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Allocation du capital ajusté au risque dans le cadre du projet "solvabilité 2": cas d'application Assurance AMI

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par Rym Sammari
Faculté de droit et des sciences économiques et politiques de Sousse  - Master en finance et banque  2009
  

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Chapitre I : Le besoin des sociétés d'assurance en gestion des risques

Introduction

Le besoin de se sécuriser et de se préserver n'était nullement ignoré par la nature humaine, et c'est dans la prise de conscience collective de la vulnérabilité des risques et ses conséquences qui peuvent être catastrophiques, que le marché d'assurance connait ce développement important dont nous sommes témoins.

L'assurance est une organisation moderne et scientifique de solidarité qui permet l'indemnisation des dommages grâce à des cotisations adaptées à des risques spécifiques. Ainsi, avec l'apparition de nouveaux risques de grandes ampleurs à l'impact humain et financier très lourd, l'assurance voit son champ s'élargir pour couvrir de multiples activités.

Le secteur d'assurance a connu plusieurs mutations et s'est transformé d'une simple société de secours mutuels dans l'ancienne Egypte 4500 avant Jésus-Christ à une société moderne et un indice de développement pour chaque pays couvrant aussi bien les risques sociaux que les risques économiques.

Pour assurer sa pérennité financière, son développement, et être en mesure d'assumer ses rôles, une société d'assurance doit veiller à ce que ses activités d'intermédiation permettent de dégager un rendement pour rémunérer de manière adéquate ses fonds et respecter ses engagements en terme de payement, de prestations, d'intérêt et d'amortissement des dettes.

L'exigence en matière de rendement est donc une compétence dont le contrôle est essentiel. En effet, les sociétés d'assurance à la différence des autres institutions financières se caractérisent par une inversion du cycle de production qui les rend encore plus soucieuses aux contraintes qui peuvent affecter le niveau de ces placements et plus sensibles à la volatilité qui domine les marchés financiers.

Les régulateurs se trouvent donc dans l'obligation d'adapter ce secteur aux nouveaux défis ; conscients de son rôle moteur dans la croissance financière et la prospérité sociale, ils mettent la gestion de risque une de ses premières préoccupations vue la corrélation évidente entre le rendement de ce secteur et le développement économique.

Pour piloter et cadrer la gestion des risques, le  risk manager adopte une démarche bien déterminée qui se résume à une identification pertinente des risques et une acquisition d'un système fiable d'informations lui permettant une évaluation adéquate de la situation financière de l'entreprise d'assurance. De ce fait, la gestion des risques globaux est un input essentiel de la stratégie d'allocation d'actifs qui doit être contrôlée pour garantir la solvabilité, permettre un investissement optimal et soutenir le développement économique au niveau international. La prise de conscience des risques et la nécessite d'une gestion efficace doivent donc être levées à un niveau approprié.

Section 1 importance de l'assurance dans l'économie moderne :

Les sociétés d'assurance occupent une place distinguée puisque leur chiffre d'affaire atteint des parts très importantes du PIB des zones les plus développées dans le monde (Etats unis 8,6% et dans l'union Européenne 6,83%...). On peut affirmer que l'assurance présente un indice de modernité pour chaque pays. En effet, L'assurance est au coeur de notre société, elle permet l'activité économique et sociale par la prise de risque. Il serait donc indispensable d'analyser ce secteur sous différents angles afin de déceler ses rôles.

1.1 Notions :

Le besoin de l'assurance parait grand toujours grandissant. En effet l'existence d'un environnement incertain et risqué et la volonté de se protéger contre les événements qui peuvent menacer tout agent dans son intégrité physique, a permis le développement du secteur d'assurance. Ainsi, pour une meilleure analyse de ce secteur en mutation perpétuelle, nous allons procéder à le définir dans un cadre historique, technique et enfin juridique.

Elizabeth Ière d'Angleterre (1552) postule que «grâce à l'assurance la perte pèse légèrement sur beaucoup plutôt que lourdement sur peu»1(*). À l'époque, les propriétaires de logements qui s'assurent contre l'incendie payent une petite somme tous les ans pour recevoir en cas de sinistre une indemnité leur permettant de reconstruire leurs propriétés endommagées. Ce secteur permet donc aux agents économiques une meilleure protection étant donné qu'il couvre plusieurs domaines et activités et confère un sentiment de sécurité.

L'assurance peut être définit dans un cadre technique ainsi « l'assurance dilue dans l'espace et le temps les conséquences que nous porte le hasard de manière à transformer une dépense considérable aléatoire et irrégulière en dépense certaine, régulière mais minime » 2(*) L. Baudin (1990). L'assurance est donc une forme d'échange et de traitement de risque ; c'est une organisation moderne et scientifique de solidarité qui permet l'indemnisation financière de ceux qui ont été victimes de malchance.

Juridiquement ,selon J.Hémard (2003) «l'assurance est une opération par laquelle ,une partie ,l'assuré se fait promettre ,moyennant une rémunération (la prime ou cotisation) pour lui ou par un tiers en cas de réalisation d'un risque ,une prestation par une autre partie ,l'assureur ,qui prenant en charge un ensemble de risque ,les compense confortement aux lois de la statistique»3(*) . La définition de Hémard met en relief les différents acteurs dans le marché d'assurance ainsi que les éléments caractérisant l'opération de l'assurance .Ainsi l'opération de l'assurance traduit une relation de mutualisation de risque entre assureur-assuré, ces deux acteurs peuvent être définis ainsi:

Ø L'assuré : c'est un agent (un particulier ou une entreprise) qui en détenant un actif, source de risque (voiture, machine, immeuble...) cherche à se protéger contre les aléas du sort (incendie, accidents...) qui peut causer un dommage à cet actif.

Ø Assureur: c'est la société d'assurance auprès de laquelle s'effectue le contrat d'assurance. C'est également la personne physique autorisée à gérer et à traiter les risques contre la prime d'assurance versée par l'assuré.

Ces deux acteurs animés par le besoin de sécurité d'un coté et par la réalisation des progrès économiques d'un autre coté mettent l'accent sur le caractère averse au risque des assureurs ainsi que les colligations de chacune de deux partie à savoir le payement de la prime par l'assuré et l'indemnisation des dommages par l'assureur. Ces éléments sont définis ainsi:

Ø Le risque: Le risque peut être classiquement défini comme l'événement aléatoire pouvant entraîner des dommages : « a risk is a chance of loss» 4(*)Le risque se définit donc comme la probabilité d'un fait ou d'un événement considère comme un mal ou un dommage. Le risque est un danger, un inconvénient probable et prévisible auquel on peut être exposé.

Ø La cotisation (prime): une somme réclamée auprès de l'assuré qui correspond à sa part des sinistres dans la mutualité gérée par l'assuré .Elle doit correspondre au cout des règlements des sinistres.

Ø La prestation de l'assureur (indemnité): c'est le montant que doit verser l'assureur à l'assuré ou à un tiers bénéficiaire en cas de réalisation de dommage.

Le payement de la prime oblige l'assureur à honorer ses engagements envers l'assuré et à indemniser les dommages. La compensation des risques par l'assurance au sein de la mutualité qu'il gère est donc un élément indispensable. De ce fait, différents modes de calcul et de mesure de risque sont élaborés afin d'établir la juste tarification de ses produits.

* 1 Yeatman.J; (2006) « manuel international de l'assurance», 2eme édition, page3.

* 2 Dessal.R; (1990) «  Risque et financement : introduction à l'économie de l'assurance », pages 98.

* 3 Couibault. et Catrasse M (2003) ; «les grands principes de l'assurance»;6ieme édition; page49;l'argus éditions.

* 4Frank.M(2002) ; « Comprendre et gérer les risques » édition d'organisation; page 167.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway