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Analyse comparative de modèle d'allocation d'actifs dans le plan Moyenne-Var relative

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par Alaeddine FALEH
Université Claude Bernard Lyon 1 - Master 2 actuariat et finance 2007
  

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I-2 Les paramètres de la Value at Risk :

La VaR d'un portefeuille prend la forme d'un nombre unique par référence à une période de détention, un certain niveau de confiance et une distribution statistique du rendement du portefeuille. La prudence s'exprime par le choix intelligible de ces trois paramètres.

La période de détention :

C'est la période sur laquelle les pertes potentielles sont estimées. Son choix dépend de certains facteurs notamment de la fréquence de recomposition du portefeuille, de la liquidité des actifs financiers qui y sont contenues, de l'utilisation de la VaR. Selon Jorion (2001) la période de détention devrait correspondre à la plus longue période requise pour la liquidation normale du portefeuille.

En effet, pour que la mesure de risque soit significative, une hypothèse fondamentale est implicitement faite sur la stabilité des positions considérées ainsi que la composition du portefeuille jusqu'à l'échéance de détention. L'objectif est de ne pas trop s'écarter de la réalité. La validité de cette hypothèse est plus ou moins vérifiée selon les activités. Ainsi, pour les portefeuilles de commerce (constitués des crédits accordés et relèvent de la pure activité d'intermédiation financière par les banques) l'horizon de calcul doit être d'un jour étant donné le changement des positions et la liquidité élevée. Pour les portefeuilles de négociation, l'ajustement étant plus lent, une durée de détention d'un mois peut se justifier. En ce qui concerne la mesure des VaR pour les portefeuilles de négociation des institutions financières, la réglementation impose une période de 10 jours ouvrables soit deux semaines.

Notons que comme le but de calcul de la VaR est la mesure du risque de la baisse du cours de l'actif, l'horizon est préféré être court. Ceci mène à mieux cerner le champ de vision et à éviter les déviations significatives probables des variables de marché de leurs fourchettes normales.

Le niveau de confiance :

Le niveau de confiance est égal à un 1 moins la probabilité des évènements défavorables. Il reflète le niveau d'incertitude qu'on est prêt à accepter. Par exemple, si la mesure de la VaR se fait à un niveau de confiance de 95%, les pertes effectives devraient dépasser notre estimation seulement 5% du temps. Si cela paraît inconfortable pour l'investisseur, il peut utiliser une VaR de 99% et ne peut sous estimer alors que 1% des cas probables. Autrement, s'il craint les risques, il s'arrangera pour que la probabilité des évènements défavorables soit très petite.

Intuitivement, plus la mesure des pertes potentielles maximales est correcte, plus le niveau de confiance devra être large afin de saisir au mieux toutes les situations envisageables y compris les plus extrêmes. Notons dans ce même cadre que plus ce niveau est important, plus la VaR sera élevée. Le niveau de confiance est le paramètre sur lequel il est le plus facile de jouer, compte tenu de la dépendance des autres paramètres à d'autres considérations externes à l'investisseur.

T

( X t X

- )

1

S

=

( 3 / 2 )

T

( )

ó 2

?

?

?

?

??

3

?=

t 1

La distribution des pertes et profits du portefeuille :

C'est le paramètre le plus important mais aussi le plus difficile à déterminer. Une question fondamentale se pose : comment peut-on choisir une distribution pour la variable de marché ? Idéalement, il faudrait un modèle qui soit simple et qui convienne le plus aux observations empiriques. La méthode de calcul est déterminée par la distribution choisie pour modéliser les pertes et profits du portefeuille. Empiriquement, trois principaux problèmes dans les séries temporelles financières sont détectés. Le premier est la non stationnarité des séries manifesté par la non stabilité des paramètres de la loi régissant les variables du processus temporel. Le deuxième problème est le caractère leptokurtique de la distribution des données qui consiste à des queues empiriques plus épaisses que celles considérés par la loi mise en hypothèse, ceci a pour conséquence la sous estimation de la Value at Risk et donc du risque assumé par l'investisseur. Le troisième problème est le phénomène de la dépendance de la volatilité appelé la persistance de la volatilité (clustering) issu du constat en pratique du fait que les volatilités élevées sont souvent suivies par des volatilités élevées et les volatilités faibles sont souvent suivis par des volatilités faibles. Ce phénomène peut être pris en compte par la famille des modèles ARCH-GARCH sur de courtes périodes d'estimation. La détection de l'effet ARCH dans la série des observations reste à vérifier pour justifier ce type de modélisation.

En théorie financière, une hypothèse de normalité des rendements est souvent adoptée comme réponse à la problématique de la distribution des rendements des actifs financiers. En effet, cette hypothèse accélère considérablement les calculs. Elle est bien adaptée dans l'application de la méthode RiskMetricsTM (voir section suivante). Un test dit test de Jarque et Bera (JB) permet de valider ou non la normalité de la distribution. Il tient compte implicitement de deux paramètres essentiels : le coefficient d'asymétrie (Skewness) et le coefficient d'aplatissement (Kurtosis).

Le premier paramètre (Skewness) est le moment d'ordre 3 et mesure l'asymétrie du comportement des rendements autour de leur moyenne empirique. Son expression est la suivante :

Si S=0 la distribution est dite symétrique à l'instar de la loi normale. Si S>0 alors la densité de la distribution s'étale vers la droite et on a une asymétrie positive. Si S<0 alors la densité de la distribution s'étale vers la gauche et on est en présence d'une asymétrie négative.

Le deuxième paramètre, le kurtosis, est le moment d'ordre 4 et représente une mesure associée à l'épaisseur des queues de la distribution. Son expression est la suivante :

T

( X t X

- )

1

K

=

2

T

( )

ó 2

? ? ? ? ??

4

?=

t 1

Si K=3 on dit que la distribution est mésokurtique comme c'est le cas pour la distribution normale qui sert de point de référence. Si K>3 la distribution présente des queues épaisses (fat tails). Elle est dite leptokurtique. Si K<3 la distribution présente des queues minces (thins tails). Elle est dite platikurtique.

En ce qui concerne le test de Jarque et Bera, il est basé sur la statistique suivante :

( / 6 ) [ ( 3 ) / 24 ] ( 2 )

2 2 ÷ 2

JB = TS + T K -

Cette statistique suit asymptotiquement la loi ÷2 avec deux degré de liberté lorsque T (nombre des observations) est assez grande.

Le test d'hypothèse est le suivant :

 

H0 : la distribution est normale

H1 : la distribution n'est pas normale

La règle consiste à rejeter H0 si la statistique JB est plus grande que ÷2 avec deux degrés de liberté au seuil de signification choisie (1% par exemple).

Notons que la stationnarité des rendements du portefeuille d'actions est une condition nécessaire pour appliquer la méthode de simulation historique (voir section suivante). Le test de racine unitaire ADF (augmented Dickey-Fuller) consiste à tester l'hypothèse nulle:

H0 existence d'une racine unitaire série non stationnaire

Ce test consiste à rejeter H0 si la statistique obtenue est inférieure à une valeur critique dite valeur de MacKinnon.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille