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Les déterminants de l'endettement extérieur de la RDC

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par José MWANIA WAKOSIA
Université de Lubumbashi - Diplome d'études approfondies 0000
  

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C. Sous-période : de 2001 - 2007

Le tableau n°9 en annexe relève que dans la globalité, l'insoutenabilité chronique de l'endettement public extérieur congolais.

En effet, l'évolution de l'encours des arriérés tend à stagner, mais nous observons la reprise de paiement du service de la dette montrant que les capacités de l'économie pourraient s'améliorer de manière à faire face à la charge de l'endettement. Pour confirmer cette situation, il nous faut faire l'analyse des différents agrégats de la charge de la dette extérieure.

Tableau n° 4 : Agrégats de la dette extérieure(en millions de dollars US)

Rubrique

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

A. Service du

1.939.7

1.430.9

1.141.1

954.6

787.5

892.1

645.0

B. Service effectué

635.3

42.8

124.8

89.5

143.5

126.5

122.8

C.Recette d'exportation

1.902.4

1.602.7

1.466.4

1.602.3

1.943.7

1.880.2

1.490.1

D. Encours de la dette

12.477.0

13.275.5

10.403.5

10.943.3

9.884.6

10.522.1

8.674.8

E. PIB

5.155

5.539

5.681

6.539

7.096

8.543

7.85

F. Population (en million d'hab.)

53.8

55.6

57.4

59.1

60.9

62.8

63.7

Source :- Banque Centrale du Congo(2006)pp 100-102, condensé statistique OGEDEP(2007)

A la lumière de ces agrégats, nous présentons certains ratios dans le tableau n°8 qui suit, pour mieux appréhender l'évolution la crise de l'endettement de la RDC.

Tableau n° 9 : Calculs des ratios

Rubrique

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

1. Taux d'exécution du service=B/A*100

8.56

2.00

0.29

0.23

0.35

0.57

-

0.02

-

-

3.28

3

1.1

0.9

1.8

1.42

1.9

2. Ratio service de la dette=A/C*100

123.61

321.85

411.65

545.48

412.4

470.65

521.06

575.89

1204.73

1299.99

101.96

89.2

77.82

59.6

40.52

47.45

43.3

3. Service du/PIB=A/E*100

38.8

67.68

93.78

115.88

132.3

151.02

165.63

182.86

224.64

250.13

376.3

258.3

200.9

146.0

110.9

104.4

82.2

4. Service effectué/PIB=B/E

3.16

1.35

0.27

0.27

0.47

0.88

-

0.03

-

-

12.32

7.73

21.96

13.68

20.22

14.81

15.64

5. Encours/PIB= D/E*100

133.23

165.38

180.08

193.7

207.5

189.86

187.56

197.96

208.03

216.2

2420.4

2396.7

1831.3

1673.5

1393.0

1231.7

1301.3

6. Encours/exportations

= D/C*100

447.51

786.53

790.44

911.75

646.98

519.73

590.04

623.49

1115.6

1123.0

655.9

828.3

709.5

683.0

508.5

559.6

685.5

7. Service du par hab.= A/F

(en USD)

61.99

98.73

114.3

131.32

146.14

159.63

160.29

168.18

179.03

170.9

36.05

25.73

19.9

16.2

12.9

14.2

10.13

8. Encours par habitant= D/F

(en USD)

224.41

241.28

219.48

219.5

229.29

200.69

181.51

182.02

165.79

147.7

231.9

238.8

185.2

185.2

162.8

167.5

160.4

Source : réalisé par nous même sur base des données des tableaux n° 2, 3, 4 et en annexe les tableaux n°6, 7 et 8Dans ce tableau synthétique, les ratios 1 à 6 sont calculés en pourcentage tandis que 7 et 8 sont exprimés en dollar américain.

o Il convient d'observer que le taux d'exécution du service de la dette de 1991 à 2007, nous permet d'évaluer l'effort fourni par le trésor public pour faire face aux échéances exigibles, n'est pas significatif ; car il n'a présenté que 8,51% en 1991, puis a baissé à 2% en 1992, à 0,35% en 1995, la tendance à la baisse va se poursuivre jusqu'à l'année 2000.

Durant la période suivante ce ratio prend une allure de reprise ne représentant que 3,28% comme pic en 2001 et baissera à 3% en 2002 l'année où l'économie accédera à l'IPPTE avec ses avantages en termes d'annulation de la dette.

Il s'avère que la période ou la RDC a renoué ses relations avec les institutions financières internationales (2003 à 2007), ce ratio est très faible par rapport à la période d'avant accession à l'IPPTE.

Cette situation montre à suffisance que ce programme n'est véritablement pas contraignant permettant à notre économie de répondre aux exigences de la dette extérieure avec la conséquence d'accumulation des arrières envers les créanciers.

Le ratio du service de la dette indique la proportion dans laquelle les gains résultant des exportations sont absorbés par le service dette. On estime qu'un pays qui consacre annuellement plus de 30% de ses recettes d'exportations de biens et services à rembourser le capital emprunté et à verser les intérêts, est dans une situation financière difficile.

A l'inverse, si le service absorbé est moins de 18% des recettes d'exportations, la situation financière a toute les chances d'être saine. Or dans le cas de la RDC, ratio est allé 123,61% en 1991 à 1299,99% en 2000, soit 72 fois plus que le seuil tolérable.

Ceci témoigne en effet de l'incapacité de l'économie à servir la dette accompagnée d'une indifférence des autorités face au problème d'endettement ou tout simplement les effets de la non reconnaissance de la dette extérieure par le régime en place.

Ce ratio est passé de 101,96% en 2001 réalise une baisse substantielle jusqu'à 43,3%, celle-ci s'expliquerai par les effets de l'IPPTE dans l'économie congolaise.

o Le ratio service du sur PIB mesure la part des richesses produites par le pays qui sera prélevé pour être versée à l'extérieur. Lorsque le service de la dette dépasse 4% du PIB et 18% des recettes d'exportations, le pays aura des difficultés à remplir ses obligations. Or dans l'économie congolaise, ce ratio n'a fait que croitre, allant de 36,8% en 1991 à 132,2% en 1995, soit 9 fois plus qu'en 1991 et 33fois plus que le seuil tolérable en 1995.

Alors qu'il se situait déjà au delà su seuil tolérable, le ratio de service du par rapport au PIB a continué à croitre ; il est passé à 151,02% en 1996 pour atteindre 250,13% en 2000.

Par contre durant la période de 2001 à 2007, ce ratio présente une décroissance suite au renouement des relations de l'économie avec les IFI, avec 376,3% en 2001 et 82,2% en 2007, soit 4 fois moins qu'en 2001. Concrètement ceci voudrait dire que, même si toute les richesses produites par l'économie étaient versées à l'extérieur et elle ne serait à de couvrir la charge de la dette extérieure.

Ainsi, ces richesses n'ont représentée qu'une part du PIB, soit 3,16% en 1991 rien nulle en 2000 et augmente de 2001 à 2007 jusqu'à 15,61% de la valeur du PIB. Ceci prouve la manière dont les autorités congolaises placent le paiement de service dette comme le socle de la pérennisation des relations financières internationales.

Il sied de remarquer que ces deux ratios sont positivement corrélés, lorsque l'un augmente, l'autre aussi et inversement.

o L'encours de la dette par rapport au PIB, apprécie la dette extérieure par rapport au poids de l'économie du pays. Le FMI considère qu'un pays est peu endetté ; quand ce ratio est inferieur à 30% et s'il dépasse 50% le pays est considéré comme fortement endetté.111(*)

Pour ce qui est de la RDC, ce ratio a été de 133,23% en 1991, 216,2% en 2000 et 1301,3% en 2007, ce qui traduit l'insoutenabilité de la dette extérieure congolaise.

o L'Encours de la dette par rapport aux recettes d'exportations selon l'IPPTE, ce ratio devra être inferieur à 150%, pour que le niveau de l'endettement d'une économie soit considéré comme étant soutenable. S'agissant de notre économie, la chute des recettes d'exportations entrainant l'accroissement de l'encours de la dette suite à l'obsolescence des fondamentaux de l'économie congolaise et cela se traduira par l'explosion de ce ratio au delà de son seuil tolérable. L'encours de la dette a représenté 447,75% de recettes d'exportations en 1991 pour doubler en 2000, puis baisse jusqu'à 685,5% en 2007, soit 4 fois plus que le seuil tolérable de la souténabilité.

Ceci prouve à suffisance que le niveau d'endettement de la RDC est plus inquiétant, malgré les avantages de l'IPPTE. Il serait souhaitable que la RDC puisse associer ce programme avec une bonne politique économique de ciblage de secteurs stratégiques et compétitif pouvant redynamiser les exportations du pays de manière à faire face aux obligations financières internationales

o Le service du par habitant et l'encours par habitant, mesure la part du service de la dette que chaque citoyen devrait supporter en terme fiscal, tandis que l'encours par habitant mesure la part de chaque citoyen dans l'encours de la dette. Ainsi le premier ratio est passé de 224,41 dollars par habitant en 1991, puis à 170,9 dollar en 2000 et 10,13 dollar en 2007. Il est important de remarquer que cette charge per capita a une allure positive durant le cinq premières années de la décennie 1990, mais le PIB per capita évolue négativement.

Ce qui traduit concrètement l'appauvrissement de la population et, par conséquent, une détérioration du niveau de vie de la population. Par contre pour la suite de la période d'étude, nous observons un phénomène inverse, c'est-à-dire une diminution très sensible de cette charge per capita tandis que le PIB per capita présente une évolution positive, qui traduit une amélioration du niveau de vie de la population par rapport au poids financier international.

Ce tableau vient de montrer que la dette extérieure publique reste toujours insoutenable selon les critères du PPTE c'est-à-dire le ratio encours/Exportations qui doit être plus au moins égale à 150%, le dernier ratio montre clairement que la RDC doit fournir 4 fois plus d'effort pour rendre sa dette viable et ainsi atteindre le point d'achèvement tant attendu pour le programme encours. Pour y parvenir il faudrait que la VAN de service dette soit égal à 250% de recettes budgétaires112(*).

3. CONCLUSION PARTIELLE

Au regard de ce qui précède, nous venons de comprendre que tous les indicateurs relatifs à la gestion de la dette extérieure de la République Démocratique du Congo sont au rouge, ce qui traduit la problématique de l'insoutenabilité de la dette extérieure de notre économie.

Dans le chapitre qui suit, nous allons faire l'analyse des déterminants de l'endettement public extérieur de la RDC en passant par la modélisation économétrique.

* 111 LUCAS P, Finances Internationales(www.imf.org//1999)

* 112 G. THONS, Conditionnalités de l'initiative PPTE (www.imf,1996)

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo