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Routes et développement durable, rôle des études d'impact sur l'environnement. Cas du programme sectoriel des transport PST- 2 du Burkina Faso

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par Emmanuel YONI
Université Senghor d'Alexandrie (Egypte ) - Master en développement: spécialité gestion de l'environnement 2009
  

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CONCLUSION

A l'aube du 21ème siècle, la question du développement durable s'accouple à tous les domaines d'activités humaines et bien sür celui du secteur des transports.

Parmi les outils nécessaires à la prise en compte des principes du développement durable, l'étude d'impact sur l'environnement, qui intervient dans la conception des programmes et projets de transport, peut jouer un rôle capital.

En effet, par quelles stratégies parviendrons-nous à la construction de routes respectueuses de ces principes et en quoi cet outil peut être utile à ce sujet dans les pays en voie de développement de façon général et particulièrement au Burkina Faso?

La démarche développement durable dans la construction routière repose essentiellement sur la prise en compte des aspects environnementaux. En effet, construire une route durable doit se baser sur une technologie viable à laquelle on associe l'équité sociale, la rentabilité économique et enfin l'intégrité écologique au profit des générations futures. Dans le contexte des pays du sud surtout, il est impératif de prendre en compte cette solidarité intergénérationnelle. Dans la mesure oü le financement des projets de développement est assuré par des prêts payables en moyenne sur plusieurs années, il faut donc au minimum assurer les conditions d'existence de ces générations qui vont payer nos dettes.

Pour se faire, les mesures d'ordre techniques et règlementaires doivent être renforcées en matière de gestion des projets et d'exploitation des infrastructures routières. Notamment dans tout le processus de planification, d'attribution des contrats et de contrôle des travaux.

Par ailleurs, les études qui consacrent les projets doivent être assurées de leur crédibilité avant la prise de décision. Il est souvent nécessaire de limiter les linéaires des projets aux ressources budgétaires permettant ainsi de réaliser des produits performants et durables par le respect des règles modernes de construction routières et de sécurité, l'utilisation de matériaux de qualité et l'assurance d'un contrôle de qualité. Les biotechnologies, actuellement en développement, méritent d'ores et déjà de faire l'objet d'expérimentions et de vulgarisation pour celles déjà concluantes.

De façon générale, des efforts doivent être entrepris dans le cadre global de l'espace UEMOA pour la mise en place de centres de formation d'excellence et de recherches scientifiques et technique en BTP en vue de concevoir des règles de construction adaptées aux conditions techniques et socio- économ iq ues de la zone.

Il y a aussi lieu de sensibiliser les entreprises sur leur responsabilité sociale et environnementale pendant les travaux et les ma»tres d'ouvrage devraient davantage mettre en oeuvre des moyens pour faire respecter toutes les mesures d'atténuations préconisées par les rapports d'études d'impact environnemental et social. C'est une condition sine qua non à l'atteinte des objectifs de construction de routes respectueuses des principes du développement durable. Car il faut impliquer fortement ces

principaux acteurs du terrain qui, le plus souvent, sont mal informés notamment sur les questions environnementales. A cela, il faut ajouter la nécessiter d'impliquer les populations riveraines, avant, pendant et après les travaux, les sensibiliser sur leur rôle dans le contrôle et le suivi à long termes des impacts du projet.

Comme limites à cette étude, notre analyse environnementale des travaux de la RN27 manque de données chiffrées (données physico-chimiques, inventaires, etc.) dont la disponibilité permettrait de faire une analyse plus réaliste des changements intervenus. En perspectives, dans un cadre plus formel, la mise en place d'un programme de suivi environnemental, au niveau du département en charge des infrastructures, permettrait de relever ce handicap et faire un état plus objectif et exhaustif de la situation. Pour notre étude expérimentale sur le vétiver, qui n'a pas permis de tirer des conclusions finales pour le moment sur la faisabilité de la technologie, elle fera l'objet d'un suivi et d'implantation en divers sites expérimentaux (autres régions du pays, autres types de protections, changement de mode opératoire, etc.) sur une période d'au moins trois ans et si les résultats s'avèrent concluants pour le Burkina Faso, la technologie pourra être enseignée et intégrée aux techniques de construction et d'entretien routiers dans tout le pays.

Quand aux études d'impacts sur l'environnement (EIE), leur forme actuelle répond à un simple principe de conformité réglementaire dont l'efficacité reste lacunaire. Il y a toutefois lieu de se réjouir du fait qu'elle tend à se généraliser à tous les secteurs d'investissements, mais il convient qu'il reste des efforts à consentir en Afrique pour Ç faire des évaluations environnementales un véritable outil technique, social et économique d'analyse et de suivi des impacts et des risques. Suivi technique pour fournir au décideur la connaissance des mécanismes d'impact et des ressources à protéger en priorité. Suivi social pour mieux conna»tre le futur impact local et établir un consensus des parties prenantes. Et enfin suivi économique pour réaliser l'optimum entre bénéfices et coUts du projet È (Mercier et Bekhechi, 2003).

En outre, l'EIE devrait évoluer vers une harmonisation générale à travers les différents pays et bailleurs de fonds, ce qui faciliterait son appropriation par les usagers (consultants et ma»tres d'ouvrages), par les exécutants (entreprises) et ferait gagner en efficacité. Enfin, du fait de ses limites dans le temps et dans l'espace, il faudra donner davantage priorité aux évaluations environnementales stratégiques des programmes et plans qui, eux, peuvent aller plus loin dans le temps et dans l'espace territoriale et couvrir également plusieurs domaines d'investissements.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci