ainsi, le deuxième chapitre sera consacré à l'analyse du projet solvabilité 2; une réglementation fondée sur le risque, qui vise à fixer un nouveau cadre prudentiel pour l'ensemble des organismes d'assurance. Ce nouveau régime, lancé par la commission européenne, aura pour objectif de substituer les régimes actuels rigides par des exigences plus appropriées en matière de solvabilité et une évaluation plus adéquate du capital de solvabilité.

Le projet solvabilité 2 est fondé sur une structure à trois piliers .Le premier pilier vise à mesurer les risques de manière quantitative et impose une détermination efficiente d'un capital minimum de garantie. La problématique générale de l'allocation du capital de solvabilité est double. Il s'agit, pour les dirigeants des sociétés d'assurances , d'estimer en premier lieu le montant de fonds propre nécessaire pour couvrir les risques éventuels (notamment éviter la faillite) et ensuite d'étudier les corrélations entre les branches d'activités afin de trouver une clé de répartition optimal de ces ressources. Dans le cadre du projet solvabilité 2, l'allocation du capital repose sur des mesures de risques appropriées comme la VaR et la Tail VaR

La VaR est un concept très global, c'est une méthode d'évaluation du risque dont l'objectif est de fournir une réponse quantifiée à la question suivante: " pour un intervalle de confiance choisit, et pour un horizon temporel donné, quel est le montant maximal de perte que pourrait subir une institution financière?". Cette mesure de risque a été introduite en premier lieu par la banque JP Morgan en 1993  pour évaluer le risque de marché pour être adopté enfin en tant que méthode d'allocation de capital et une référence d'ajustement aux pertes probables. Néanmoins, une des critiques majeures adressée à cette dernière est qu'elle ne répond pas à l'axiome de sous-additivité et dans ce cas elle ne prend pas en compte les effets de diversification qui peut exister entre les lignes d'activités constituant le portefeuille d'une société d'assurance. Ceci a mené au développement des mesures Tail VaR; une mesure plus cohérente du risque évaluant les pertes en dessous d'un seuil de référence prédéterminé.

Le troisième chapitre essaye d'entériner notre apport théorique quant à la pertinence de l'emploi des modèles internes du projet solvabilité 2 dans l'évaluation du capital ajusté au risque. Pour ce faire, on procédera en premier lieu par une présentation des données clés relatives au secteur d'assurance en Tunisie. Le portefeuille non vie pris en considération dans le cadre de cette étude est celui de l'Assurances Mutuelles Ittihad (AMI) qui a fait faillite en 2003.Ce cas légitimerait le recours à des nouvelles réformes de la réglementation en vigueur.

Les portefeuilles sélectionnés pour l'étude devraient permettre l'analyse de l'impact des corrélations entre les différentes branches d'activités sur l'évaluation du capital de solvabilité; un capital "cible" qui doit être surveillé par des mesures de risques appropriées. Ainsi, on commencera par la mesure classique de risque à savoir l'écart type pour analyser dans un dernier lieu l'allocation du capital par les mesures de risques VaR et Tail VaR adaptées par le projet solvabilité 2.

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