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Etat des lieux quantitatif et spatialisé de la transhumance dans la zone périphérique d'influence du parc du W du Niger (Say, Kollo et Boboye)

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par Kabirou SOULEY
Université Abdou Moumouni de Niamey - Maà®trise de géographie 2004
  

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2.4 Généralité du climat de la zone étudiée

Le climat sahélien est du type tropical, il découle directement des mécanismes de la circulation atmosphérique générale. La dynamique du climat sahélien est définie par l'alternance de deux masses d'air subtropicales, sèche au Nord (l'harmattan) et, équatoriale humide au Sud (la mousson). Nous distinguons trois types de saisons à peu près d'égale longueur :

- la saison sèche et froide de novembre à février, en ce moment le soleil occupe une position de plus en plus méridionale. L'harmattan vent dominant souffle toute la journée avec un calme relatif dans la soirée. Le temps est brumeux et les températures sont basses.

- de mars à juin, la saison sèche se poursuit. Elle est marquée par des fortes chaleurs. Le soleil regagne sa position zénithale, occasionnant une élévation générale des températures, tandis que l'action de l'harmattan cesse au sol. C'est le moment très pénible pour les organismes vivants car l'évaporation est très importante.

- de mai à septembre, a lieu l'unique période humide au cours de laquelle tombent les précipitations annuelles. Mais du fait de l'importance des précipitations pour l'agriculture et l'élevage, les paysans adoptent le terme saison des pluies. Le début de la saison humide se situe aux alentours du mois de mai (le ciel se charge des nuages épars : cumulus de beau temps). Cette période la mousson commence son avancée sur le continent. L'humidité de l'air s'accroît. Les premières tornades arrivent avec le passage du front intertropical attestant la pénétration de la mousson. Les précipitations sont essentiellement liées à deux mécanismes, le FIT et le phénomène de ligne de graines (système orageux en Afrique de l'Ouest d'orientation nord sud et dont le sens du déplacement se fait d'est en ouest).

Cette saison de pluies s'étale sur trois à quatre mois, de mi-juin à miseptembre en fonction de la latitude. La durée de la saison des pluies et le volume d'eau précipitées décroît du Nord vers le Sud. Les cumuls annuels des précipitations vont de 0 à 800 mm par an sur l'ensemble

du pays. La répartition des pluies inégale dans le temps et dans

l'espace, détermine la plupart des activités rurales.

Notre zone d'étude se situe dans l'extrême sud ouest du Niger entre le isohyètes 650 et 750 mm englobant les arrondissements de Say, Kollo et Birni N'gaouré. Elle se localise entre les domaines climatiques sahélo-soudanien et soudanien nord.

Située dans l'extrême sud ouest du pays, elle correspond à la zone de pluviométrie élevée (650 à 750 mm par an). Au cours de l'année 2002, il a été enregistré 615.5 mm à Say, 544.6 à Kollo et 581.9 mm à Birnin N'gaouré. La moyenne pluviométrique sur trente ans à Say est de 561mm avec un minima en 1984 de 324.1mm et un maxima en 1994 de 927.9mm ; à Kollo, cette moyenne est de 535mm avec un minima en 1997 d'une hauteur de 316.8mm et un maxima en 1975 pour 867.2mm ; à Birnin N'gaouré, la moyenne sur trente ans est de 531mm avec un mina en 1983 soit 317.3mm et un maxima en 1975 soit 743.4mm (Direction nationale de la météorologie). Les trois graphiques ci-dessous illustrent l'évolution des pluies sur trente ans dans les localités de Say, Kollo et Boboye. Cette zone se caractérise (sud ouest du Niger) par une installation précoce de la saison des pluies par apport aux autres régions du pays. Les pluies peuvent s'étaler sur quatre mois (de juin à septembre) avec une répartition inégale dans le temps et dans l'espace. Cette variation influe sur les activités rurales notamment sur l'élevage transhumant à propos des dates de départ et de retour de la transhumance. Les températures les plus basses se lisent entre décembre et janvier avec 20°C. La plus haute température est enregistrée en avril-mai avec plus de 40°C. C'est la période où l'évapotranspiration est à son maximum rendant la vie des organismes vivants très difficile. C'est à cette période principalement qu'intervient l'assèchement des mares signe précurseur du départ en transhumance chez les bergers de la région. C'est aussi le moment des conflits entre les villageois et les éleveurs autour des puits.

Car les villageois refusent l'abreuvement des animaux dans le stock d'eau destiné à l'approvisionnement de la population. Ces conflits sont surtout fréquent dans le Boboye (Bataouri, Sambéra).

La saison sèche est très longue avec une durée de huit à neuf mois selon les régions. A cette période les paysans pratiquent des cultures de contre saison dans les vallées des différent cours d'eau et principalement le fleuve Niger, rendant inaccessible les bourgoutières (bons pâturages) pour les animaux.

Figure N° 1 : Evolution des pluies sur 30 ans à Say de 1973 à 2002

Cumuls annuels en
mm

1000

800

 
 
 

600
400

 

Cumuls Moyenne

200

0

 
 
 

1973 1977 1981 1985 1989 1993 1997 2001

 
 

Années

Tous les cumuls situés en dessous de la moyenne sont des années déficitaires par contre ceux situés en dessus sont excédentaires.

Cumuls annuels en
mm

1000

800

 
 
 

600
400

 

Cumuls Moyenne

200

0

 
 
 

1973 1977 1981 1985 1989 1993 1997 2001

 
 

Années

Figure N° 2 : Evolution des pluies sur 30 ans à Kollo de 1973 à 2002

Figure N° 3 : Evolution des pluies sur 30 ans au Boboye de 1973 à 2002

Cumuls annuels en mm

800 700 600 500 400 300 200 100

0

 
 
 
 

Cumuls Moyenne

 
 

1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000

Années

Source : Direction nationale de la météorologie.

Tous les cumuls situés en dessous de la moyenne sont des années déficitaires par contre ceux situés en dessus sont excédentaires.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus