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Evaluation des conditions de mise en oeuvre des normes issues des directives CEE/ ONU dans la production des noix brutes de Cajou à  Kouandé, Atacora, Bénin

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par Boris HOUENOU
Université d'Abomey- Calavi faculté des sciences agronomiques - Diplôme d'ingénieur agronome, option économie-socio-anthropologie et communication pour le développement rural 2008
  

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4.2.3. Trouaison

La trouaison est une opération qui affecte la reprise du jeune plant et son développement futur et immanquablement le rendement de l'anacardier. Son dimensionnement est très important vu les exigences du système racinaire du jeune plant. Un trou de 25 x 25 x 25 cm est le minimum souhaitable (Lacroix, 2003). Si l'on plante dans un trou de 50 x 50 x 25 de profondeur, on aura remué 4 fois plus de terre et si l'on plante dans un trou de 50 x 50 x 50, on a remué 8 fois plus de terre. Plus le trou est grand, mieux c'est, et c'est surtout la profondeur qui est importante. Le trou ne doit pas être rempli

avec de la terre à dominance argileuse. On peut aussi planter la graine dans une butte du même type que celles que l'on fait pour l'igname (Lacroix, 2003). La pratique dans la zone d'étude renferme cet aspect de semis sur buttes d'igname ou de manioc. Ceci permet d'éviter l'asphyxie des racines. Là aussi, le volume de terre remué détermine la qualité du résultat. La trouaison est facilitée et est indispensable lorsque les plants sont produits en pépinière, car l'utilisation des plants en sachet

impose un dimensionnement, même inconscient, d'au moins 25 x 25 x 25 cm et ce qui améliore les résultats et la reprise est automatique et nettement plus forte et on gagne ainsi facilement un an ou plus (Lacroix, 2003). En effet, les petits producteurs pour éviter les coûts de cette opération font juste des trous de maximum 10 x 10 x 10 cm. Dans la pratique de la majorité des planteurs de Kouandé, cette opération n'est pas perçue comme importante et les noix sont mises en terre au détour d'un micro trou de bien moins de 10X10X10cm de dimensionnement. De plus, le coût relativement non négligeable d'une opération culturale ainsi perçue freine le recours à la trouaison. En effet, pour une densité normale de 100 plants à l'hectare, les prix standards des opérations indiquent qu'il faut dépenser 2500 pour la trouaison à raison de 25 F CFA par trou. Cette dépense doit être plus élevée si l'on se rappelle que cette densité est peu courante dans la pratique des producteurs de Kouandé. En rapprochant cette analyse de la pratique de semis direct des noix et de production personnelle des semences, on peut déduire que la trouaison n'est pas une pratique développée dans notre aire d'étude. Le graphe ci- après nous image la situation. On peut tout de même noter que

les formations reçues par la pratique leur ont enseigné cette pratique et ils retiennent son impact sur la durée de fructification en la réduisant d'un an et plus comme indiqué supra. Tous les planteurs, surtout les femmes, ont fait ce constat. (Lacroix, 2003).

Répartition des plantations en fonction de l'opération de trouaison

La figure N°10 montre que 37% des plantations sont installées par trouaison contre 63% sans trouaison. Ceci confirme les déductions faites plus haut dans une moindre mesure. En effet, nous n'avons pas tenu compte du dimensionnement prescrit par les normes de production. Ainsi donc, tous les planteurs qui ont déclaré avoir exécuté cette opération avant la mise en terre des semences sont rangés dans la catégorie des 37% sans distinction du dimensionnement en trois (longueur- largeur- profondeur) . C'est d'ailleurs ce qui explique cette relative importance de la proportion comparativement à

l'observation réelle sur le terrain quant au respect de cette pratique culturale. D'un autre côté, on remarque très bien que plus de 60% des producteurs ne respectent pas cette opération culturale et ont certainement recours non pas aux plants en sachets sortis de pépinière mais aux noix utilisées en semis direct. Cette proportion est certes différente des 83% qui utilisent des noix comme semences, mais ne manquent pas de s'en approcher. Ceci suggère que des 37% qui ne respectent pas la trouaison, environ 20% utilisent des noix comme semences et que les autres (17%) plantent des plants sortis de pépinières avec une relative observance des normes dimensionnelles des trous. Ces résultats sont conformes aux pourcentages énumérés dans le cas de l'acquisition des semences (83%

pour production personnelle des semences et 17% pour utilisation de plants issus de pépinières). L'observation à Kouandé indique une certaine hétérogénéité par rapport à la disposition spatiale, au niveau champ, des anacardiers.

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