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L'impact des politiques macroéconomiques sur la pauvreté au Sénégal

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par Mouhamed LO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise 2009
  

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Section 2 : Les déterminants de la pauvreté au Sénégal

Les sources de la pauvreté sont nombreuses, c'est ainsi qu'on retient un certain nombre pour apporter une clarté concernant ce phénomène.

1.2.1 L'Explosion Démographique

L'explosion démographique qui a commencé dans les années 50 fut le résultat d'une brusque chute du taux de mortalité, rendu possible par des innovations dans les soins de santé et par l'utilisation à grande échelle d'une technologie médicale importée dans les pays en développement. Mais dans les pays les plus pauvres comme le Sénégal, les changements correspondants ont contribué à faire baisser la fécondité comme l'adaptation des savoir-faire, des capacités et du comportement, l'amélioration de l'infrastructure matérielle et de la technologie n'ont suivi que lentement. Ce manque de concordance a ralenti le progrès économique et social. Le déséquilibre entre la croissance rapide des populations et l'insuffisance des revenus qui serait maximal des institutions qui servent les pauvres.

Au niveau des ménages, une fécondité élevée alourdit la charge représentée par les enfants et amoindrit le bien-être des familles pauvres. Par une ironique coïncidence, les circonstances qui favorisent une fécondité élevée coïncident souvent avec l'élargissement des perspectives économiques et sociales.

1.2.2 L'Environnement Economique/ Insuffisance de Revenu

Le taux de croissance moyen annuel de l'économie n'a guère permis une amélioration des revenus réels par tête et de l'emploi car étant de 2,7% par an sur la période 1960-1965 qui est inférieur à l'accroissement démographique. En plus la répartition des revenus est très inégale car si l'on utilise l'indice de Gini de la région de Dakar on voit qu'il est de 0,80 en 1996 et 0,3 au niveau national, ce qui correspond à un niveau d'inégalité sensiblement élevé.

Cette croissance est par ailleurs largement tirée des sous secteurs qui n'ont pas été suffisamment pourvoyeur d'emplois (huileries, traitement de produits halieutiques, phosphate, ciment, tourisme et télécommunication). La croissance s'est avérée fragile du fait de la faible productivité de l'agriculture, de la compétitivité insuffisante des secteurs d'offre et de leur vulnérabilité aux chocs exogènes. La situation du secteur primaire, restée précaire, continuée à une atonie du secteur secondaire, insuffisamment compétitif, a été une contrainte forte à la création d'emplois et à l'amélioration des revenus, induisant une dégradation continue des conditions de vie des ménages.

Il ya une divergence nette entre la répartition spatiale de la valeur ajoutée et celle de la population active. L'agriculture représente plus de 10% du produit intérieur brut alors qu'elle occupe plus de 50 de la population active pour la plupart analphabète. La dépendance quasi-exclusive de l'agriculture d'une pluviométrie erratique introduit une incertitude excessive qui n'encourage pas les investissements d'envergure dans les activités rurales. Les poids de la dette constituent un obstacle majeur pour la lutte contre la pauvreté. L'encours de la dette a représenté 86,2% de PIB en 1994, 80,1% en 1996 et situe à 71,3% en 2000. Le service de la dette pour sa part a représenté après rééchelonnement 4,5% des recettes d'exportation de biens et services et 11% des recettes fiscales.

Ces taux se situent respectivement à 14,6% et 27,6% en 1996, 12,0% et 21,3% en 1999 et se montrent à 12,7% et 22,6% en 2000.

Le cadre macroéconomique actuel bien qu'assaini, n'a pas garanti un accès plus large des pauvres aux ressources financières et productives permettant la création d'emplois productif et rémunérateur. On constate une insuffisance dans la promotion de la micro entreprise et du secteur informel qui du reste, est principal pourvoyeur d'emplois du fait que les effectifs de la formation publique soient maintenus constant depuis plusieurs années et que le recrutement dans le secteur structuré n'a progressé que très lentement. Toutefois, la précarité qui y prévaut n'a pas favorisé une amélioration des revenus des pauvres.

A la progression actuelle, il faudra 30ans environ pour doubler le PIB par tête qui est aujourd'hui l'un des plus faibles au monde (600$ US).Le bas niveau du taux de croissance résulte de la productivité globale des facteurs. Une décomposition du facteur travail, du stock de capital et de la productivité globale des facteurs montre que la contribution du capital à la croissance n'a été que de 22%, alors que celle-ci est de 56% pour l'ensemble subsaharien et de 49% pour l'ensemble des pays en développement. Deux raisons fondamentales, expliquent les faibles contributions du facteur capital dans la croissance :

· Le faible niveau d'accumulation du capital

· La qualité moyenne des investissements réalisés

On constate également une faible amélioration des principales sources de financement des micros entreprises et l'informel en dépit du développement des systèmes décentralisés. L'essentiel des ressources fiscales et de l'état proviennent de la fiscalité sur la consommation des ménages au détriment de l'impôt sur le revenu fondé sur la capacité contributive des citoyens. En plus les infrastructures d'accompagnement des activités économiques notamment physiques sont en dehors de la télécommunication, faiblement développés, l'insuffisance et la médiocre qualité des infrastructures routières et portuaires grève les coûts de transports. Les routes bitumées représentent 29% du total des routes et celles en latérite atteignent une proportion de 69% et même le déficit quantitatif et qualitatif de la fourniture en énergie électrique constitue une contrainte.

Sources : SIE Niger 2005, SIE Sénégal, Livre Blanc CÉDÉAO 2004 et ENERDATA (tep : tonne équivalent pétrole)

Ainsi, les performances économiques et financières enregistrées ces dernières années restent encore insuffisantes pour réduire de façon plus significative la pauvreté en vue d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), notamment la réduction de l'incidence de la pauvreté de moitié à l'horizon 2015.

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