WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Responsabilité pénale du commissaire aux comptes

( Télécharger le fichier original )
par Inès Sarsar
Faculté des sciences économiques et de gestion Sfax - Maitrise en sciences comptables 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

b. L'élément moral:

L'article 26 de la loi de 1988 n'exige aucune intention de la part de l'auteur de l'infraction pour être coupable.

Ce dernier prévoit l'incrimination des délits d'exercice illégal de la profession ainsi que d'usage abusif du titre de commissaire aux comptes ou de l'appellation de sociétés de commissaires aux comptes.

Il est aussi clair que le législateur n'a pas imposé l'intention coupable pour ces deux délits par l'introduction d'un terme expressif comme il a déjà fait dans l'article 271 du code des sociétés commerciales en utilisant le terme « sciemment » ce qui est aussi le cas pour l'article 159 du code pénal ce qui à pousser certains à penser que le législateur ne suppose pas la mauvaise foi chez l'auteur du délit d'usage abusif du titre.

Toute fois, il est à préciser que ce délit érige en deux volets :

Le premier est que l'intéressé a le droit au titre mais il l'abuse. Même si l'usage de ce titre suffit pour le réprimer, l'intention coupable peut exister du fait qu'il y a conscience que cet usage est illicite.

Le deuxième est que le titre n'existe pas mais l'intéresse fait croire qu'il le détient afin de tirer profit de cette nomination.et par conséquent prétendre avoir des qualifications ou des diplômes illusoires, ou faire usage de titre tendant à générer une ressemblance ou confusion dans l'esprit du public, ne constituer le délit d'usage abusif de titre sur la base de mauvaise foi.

Ainsi la mauvaise foi est présumée, d'une part, car le terme des textes l'impose. L'utilisation de terme «  titre quelconque » a pour but de produire une similitude et confusion. De ce faite l'intention d'engendrer cette similitude est née de la mauvaise foi, car il ne peut pas s'agir d'une plaisanterie. Et d'autre part, que l'intéressé a bien des capacités, et connais bien ses diplômes et que ses titres existent réellement et pourtant il allègue avoir des titres qui sont fictifs.

L'infraction exige donc que l'emploi de ce titre soit indu, c'est-à-dire illégal et qu'il est fait publiquement. Ce qui manifeste que le contrevenant s'attribue ces titres illicitement tout en ayant l'intention de tromper l'esprit public. Il s'agit donc d'une manifestation flagrante de mauvaise foi.

Pour conclure alors, le commissaire aux comptes est un professionnel qualifié qui ne doit manquer ni de compétence ni de diligence. D'où un usage abusif de ce titre ne peut être qu'intentionnel et de mauvaise foi et il ne peut être commis par simple négligence ou oubli.

À côté d'éléments constitutifs de l'infraction il faut aussi poser le regard sur les conditions de répression.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite