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Etat des lieux quantitatif et spatialisé de la transhumance dans la zone périphérique d'influence du parc du W du Niger (Say, Kollo et Boboye)

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par Kabirou SOULEY
Université Abdou Moumouni de Niamey - Maà®trise de géographie 2004
  

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CHAPITRE 2 : DELIMITATION ET DESCRIPTION DE LA ZONE D'ETUDE

2.1 Description de la zone d'étude

Les différentes zones que nous avons observées se repartissent dans les cantons de Tamou, Gueladio, Torodi et la zone du Fleuve(le canton de Kirtachi et la réserve partielle de faune de Dosso). Sur le plan administratif la zone d'étude est située sur trois arrondissements du Sud ouest du Niger à savoir Say, Kollo et Boboye. Les observations concernent l'état des ressources pastorales au niveau des différentes aires de pâturages longeant les pistes de transhumance. Dans les observations nous avons relevé les contraintes et les atouts, qui sont liées à l'élevage sur les différents terroirs d'attache (voire carte n°4).

2.1.1 La zone de Tamou

La zone de Tamou correspond au canton de Tamou où est inclue la réserve totale de faune de Tamou (RTFT). Le principal axe de transhumance qui traverse la réserve débouche sur le Burkina par les villages de Tchéna puis Anaga au Sud et plus au Nord il s'éclate à partir de Diamangou (village) pour rejoindre les différents villages du canton (les zones d'attache des transhumants). Cette zone possède deux sites de cure salée (logandi en zarma) dont un à Tamou et un autre à Kobouri. Selon les éleveurs, C'est un lieu de transit obligé car la consommation du sel avant la transhumance permet de donner de l'appétit aux animaux afin qu'ils puissent mieux exploiter le pâturage riche du Parc du W. L'abreuvement en saison sèche est surtout assuré grâce aux puisards creusés dans les lits des rivières Diamangou et Goroubi et dans une moindre mesure au niveau de deux mares permanentes la mare de Sababaré et de Kobouri qui gardent de l'eau jusqu'en fin mars.

Les aires de pâturage de cette zone sont constituées de plateaux cuirassés présentant des sols encroûtés et rocailleux, où ne poussent que des espèces herbacées indésirables et vivaces le Sida cordifolia et le Cassia tora. Les quelques bonnes terres autour des points d'eau (les bas-fonds et les mares) où les animaux trouvent du pâturage (Microchloa indica, Zornia glochidiata) sont envahies par des champs pièges( des champs qui empêche l'accès aux ressources pastorales). Les terres des glacis, plus fertiles sont occupées par des champs.

Le pâturage aérien est presque inexistant car la couverture ligneuse est composée en majorité de Combrethum nigricans, Combrethum micrantum, Cassia senegal.

En dehors de la réserve, la proportion de sol nu des aires de pâturages septentrionales, est estimée d'une manière générale à 55%.

2.1. 2 La zone de Gueladio

Cette zone correspond au canton de Gueladio. Elle constitue la continuité des axes de transhumance qui quittent la zone de Tamou vers le Nord. Tous les axes débouchent au niveau de cette zone dans la grande aire de pâturage du plateau de Tchantchergou (brousse tigrée : une succession de plage nue et de plage boisée). Ce plateau est du type cuirassé à sol latéritique et gravillonnaire. La production herbacée est limitée et s'observe surtout aux alentours des mares où le sol est sablo -argileux. Les herbacées dominant sont composées de Microchloa indica. Zornia glochidiata et Cassia tora. Quant aux ligneux, ce sont surtout le Combretum micranthum, et Combretum nigricans, Guiera senegalensis qui dominent. La proportion du sol nu est estimée à 60%.

L'abreuvement des animaux en saison sèche est assuré grâces aux puisards creusés dans le lit du Goroubi, et à la présence de quelques mares semi permanentes dispersées dans l'aire de pâturage (Gouwa 9/12 mois, Ranéo 8/12 mois, Djeloga 7/12 mois, Kindé 6/12 mois, Killilya 7/12 mois). Ces mares sont

aussi des lieux de transit des animaux au retour de la transhumance en direction de Youri et Fillingué.

Pendant la saison des pluies cette aire de pâturage constitue un refuge pour les animaux (pacage) dans le but de les éloigner des champs de cultures.

La pression agricole qui constitue une contrainte majeure, se remarque par l'envahissement par les cultures de la vallée du Goroubi et l'extension des champs jusque dans l'aire de pâturage de Tchantchergou du côté Nord Est (village de Damari) et Nord Ouest.

Ces aires de pâturages sont aussi menacées par l'érosion hydrique qui crée des ravines tout en emportant les quelques rares bonnes terres.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo