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Le financement des microentreprises par les institutions de microfinance (cas de l'ACEP Sénégal)

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par Prince Juste BATCHY TOME
Université Dakar Bourguiba - Maitrise 2008
  

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Paragraphe 3 : Caractéristiques et Environnement légal des IMF

A- Caractéristiques

Les gouvernements et les bailleurs de fonds accordent une très grande importance à la micro finance parce qu'elle constitue un moyen durable et efficace de développement de l'économie. Au Sénégal, comme dans de nombreux pays de l'UEMOA, la mise en place des projets d'appui de la micro finance s'est d'abord opérée de manière désordonnée à l'initiative des bailleurs de fonds sans grande concertation. Ce n'est que lorsque ce phénomène a commencé à prendre de l'ampleur que les autorités administratives ont perçu la nécessite de mettre en oeuvre des règles pour formaliser le secteur et de se doter d'une véritable politique adéquate à la micro finance. Ces règles ont consisté à :

· fixer des objectifs concernant le cadre et les règles d'institutionnalisation des IMF ;

· définir des priorités par secteur, produit, catégorie sociale ;

· organiser des complémentarités entre IMF de différentes catégories et entre celles-ci et les banques ;

· organiser une concertation permanente des bailleurs de fonds dans le secteur.

Au cours de ces dernières années, la micro finance a émergé et s'est imposée comme un sous secteur du système financier dont elle contribue à l'élargissement de la portée et à la diversification des services.

En effet, on observe une multitude de structures de micro finance qui sont soit portées par le concept de lutte contre la pauvreté, soit en réaction ou en accompagnement parfois endogène du processus de libéralisation de l'économie et de restructuration du système financier. La croissance exponentielle de l'activité des institutions les mieux structurées montrent en termes d'impact qu'elles répondent à un réel besoin des populations. Cette croissance s'accompagne d'une diversification des services financiers et des marchés (rural/urbain, crédit aux particuliers et aux micros entreprises, crédit allant du très court terme à parfois deux ou trois ans).

Précisons que l'enjeu majeur du secteur de la micro finance est de palier les insuffisances du secteur bancaire pour permettre le développement économique et social de l'ensemble de la population. Ce compartiment a connu une forte croissance au cours de ces quinze dernières années. Le développement rapide de ce secteur s'est accompagné d'une régulation et d'un soutien impératif. Au Sénégal, les autorités publiques ont élaboré la loi PARMEC qui est en vigueur dans les pays de l'UEMOA régissant la création et le fonctionnement des IMF. En termes de soutien, la plupart des partenaires de développement (bailleurs de fonds) se sont impliqués dans le soutien financier et l'appui technique afin de favoriser le développement des structures de financement de proximité qui seuls sont en mesure de fournir des services financiers aux groupes vulnérables.

Les institutions de micro finance présentent de grandes variations dans les instruments et mécanismes de fonctionnement .elles utilisent les financements de groupe visant à alléger la pauvreté sous toutes ses formes; et servent de par leur objectifs, aussi bien le progrès économique, que social au sein des sociétés.

Cependant, elles ont aussi besoin d'assurer leur pérennité. Afin de faire face à cette dualité d'objectifs, les IMF doivent trouver leur propre équilibre.

De plus en plus d'IMF proposent de nouveaux produits, de l'épargne flexible, des crédits plus longs, des micros assurance plus adaptés à leurs dépenses ; Les clients fideles accèdent à des prêts de plus en plus importants, ce qui entraine une augmentation du volume des crédits et donc des revenus d'intérêts, qui croissent plus vite que les charges des institutions.

Les fournisseurs de micro finance que sont ces institutions doivent innover pour apporter une solution à un grand nombre de problèmes financiers ; toute fois la bonne approche au développement des produits est celle qui adopte une conception globale de la micro finance en tant que produit répondant aux besoins de financement, d'épargne et d'investissement, d'assurance, de mandat et d'autre services.

Certaines Institutions financières optent pour le programme de garantie de crédits qui leur permet de partager les risques liés aux crédits avec les banques ou encore la sécurisation ; qui est une opération de sécurisation de créances renouvelables découlant de microcrédit accordés à des personnes à faible revenus, essentiellement dans les communautés rurales non couvertes par les banques commerciales. Cette pratique permet aux institutions de diversifier leurs sources de financement, de réduire leurs biens figurant au bilan et aussi de débourser plus de fonds à un plus grand nombre de micro entrepreneurs.

Même si la grande majorité des IMF est aujourd'hui déficitaire, certaines dégagent déjà des bénéfices par l'octroi de ces différents crédits ; En grandissant, elles réalisent alors des économies d'échelle et pérennisent ainsi leur activité. (Selon le rapport du forum organisé par le conseil islamique des services financiers en 2007.)

B- Environnement légal des IMF

1) Environnement légal des IMF

Le cadre réglementaire régissant l'activité des Institutions de microfinance (IMF) au Sénégal est structuré autour de la loi 95-03 portant réglementation des institutions mutualistes d'Epargne et de Crédit.

Cette loi découle de l'intégration au corpus juridique national d'une Loi - Cadre du système de l'UMOA, la loi PARMEC ou « Projet d'Appui à la Réglementation des Mutuelles d'Épargne et de Crédit ».

Les principaux objectifs de cette loi sont :

· la protection des déposants,

· la sécurité des opérations,

· la recherche d'autonomie financière des structures financières décentralisées (SFD),

· l'intégration de la finance informelle dans le cadre légal.

Ce cadre légal a été complété par des dispositions réglementaires que sont :

· Le Décret d'application de la loi n° 97-1106 du 11 Novembre 1997.

· La Convention - Cadre pour les structures non mutualistes.

· Les Instructions de la BCEAO relatives aux normes et règles de gestion des structures financières décentralisées.

Toutefois, ce cadre légal ne régit que les structures à forme mutualiste. Il laisse alors le choix aux  intéressés entre :

· la forme mutualiste ou non avec le statut de signataire de convention-cadre.

· l'adoption d'un cadre légal ou non avec la reconnaissance des groupements d'épargne et de crédit.

Le cadre juridique s'adresse en premier lieu aux institutions mutualistes d'épargne et de crédit qui se trouvent placées sous tutelle du ministère des finances. L'obtention de l'agrément leur confère la personnalité morale en contrepartie duquel elles sont tenues de communiquer un ensemble d'information et de se soumettre au contrôle et aux règles prudentielles des autorités. Les institutions de type non mutualistes sont régies par une convention signée avec le ministère des Finances d'une durée de 5 ans, renouvelable.

Ainsi, les activités bancaires au Sénégal sont exercées par des établissements dotés d'une autonomie financière (de moyens financiers suffisants), de structures opérationnelles et de contrôles adéquats et adaptées, des compétences avérées pour une meilleure gestion.

Les établissements bancaires et financiers sont considérés comme des entreprises qui sont jugées par rapport à leur capacité à rentabiliser leurs actifs, à atteindre leur autosuffisance opérationnelle et financière, à renforcer leurs fonds propres et à accroître leurs activités, à travers une gestion saine respectueuse des normes, réglementation et procédures en la matière.

Les exigences des établissements bancaires par rapport aux formalités à remplir et surtout aux sûretés exigées avant la mise en place des crédits les éloignent de la clientèle pauvre, ce qui a donné naissance à la formalisation d'autres systèmes de financement intermédiaires sous forme mutualiste ou coopérative d'épargne et de crédit. Afin de réglementer de telle pratique d'une part, et surtout de les uniformiser d'autre part, des efforts de formalisation ont été entamés dès 1992 pour aboutir à l'élaboration et au vote le 08 Août 1997 de la loi N° 97- 027 portant réglementation des institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit (PARMEC). Cette nouvelle disposition s'applique aux institutions de micro finance.

La loi dispose en ses articles 5, 6 et 7 que toutes les institutions non mutualistes ou coopératives ayant pour objet la collecte de l'épargne et/ou l'octroi de crédit doivent signer avec le ministère chargé des finances une convention cadre pour une durée maximum de cinq (5) ans renouvelable. L'ACEP est dans cette rubrique en plus d'autres institutions de micro finance de la place. Cette loi détermine les conditions d'exercice des activités, les modalités de reconnaissance de ces structures ou organisations, les règles de leur fonctionnement et les modalités de leur contrôle.

Ce faisant, elle les soustrait du champ d'application de la loi bancaire. Il faut signaler que l'initiative de cette loi relève également du souci des autorités monétaires de l'UEMOA d'uniformiser les pratiques en matière de coopératives d'épargne et de crédit dans l'union.

2) Modes de financement

Selon le ministère des petites et moyennes entreprises, de l'entreprenariat féminin et de la microfinance au Sénégal, les financements sont octroyés à travers les mutuelles d'épargne et de crédit signataire de la convention cadre avec le FIMF. Les différentes pièces à fournir pour le financement des mutuelles d'épargne et de crédit en générale sont :

- Les trois derniers états financiers

- L'agrément

- La demande manuscrite

Le financement des institutions se fait selon les différentes catégories d'IMF, dont on peut citer :

- Première catégorie : les IMF start-up ou institutions naissantes

- Deuxième catégorie : les IMF qui tendent vers l'autonomie opérationnelle

- Troisième catégorie : les IMF qui tendent vers l'autosuffisance financière

- Quatrième catégorie : les IMF qui s'achemine vers la reconnaissance des autorités régulatrice comme institutions financières

- Cinquième catégorie : les IMF régulées, autorisées à fonctionner comme une banque.

Il existe principalement trois modes de financement des institutions de microfinance qui sont : le refinancement des bailleurs de fonds, les financements à taux bonifiés et les financements sur le marché.

a) Les refinancements des bailleurs de fonds

Ces refinancements prennent globalement trois formes à savoir : les subventions d'exploitation ou de fonctionnement, les subventions d'équipement ou d'investissements et les dotations en fonds de crédit. Les subventions d'exploitation ou de fonctionnement permettent de couvrir les frais courants de fonctionnement de l'institution.

Les subventions d'équipement ou d'investissement servent à financer une immobilisation (équipement, terrain,...)

Les dotations en fonds de crédit : ces fonds ne représentent pas un refinancement mais constituent des emprunts à des taux concessionnels ou nuls qui, le plus souvent, se transforment en dons.

Ce type de financement est nécessaire aux deux première catégories d'IMF telles qu'énumérées ci-dessus.

En effet, compte tenu de leur mission originelle « sociale », elles ne peuvent commencer leurs activités sans un parrain qui leur assure un capital de démarrage pour leurs opérations de crédit ainsi que des subventions de fonctionnement.

De plus, à ce stade, leurs portefeuilles de crédits sont trop faibles pour prétendre couvrir toutes les charges d'exploitation. Il faut noter par ailleurs que ces financements répondent plus à des objectifs socio politiques des bailleurs qu'à une vision propre ou à une stratégie de développement de l'institution. Beaucoup de bailleurs de fonds, en particulier les banques de développement multilatérales, ne peuvent travailler qu'avec des gouvernements, avec des prêts très souples. Tandis que cet instrument pourrait être pertinent pour des activités d'assistance traditionnelles comme la construction des routes, d'hôpitaux, d'écoles, il est moins approprié pour appuyer le système financier dans le domaine du secteur privé. Les gouvernements ont souvent de mauvais antécédents en matière de fourniture de services financiers. Comme l'affirme le CGAP, de tels programmes sont souvent caractérisés par un manque de responsabilité et déforment les marchés en déplaçant les initiatives commerciales domestiques avec de l'argent bon marché ou gratuit.

b) Les financements à taux bonifiés

Encore appelés prêts subventionnés, ces financements sont consentis à des conditions préférentielles (taux d'intérêt généralement inférieur à celui du marché) par les bailleurs de fonds, des fonds privés d'investissement en micro finance ou des investisseurs sociaux sur la base d'un contrat de prêt ou d'un accord contractuel. Les caractéristiques de ces prêts sont les suivantes :

· L'existence d'une période de grâce ou d'un différé.

· La durée de remboursement est à moyen ou à long terme.

· Les taux d'intérêt s'étalent de 0% à un taux inférieur au taux du marché.

· Non exigibilité d'une garantie matérielle.

De tels financements ont pour objet de permettre aux IMF de grandir et de poursuivre leur croissance. Ce type de financement semble très important pour les de la deuxième et de la troisième catégorie et en partie celles de la quatrième étant donné qu'à ce stade encore, ces institutions ne sont pas forcément attractives pour les acteurs du marché. Elles ont donc besoin d'un partenaire qui comprenne leurs besoins compte tenu de la nature et de la spécificité de leurs activités. Cela leur permet aussi de réduire le coût de leurs ressources.

c) Les financements sur le marché 

Ils revêtent plusieurs formes.

- L'épargne des membres :

Il s'agit très souvent de la constitution par les membres de l'IMF d'une épargne préalable à l'obtention du crédit. Les institutions y accordent une place de choix car elle sert à couvrir une partie de leurs besoins de refinancement. Une autre forme d'épargne des membres consiste en la constitution d'un fonds de garantie. C'est une épargne obligatoire constituée par tous les clients ou membres de l'institution et qui est répartie sur les différents remboursements programmés du client. Ce type de financement est en général utilisé par toutes les catégories d'IMF, une partie de ces fonds pouvant être assimilée à des ressources plus ou moins longues au regard de la stabilité du portefeuille de crédit.

- L'épargne publique :

Il s'agit de fonds investis sur des comptes de dépôts à vue de l'IMF remboursables au client sur demande. Contrairement à l'épargne sus citée qui se limite uniquement aux membres ou clients de l'IMF, ce type de dépôt est ouvert au public. Il permet de disposer de ressources à moindre coût pour le financement des activités de crédit. Cette forme de financement peut être utilisée seulement par les IMF de la 5eme catégorie car l'affectation des dépôts du public aux emplois en crédits est réservée aux banques et réglementée par les autorités monétaires.

- Les emprunts commerciaux

Ce sont des fonds que l'IMF a reçu par le biais d'un contrat de prêt ou de tout autre accord contractuel fixant un taux d'intérêt en vigueur sur le marché. Généralement accordés par les banques commerciales, ils comprennent les prêts, les lignes de crédits et les facilités de trésorerie. Ce type de financement st accessible généralement aux IMF, à partir de la 4ème catégorie car elles ont atteint un stade d'autosuffisance financière et peuvent s permettre de lever des fonds aux conditions du marché.

- Les emprunts sur le marché financier

Il s'agit essentiellement du financement par émission obligataire ou par l'ouverture aux fonds propres à travers les actions, il faut noter que ce type de financement est utilisé exclusivement par les IMF de la 5ème catégorie qui peuvent fonctionner comme des banques dans la zone UEMOA.

En effet l'utilisation des instruments du marché financier est vouée à certaines contraintes d'ordre réglementaire et prudentiel qui ne sont pas pour le moment accessibles par les autres catégories d'IMF à moins qu'elles créent leurs propres organes financiers.

Figure 2 : mode de financement des IMF par les organismes donateurs

* Source : Nous même

1 : subventions et prêts accordés par les organismes donateurs.

2 : Appui stratégique apportés par les membres de la CGAP.

3 : placements en action et garanties effectués par les bailleurs de fonds publics.

4 : assistance technique apportée par les organismes donateur afin de soutenir le travail des réseaux et des associations.

5 : créance assimilables à un titre de participation émissent par les organes donateurs.

6 : financement des institutions de micro finance par les organismes donateurs qui sont les membres donateurs de la CGAP, les bailleurs de fonds, les organisations internationales comme le PNUD (programme des nations unies pour le développement) afin de renforcer leur capacités financières.

7 : octroi de crédit aux petites et moyennes entreprises par les IMF dans le cadre de la réduction de la pauvreté.

8 : accès des institutions de micro finance aux marchés financiers intérieurs facilité par les financements reçus des organismes donateurs.

Figure 3: Refinancement des institutions de micro finance

* Source : Nous même

3) Les politiques de crédit

Les IMF sont des intermédiaires financiers soumis à la réglementation de l'état ou à celle des banques centrales mais elles ne sont pas des banques. Elles consacrent 50% ou plus de leur actif circulant à des services de micro finance et leur clientèle est composée pour la plupart de très petits entrepreneurs n'ayant que de faibles revenus.

Cependant on rencontre plusieurs catégories ou types d'organisation intervenant dans le secteur de la micro finance. De part cette diversité il en ressort différentes politique de crédit qui varient selon l'activité et les but visés par ces structures. Elles octroient des crédits à des fins essentiellement économiques et n'octroient pas des crédits à la consommation.

Le mot « crédit » vient du latin « credere » qui veut dire faire confiance. On peut ainsi définir le crédit comme étant un appui financier sollicité par une personne physique ou morale pour le renforcement de ses activités. Toute personne donc étant membre d'une institution financière a le droit de solliciter un crédit ou un prêt tout en respectant les conditions définies par l'institution pour la réalisation de ces cycles d'activités.

Les crédits sont ainsi octroyés suivant les procédures établies par les organes d'exécution respectifs. Le mode de remboursement est fixé par l'étude. Les remboursements sont effectués de façon hebdomadaire ou mensuelle, selon le tableau d'amortissement ou l'échéancier.

La nouvelle ère des multiples opérations bancaires utilise les taux d'intérêt comme référence pour fixer les taux de crédit bail et d'autres instruments financiers. On constate que les plafonds de taux d'intérêts portent atteinte indirectement aux pauvres en rendant les petits services de transactions financiers sans attraits aux ONG car les taux sont trop élevés. La suppression de tout plafond ou limite au niveau des taux d'intérêts que les institutions peuvent prélever sur les prêts à pour but, dans certain pays de l'union économique de l'union monétaire ouest africaine (UMOA) de protéger les consommateurs contre les préteurs sans scrupules et les taux d'intérêts élevés.

Ces IMF octroient donc , des volumes de prêts, des durées et des taux d'intérêt qui prennent généralement en compte : le souci de faire accéder les petites et moyennes entreprises (PME) au crédit, de les amener à accroître leurs activités au fur et à mesure qu'elles obtiennent de nouveaux crédits et le souci de prendre en compte toutes leurs catégories de besoins tant social ,qu'économique mais aussi leur propre souci de viabilité et de pérennité financière.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire