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L'impact des politiques macroéconomiques sur la pauvreté au Sénégal

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par Mouhamed LO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise 2009
  

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1.2.3 Education et Pauvreté

Le taux brut de scolarité en 2000/2001 est de 69,4%, avec 73,9% pour les garçons et 64,8% pour les filles. Le taux d'analphabétisme encore élevé au Sénégal est de 48,6%. Les femmes analphabètes représentent 58% contre 38% pour les hommes (Travaux du 9éme Plan).

Le taux de scolarisation global a connu une évolution à la hausse en passant de 59% en 1997 à 65,5% en 1999 et 68,6% en 2000. Dans cette période, la part du budget consacrée à l'éducation est restée stationnaire, avec un taux de 27%, a sensiblement augmenté par la suite atteindre 35% en 1997 avant de se stabiliser à 33% les années suivantes. Si on rapproche la variation de la part du budget à celle du taux brut de scolarisation, on peut s'interroger l'impact de l'accroissement du budget sur le niveau de scolarisation.

Le secteur de l'éducation est confronté à de sérieux problèmes qui limitent ses performances : l'inadéquation entre l'offre et la demande, une répartition déséquilibrée des infrastructures scolaires non suffisantes, une insuffisance des enseignants et du personnel d'encadrement, etc. La politique d'alphabétisation, d'éducation de base et de promotion des langues nationales qui connait un regain d'intérêt et qui bénéficie de plus en plus de ressources a permis d'obtenir des résultats forts appréciables dans le secteur non formel.

1.2.4 Santé et Pauvreté

Le secteur de la santé se caractérise par une insuffisance notable des infrastructures sanitaires en prestations, avec un personnel de santé très insuffisants, certes de plus en plus mal réparti, mais surtout peu motivé à exercer ces activités sur l'ensemble du territoire national ainsi que des moyens d'évacuation limités, en particulier au niveau des zones pauvres et reculées. Les résultats de l'étude sur la perception des populations en termes d'accès aux services de santé et de qualité des soins confirment ce constat.

Une proportion de 50,4% (EPPS, 2001) des ménages ont accès à un dispensaire moins d'un kilomètre .Toutefois ce taux est inférieur ou comparable à 35% dans les régions de Kolda (23,2%), Diourbel (25,5%), Fatick (35,3%) et Louga (35,6%).Par ailleurs, seuls 39% des ménages ont accès à une maternité et 31,8% à une case de santé. Ces faibles résultats sont également confirmés par les données du QUID (2001) où le taux d'accessibilité aux services médicaux (moins de 30 mn) est estimé à 57,6% avec un niveau de satisfaction de 59,4%. Cet assez faible niveau relève des coûts d'après 60,7% des non satisfaits. Il convient en revanche de souligner que 90,5% des personnes qui ont consulté un praticien de la santé au cours des quatre semaines précédent l'enquête ont un problème de santé.

Seules les couvertures par poste de santé (1 poste pour 11 000 habitants) et par sage-femme (1 pour 5190 femmes de 15 à 49 ans et enfant de 0 à 4 ans) se rapprochent des ratios recommandés par l'OMS (1 pour 10 000 et 1 pour 5 000 respectivement).

Ces insuffisances se traduisent par des résultats assez alarmants pour le secteur : sur 100 000 femmes qui donnent naissance à un enfant, 510 meurent (450 en zone urbaine et 950 en zone rurale). Le paludisme constitue la première cause de mortalité avec presque 25% de ces déclarées dans les formations sanitaires en particulier chez les femmes enceintes et les enfants. Le Paludisme demeure la première cause de morbidité, quel que soit le milieu de résidence. Il constitue 42,6% des causes de maladies avec de légères disparités selon les localités : Dakar (41,2%), autres villes (36,9%), milieu rural (44,8%). En 2004, la morbidité palustre des enfants de moins de 5 ans dans les Districts sanitaires est de 34,30% et chez les femmes enceintes, elle est de 13,05%. Par ailleurs, il est indiqué que le paludisme affecte les revenus, la production et l'apprentissage, et réduit la croissance du PIB du Sénégal de 0,35% par an selon les estimations de Mc Carthy et al. 2000.

Le taux de mortalité infantile se situe à 58% et le taux de mortalité infanto juvénile situé à 11,3%, présente de fortes disparités entre les régions. L'infection VIH/SIDA progresse malgré une faible prévalence. Les cas déclarés ne reflètent pas la réalité de l'épidémie. A la fin de l'année 2000, le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA est estimé à 80 000 dont 77 000 adultes. Le niveau de prévalence au sein de la population âgée de 15 à 49 ans est ainsi estimé à 1,4%.

La malnutrition des enfants de moins de 5 ans continue d'être un problème de santé publique. En l'an 2000, presque un enfant sur 5 souffre d'insuffisance pondérale et 9,2% présentent une sous nutrition chronique (QUID 2001).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry