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Etude sur les problèmes liés à  la consommation des drogues dans la commune urbaine de Kamenge. Cas du quartier Kavumu

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par Samuel UWIMANA
Université espoir d'Afrique (Hope Africa University ) Burundi - Licence en service social et développement communautaire 2011
  

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CHAPITRE II

LA REVUE DE LA LITTERATURE

L'alcoolisme est une maladie tout à fait différente des autres pathologies physiologiques car elle est causée par le fait de s'adonner au breuvage alcoolique. Le changement physique, émotionnel et social s'accumule progressivement avec la prise continue de l'alcool.

Souvent, un alcoolique est considéré comme un désespéré et un marginal (l'agent de la déviance sociale).

Selon Elena dans son ouvrage ABC - Drogues, les drogues sont très variées et ne se consomment pas de la même manière.

Il y a les drogues en liquide, les drogues en poudre, les drogues en comprimés et les drogues en feuilles (Elena 2005, 2).

Selon la matière dans laquelle elles sont composées, les drogues se consomment différemment. Il y a les drogues à boire comme les boissons alcoolisées, d'autres à fumer comme le tabac, d'autres encore à avaler comme les comprimés (les amphétamines, le cannabis, l'acide lysergique diéthylamide) et les drogues à injecter dans les veines à l'aide des seringues (cocaïne, héroïne).

13

14

Toutefois, l'alcoolisme, l'usage abusif ou non circonstancié de somnifères ou de calmants sont des dépendances qui répondent aux mêmes mécanismes très dangereux de l'accoutumance et de la dépendance que les drogues dites dures.

La consommation de tabac a, de nos jours, gagné le monde entier. Une force est à l'oeuvre, qui explique la propagation de cette épidémie. Ce n'est ni un virus, ni une catastrophe naturelle. Cette force procède de l'homme et c'est la force économique. C'est la recherche du profit qui fait passer le bien - être financier de quelques sociétés avant la vie des centaines de millions d'individus. Pour enrichir quelques uns, elle fait payer à l'humanité tout entière un prix qui, au fur des années, ce chiffre en centaines de milliards de dollars et en millions de vies (OMS 1995. Journée Mondiale sans Tabac : le tabac, c'est plus cher qu'on croit).

Pour connaître les causes ou facteurs qui sont à la base de ce phénomène, il est bon d'identifier d'abord les différentes catégories d'alcooliques et les facteurs engendrant le développement de la toxicomanie.

Les catégories d'alcooliques

On distingue cinq catégories d'alcooliques :

Les buveurs sociaux

Les buveurs sociaux se sont des personnes qui prennent des quantités modérées d'alcool comme moyen de maintenir leur amitié et socialisation.

Les buveurs situationnels

Ce sont des buveurs qui consomment de l'alcool dans des occasions spéciales pour s'adapter et s'ajuster dans les groupes des amis.

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Ceux qui boivent suite à des problèmes

Des tels buveurs consomment de l'alcool pour se faire oublier leurs problèmes. Exemple : Quelqu'un qui a vécu des moments difficiles, perte des parents suite à la guerre, ...

Les buveurs épisodiques

Ce sont des buveurs qui ne consomment pas d'alcool fréquemment, qui le font après une longue période et boivent sérieusement. De tels buveurs sont de fois difficiles à réhabiliter.

Les buveurs alcooliques

Ce sont ceux qui souffrent déjà de la toxicomanie. Leurs centres du système nerveux nécessitent de l'alcool pour fonctionner. Sans alcool, ils sont misérables et boivent sans contrôle.

La toxicomanie

La toxicomanie, c'est la rencontre d'un individu et d'un toxique ; rencontre si forte que l'individu ne peut plus se passer de ce fléau : placé sous sa dépendance absolue, il en a besoin à tout instant.

D'après l'OMS, la définition stricte de la toxicomanie correspond à quatre éléments:

Une envie irrépressible de consommer le produit ; Une tendance à augmenter les doses ; Une dépendance psychologique et même parfois physique ; Des conséquences néfastes sur la vie quotidienne (OMS, 2005).

16

Enfin selon wikipédia, l'encyclopédie libre,

« la toxicomanie comprend toutes les addictions comme l'alcoolisme, le tabagisme, la cocaïnomanie, l'héroïnomanie et la morphinomanie entre autres, même si l'addiction est variable selon les produits et selon les prédispositions individuelles ». ( www.wikipédia.com, 2005).

Dans les représentations collectives dominantes, un toxicomane, c'est une personne qui ne se fait pas accepter, qui dérange, qui ne pense qu'à jouir, qui ne cherche que son plaisir propre. C'est quelqu'un qui cherche à différencier les hommes. Un toxicomane n'est pas forcément celui qui consomme les drogues les plus dures. Le toxicomane est un délinquant. Il est un délinquant parce que, simplement, la loi le dit comme tel.

Les drogues couramment consommées et les causes d'en abuser

Quelques différentes sortes de drogues couramment utilisées

L'alcool

L'alcool est sans doute la drogue la plus disponible et accessible dans le monde entier. Elle est buvable et ses premiers effets sont les suivants : euphorie discrète conduisant à l'intoxication et à la désinhibition.

L'utilisation prolongée d'alcool peut entraîner des modifications organiques qui se manifestent par des symptômes physiques et psychologiques. En l'occurrence, il y a la mort des cellules hépatiques et cérébrales, la cardiopathie et l'engorgement des vaisseaux sanguins.

17

L'alcool produit une dépendance physique et la tolérance se développe à un stade avancé. Tout prouve que la dépendance face à l'alcool a un lien héréditaire. Il ressort d'études que les enfants de grands buveurs ont, une fois adultes, des problèmes face à l'alcool (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 6).

Au niveau mondial, la consommation d'alcool par habitant a augmenté puisque la croissance de la production et de la consommation de boissons alcoolisées a généralement été plus rapide que la croissance démographique. Deux tiers de la production est le fait de l'Europe et des Etats - Unis. Des pays en développement sont devenus une cible privilégiée pour écouler la production excédentaire de l'occident (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 6).

L'acide lysergique diéthylamide (LSD)

Couramment appelé « acide » est un hallucinogène de synthèse dérivé de l'acide lysergique. Il est généralement absorbé par voie orale mais peut aussi être prisé ou injecté. En raison de sa grande puissance, des doses minimes sont efficaces.

Les utilisateurs des LSD et d'autres hallucinogènes avancent de nombreuses raisons pour justifier leur consommation. Certains parlent du désir de modifier leur perception des choses, d'autres cherchent à pénétrer leur subconscient et en fin de compte à se connaître. Le LSD n'a aucune utilisation thérapeutique couramment accepté (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 6).

18

Le cannabis

La marijuana et le haschisch sont obtenus à partir du chanvre (cannabis sativa). Le tétrahydrocannabinol (THC) est le principal ingrédient hallucinogène qui modifie l'humeur et la perception. Le cannabis ou la marijuana peuvent être fumé soit sous forme de cigarettes roulées à la main, soit dans des pipes spéciales. Le cannabis se fume dans tous les groupes sociaux et à âges divers et serait la drogue illicite la plus couramment utilisée.

Ceux qui la consomment avancent diverses raisons : la curiosité, les pressions sociales, etc. Le THC et les autres constituants du cannabis sont testés pour être éventuellement utilisés dans le traitement de l'asthme, de l'épilepsie, du glaucome et de la nausée provoquée par des médicaments chimiothérapeutiques contre le cancer. L'utilisation clinique du cannabis à ces fins reste à prouver (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 7).

Le tabac

Tout prouve que fumer des cigarettes est une cause de maladie chez les fumeurs et, par le tabagisme involontaire (passif), également chez ceux qui n'ont jamais fumé. La fumée de cigarettes sous forme de gaz et de particules contient des milliers d'agents dont beaucoup peuvent endommager les tissus et entraîner des maladies.

Le tabagisme pendant la grossesse entraîne un épaississement des membranes du placenta et la formation des plus petits vaisseaux sanguins dans le placenta, ce qui nuit au transfert de gaz et des éléments nutritifs dans le placenta. Les femmes qui fument font plus souvent des fausses couches et les enfants morts - nés sont plus nombreux (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 7).

19

Les opiacés

L'opium apparaît soit sous forme de gros morceaux brun foncé, soit sous forme de poudre. Il est généralement pris par voie orale ou fumé.

Immédiatement après l'injection intraveineuse de l'opiacé, l'utilisateur a une sensation de plaisir qui donne lieu à un état de gratification duquel la faim, la douleur ou les besoins sexuels sont absents.

L'utilisation régulière de l'opiacé entraîne une accoutumance, d'où la nécessité d'augmenter les doses pour produire les mêmes effets. Les utilisateurs chroniques peuvent devenir psychologiquement et physiquement dépendants des opiacés (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 8).

Les somnifères, sédatifs et anxiolytiques

Au cours des trente dernières années les anxiolytiques (tranquillisants légers) ont de plus en plus été prescrits par les médecins dans un certain nombre de cas. La catégorie d'anxiolytiques la plus couramment prescrite est celle des benzodiazépines.

Depuis le début des années soixante, les benzodiazépines représentent plus de la moitié du total des ventes des tranquillisants au niveau mondial. Les anxiolytiques se présentent sous forme de capsules ou de comprimés de diverses tailles, doses, formes et couleurs. Ils sont aussi disponibles sous forme des solutions pour être injectés. Une dose thérapeutique diminue l'anxiété et aide à lutter contre l'insomnie (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 9).

20

Les stimulants

La cocaïne, substance cristalline blanche, était autrefois considérée en occident comme une drogue des classes aisées, une « drogue de riches » ; elle est depuis peu utilisée beaucoup plus couramment dans les diverses couches sociales.

Les drogues du groupe des amphétamines peuvent être injectées, prisées, avalées ou fumées.

Les amphétamines sont une substance de synthèse qui, comme la cocaïne, stimulent le système nerveux central et donnent à l'utilisateur l'impression subjective d'une grande énergie et quelquefois d'une force (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 9).

Les facteurs engendrant le développement de la toxicomanie

Selon ROLF Wille, les résultats d'études scientifiques sur la consommation de drogues par les jeunes montrent qu'il n'existe aucun trouble de la personnalité pouvant être spécifiquement désigné comme signe précurseur ou comme cause propre de la toxicomanie (ROLF Wille 1996, 24).

Facteur du développement de la toxicomanie selon ROLF Wille

Drogue :

Disponibilité ; 

Facilité d'accès ;

Toxicité.

21

Environnement :

Parents : laxisme ;

Style d'éducation : trop sévère/trop tolérant ;

Cercle d'amis : opinions favorables sur la drogue.

Caractéristiques des personnes menacées :

Défiance en soi ;

Absence de compétences ;

Difficulté à communiquer ;

Absence de critique de la drogue ;

Propension à la consommation ;

Absence de perspectives professionnelles.

(Source : ROLF Wille 1996, 26).

Les causes d'abus des drogues

Influence de la société

Notre société est entourée des produits qui sont sensés rendre notre vie très facile et plus agréable. Ces produits qui tentent de satisfaire à certains plaisirs reçoivent une identification fonctionnelle par l'usage qui en est fait dans le monde des adultes.

Les motifs qui poussent à utiliser ces objets de plaisir sont divers et parfois même paradoxaux.

22

La consommation des drogues et alcool est également conditionnée par divers facteurs culturels. Ne confier aux jeunes qu'une responsabilité limitée au sein de la société peut aussi avoir une influence sur la vision qu'ils peuvent avoir de la consommation d'alcool ou des drogues.

Physiologie et hérédité

Des chercheurs relèvent que la plupart des gens ont tendance à hériter une vulnérabilité sévère d'alcoolisme en comparant des enfants des non - alcooliques, les fils et filles des parents alcooliques sont de plus en plus exposés au risque de devenir alcooliques à l'âge adulte.

C'est la même chose que lorsque les enfants des non - alcooliques sont adoptés par les parents alcooliques. Juste après la naissance, ces enfants ne manifestent pas la vulnérabilité grande à l'alcoolisme.

Influence spirituelle

La plupart des gens grandit dans les familles où il n'y a plus des croyances et instructions nécessaires pour le développement spirituel.

Le matérialisme, le plaisir personnel et le succès de la vie leur deviennent les dieux. Lorsque ceci échoue de les satisfaire, ils connaissent considérablement des stress et sentiment de désolation, ils prennent recours aux drogues et à l'alcool.

Nous devons sincèrement reconnaître que les êtres humains ont le besoin inné d'être dans la vraie relation avec Dieu.

23

La pression exercée par un camarade ou un groupe

Dans un milieu des jeunes où s'introduit l'une ou l'autre drogue s'exercent des pressions pour convertir celui qui ne l'en a pas encore touchée. Un usager de drogue ou tout un groupe va tenter de tourner en dérision tous ceux qui n'en prennent pas.

De même une pression peut s'exercer pour faire passer un membre du groupe de la Marijuana à une autre drogue plus puissante et l'engager ainsi dans la voie de l'escalade.

L'usage des drogues ou de l'alcool devient un moyen d'affirmer son appartenance à une culture des jeunes, d'adolescents et de se différencier catégoriquement du monde des adultes qu'ils se méfient et rejettent.

Drogue : Solution de désespoir

L'abus de drogues ou d'alcool devient une réaction à un trouble émotionnel profond manifesté chez certaines personnes plongées vers les drogues en percevant plus ou moins clairement qu'il s'agit d'un comportement auto - destructeur. Mais les concernés évitent le moment crucial du geste suicidaire proprement dit.

Changement d'identité chez les jeunes

Les jeunes font beaucoup d'expériences dans beaucoup des domaines. A ce moment là, certains tentent l'expérimentation de la drogue ou de l'alcool pour marquer la virilité ou le suivisme.

24

Javier Pérez dit que,

« les motifs qui poussent à l'usage des stupéfiants sont aussi divers que

ceux qui se droguent. L'une des plus grandes difficultés, lorsque l'on

cherche à combattre l'abus des drogues, consiste à en identifier la

cause » (Javier Pérez 1990, 18)

L'auteur ajoute que certains des facteurs qui influent le plus directement sur l'abus des drogues sont :

Curiosité : La première impression, et son effet sur l'usager, influe

beaucoup sur la suite des événements (Javier Pérez 1990, 18).

Ignorance : A mesure que l'abus des drogues s'est propagé dans le

monde, des mythes se sont perpétués et la réalité a souvent été

déformée et tournée en ridicule (Javier Pérez 1990, 19).

Aliénation : L'être humain a apparemment besoin d'un sentiment

d'appartenance, que ce soit à une famille, à une tribu, à une

communauté ou à un pays. Quiconque se sent isolé s'efforce

habituellement de trouver un groupe auquel il puisse s'insérer. Etre

bien accueilli dans un nouvel environnement où l'usager des drogues

est accepté pour avoir des résultats désastreux tant pour l'individu que

pour la société dans son ensemble (Javier Pérez 1990, 19).

25

Transformation des structures sociales : L'un des principaux facteurs

qui conduisent à l'abus des drogues est la détérioration ou la

transformation des structures sociales existantes. Cette détérioration ou

cette transformation inquiétante de la trame de la communauté ou de la

famille, cet abandon des valeurs établies peuvent orienter certains vers

le chemin dangereux qui mène à un abus croissant des drogues

(Javier Pérez 1990, 19).

Urbanisation et chômage : Dans bien des régions du monde,

l'exode des populations rurales qui vont en ville chercher du travail ou

une vie meilleure se poursuit. Souvent, ces migrants rencontrent

certains obstacles pour la première fois. La séparation des parents et la

disparition des valeurs traditionnelles et des structures familiales

peuvent engendrer un sentiment de solitude, d'isolement et de désespoir

(Javier Pérez 1990, 19).

Dangers de consommation des drogues

Dans l'organisme :

Trouble mentale ;

Hallucination ;

Cancer ;

Dépendance ;

Cirrhose du foie ;

Altération des organes de sens : vue, goût ouïe, odora.

26

Le tableau suivant montre les chiffres de mortalité par cancer du poumon en fonction du tabac pour les fumeurs et les non - fumeurs de la cigarette :

Tableau n° 1 : Chiffres de mortalité par cancer du poumon en fonction du tabac

Nombre de cancers du poumon pour 100.000 habitants

· Non fumeurs

· Fumeurs de pipe ou de cigares

· Fumeurs de cigarettes :

o Moins d'un paquet par jour

o Plus d'un paquet par jour

9

9

30

120 (jusqu'à 360)

(Source : I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie 1974, 42) 

Le constant en est que les non - fumeurs ont malgré tout des cancers du poumon. Ce n'est pas étonnant. Ils respirent aussi la fumée de leurs voisins fumeurs, ou encore ils absorbent un air pollué par des fumées d'autres origines, et aussi fort toxiques comme les cuisines traditionnelles au bois et non ventilées, feu de bois toute la nuit dans la maison, échappement des véhicules, fumées d'usines, etc. (I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie 1974, 43).

27

Au cours d'une conférence publique organisée le 29 Mai 2007, au centre d'Information des Nations Unies à Bujumbura,

« le public a été informé qu'au Burundi la prévalence du tabagisme chez les jeunes étudiants est de 12,4% dans les écoles secondaires et de 14% à l'université du Burundi. Selon les rapports de l'OMS, environ 700millions d'enfants, soit près de la moitié des enfants du monde, respirent de l'air pollué par la fumée du tabac, surtout à la maison » (Centre d'Information des Nations Unies, 2007)

Dans la société :

La jeunesse étant le pilier de la société, la consommation de la drogue par les jeunes a des répercutions sur la société :

De nombreuse agression ;

Développement du banditisme ;

Viol et assassinat ;

Trafic illicite et contrebande.

(Source : http://www.carrefourinternet.com/blog)

On peut citer aussi : les dangers pour le système digestif, les dangers pour la nutrition et les dangers pour le système nerveux.

Pour le système digestif :

L'alcool est utilisé en médecine comme « antiseptique », c'est - à - dire pour son pouvoir de détruire toute forme de vie, que ce soit sous forme microbienne ou cellulaire.

28

On comprend donc la toxicité pour les organes de la digestion, et tout d'abord pour l'estomac. Les alcooliques souffrent ainsi d'inflammation durable de la paroi de l'estomac (gastrite chronique), car à chaque apport d'alcool, des nombreuses cellules sont tuées et doivent être remplacées (I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie 1974, 11).

Le foie lui aussi est soumis au même régime, puisque l'alcool va rapidement dans le sang et il est alors transporté vers le foie. En cas d'une ivresse très grave (ivre - mort), 90% des cellules du foie sont mortes et la vie est alors mise en danger (I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie 1974, 13).

Pour la nutrition :

Ces dangers sont également multiples :

Si la nutrition est bonne, l'apport d'alcool a pour résultat un excès d'apport de calories (Brochure illustrée n°21, Editée à Kangu). L'ensemble des entrées dépassant les sorties, le surplus de calories disponibles va se transformer en graisse (lipide), et être mise en dépôt un peu partout dans l'organisme : c'est le mécanisme de l'obésité (Brochure illustrée n°21, Editée à Kangu).

Mais souvent les calories apportées par l'alcool viennent prendre la place des autres aliments : l'alcool contribue ainsi à la malnutrition. L'alcoolique manque donc fréquemment de protéines, de vitamines et de minéraux (Brochure « Nutrition », Editée à Kangu).

Pour le système nerveux :

On sait que les carences nutritionnelles et spécialement en vitamines du groupe B sont capables de troubler le fonctionnement des nerfs et du cerveau. L'alcoolique en souffre fréquemment, car la digestion de l'alcool exige de grandes quantités de vitamines B1.

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Il se plaint ainsi de toutes sortes de névralgies (douleurs le long des nerfs), des maux de tête, de tremblements, etc.

Mais l'influence sur le système nerveux est bien plus grave encore. La toxicité de l'alcool s'exerce sur le cerveau, comme sur les autres organes. Elle commence d'abord par suspendre le fonctionnement de cellules cérébrales les plus délicates.

Si la quantité de l'alcool augmente, des signes bien connus de l'ivresse se déclarent. De l'intoxication aiguë à l'alcool : comportement incohérent, bruyant et parfois brutal.

La dépendance

L'histoire de la notion de dépendance alcoolique est aussi philosophique car le concept de dépendance prend naissance au 18ème siècle dans l'affrontement d'idées au sujet des rapports complexes qu'entretiennent le désir et la volonté (Alain CERCLE 1998, 13). L'approche empirique de Jessor vise non seulement les alcoolisations adolescentes mais aussi l'ensemble des « comportements à problèmes » à l'âge préadulte. Il s'agit des comportements ordinairement délictueux ou réprouvés dans une culture donnée.

Concernant les jeunes générations, ces comportements sont l'objet d'un contrôle social formel ou informel (usages des produits illicites, conduites sexuelles réprouvées, vol, ivresse, ...).

En général, l'accès du jeune au statut de buveur d'alcool est accompagné et même précédé par une baisse des valeurs accordées aux reconnaissances scolaires et académiques, une moindre religiosité, une plus grande tolérance à la déviance, une valorisation accrue de l'indépendance, une moindre implication avec les parents et les amis qui respectent les normes parentales, une fréquentation croissante des buveurs ...

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En bref, il est vérifié que l'alcoolisation juvénile s'accompagne d'une valorisation des conduites anticonventionnelles, et cette valorisation est d'autant plus accélérée que l'alcoolisation est précoce (Alain CERCLE 1998, 83 - 85).

Les adolescentes, en particulier, affirment consommer de l'alcool pour améliorer leur humeur et leur confiance en elles, diminuer la tension, gérer leurs problèmes, perdre leurs inhibitions. Les adolescents, pour leur part, font usage d'alcool et de drogue pour améliorer leur statut social.

Les autres facteurs qui influencent leur décision de boire ou non de l'alcool ont trait à la génétique, à la personnalité, aux troubles psychiatriques, à un comportement suicidaire, aux attentes face à l'alcool, au milieu de vie et aux expériences traumatisantes.

La désintoxication aux drogues et à l'alcool est l'action d'amener l'individu à travers la phase des symptômes du sevrage des drogues ou de l'alcool dont il abuse.

Fumer peut mener au cancer des poumons, aux maladies cardiaques et à la mort du fumeur. Mais aussi la fumée de cigarette pollue l'environnement et met en danger la santé des proches du fumeur.

31

Tableau n° 2 : Prévalence du tabagisme chez les adultes et les jeunes dans certains pays durant l'année 2004

Pays

Consommation annuelle de cigarettes par habitant

Fréquence du tabagisme (%)

Adultes

Jeunes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Argentine

Bolivie

Chili

Chine

Etat - Unis d'Amérique

Ghana

Indonésie

Jordanie

Kenya

Malawi

Mexique

Pérou

Pologne

1.495

274

1.202

1.791

2.255

161

1.742

1.832

200

123

754

1.849

2.061

46,8

42,7

26,0

66,0

25,7

28,4

59,0

48,0

66,8

20,0

51,2

41,5

44,0

34,4

18,1

18,3

4,2

21,5

3,5

3,7

10,0

31,9

9,0

18,4

15,7

25,0

25,7

31,0

34,0

14,0

27,5

16,2

38,0

27,0

16,0

18,0

27,9

22,0

29,0

30,0

22,0

43,4

7,0

24,2

17,3

5,3

13,4

10,0

15,0

16,0

15,0

20,0

(Source : OMS 2004. Neurosciences : usage de substances psychoactives et dépendance, 8)

32

L'usage de l'alcool, du tabac et des substances réglementées s'accroit rapidement et contribue de manière importante à la charge de morbidité mondiale.

Le tableau n° 2 indique la fréquence du tabagisme chez les jeunes et les adultes dans un certain nombre de pays. Le tabagisme s'étend rapidement dans les pays en développement et chez les femmes. Actuellement, 50% des hommes et 9% des femmes des pays en développement fument, contre 35% des hommes et 22% des femmes des pays développés (OMS 2004. Neurosciences : usage de substances psychoactives et dépendance, 8).

Signes de la dépendance alcoolique

Etat de manque

L'état de privation apparaît quand un « alcoolo - dépendant » se trouve privé d'alcool pendant quelques heures par le sommeil, un accident, une hospitalisation, une décision de s'abstenir, ...

Delirium tremens

Est le sommet de l'état de manque avec l'agitation incessante de tremblement généralisé, la confusion mentale, l'agressivité, l'insomnie, les hallucinations terrifiantes aggravées par les sueurs, la déshydratation.

D'après Larousse médical, c'est le syndrome cérébral organique, le plus souvent aigu, susceptible d'accompagner diverses affections, et associant une perturbation de la conscience, de l'attention, de la mémoire, de la perception de soi et de l'environnement, de la pensée, du sommeil et des émotions. (Larousse Médical 2003, 277).

Spontanément, le delirium tremens dure deux à dix jours en cas de suivi.

33

Signes matinaux de manque

Ceux - ci sont d'une intensité que le prédelirium mais ils sont plus fréquemment observés parce qu'ils les précèdent. Ils cèdent après un ou deux verres d'alcool au bout d'une demi - heure.

Le tremblement : Il est le plus répandu. Il peut être assez intense, il peut empêcher l'écrivain à écrire ;

L'angoisse : Elle est aussi fréquente mais elle est cachée ; c'est une angoisse terrible, apparue avec la dépendance. Par son intensité, elle est bien différente de l'anxiété qui pouvait exister intérieurement ;

Les sueurs, les nausées, les vomissements, ...

(Source : OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 14)

Autres signes qu'on peut rattacher au besoin d'alcool

La tolérance : Son premier sens est que le buveur acquiert une sorte d'entraînement, il tient l'alcool de mieux à mieux. Il n'est pas à considérer comme dépendant parce qu'il reste capable de modération. Le second sens est que le buveur est obligé d'augmenter la dose pour obtenir l'effet exigé ; qui n'est plus un plaisir ;

L'échec des décisions de modération : C'est une expérience commune à tous les alcoolo - dépendants. Cela commence par l'incapacité répétée de s'arrêter après le 2ème et le 3ème verre ;

Le retour du désir d'alcool ;

Au fil du temps s'affirme une souffrance de cet esclavage, et un désespoir de s'en sortir.

34

Les conséquences sociales de l'alcoolisme

Comme nous dit Otto Ritter : On ne devient pas fou parce qu'on se drogue : on se

drogue parce qu'on est fou.

Comprenant davantage le mécanisme d'action de l'alcool, nous pouvons mieux mesurer ses conséquences sociales :

L'habitude de prendre de l'alcool une fois installée, le corps s'adapte quelque peu à l'alcool, et présente une certaine tolérance. Autrement dit, pour retrouver la même euphorie, le buveur doit boire de plus en plus d'alcool : il est prisonnier d'un cercle vicieux.

A la longue, la dépendance s'installe et il ne peut plus vivre sans alcool. Il ne vit plus que pour cela, et tombe dans la déchéance, tant physique que morale. Il devient incapable de se contrôler.

Souvent sa famille ne l'intéresse plus. Son rendement au travail n'arrête pas de baisser. Il est fréquemment absent au travail du fait qu'il reste toujours fatigué ou malade. Il se dispute avec tout le monde et se retrouve seul. Il peut causer des accidents, au travail ou sur la route.

Il ne voit plus le monde « qu'à travers des fonds de bouteilles ». Il est devenu un poids pour toute la société, à laquelle il coûte de plus en plus cher. Il dépense beaucoup, ne gagne pas bien sa vie et demande des soins médicaux répétés.

L'alcoolisme est donc un fléau social à tout point de vue. Ses effets sont directement contraires aux objectifs du changement social, et nous devons lutter pour le supprimer.

Sur le plan social, d'une part, les effets provoqués par l'usage de drogues modifient la perception de la réalité et altèrent les tentatives d'échange avec une réalité extérieur, perçue de manière erronée.

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D'autre part dès que s'installe un phénomène de dépendance, l'usager place en priorité la recherche de drogue réduisant de fait ces relations sociales. Ce phénomène est l'un des obstacles au sevrage puisque l'usager doit non seulement surmonter sa dépendance mais aussi retisser des liens sociaux.

Signalons également que l'abus de ces drogues conduit le preneur à des actes irréfléchis comme les bagarres (aux bars surtout) qui peut aboutir aux tueries, viols, accidents de roulage, etc. (World Association of Girl Guides and Girl Scouts, 2008).

L'usage des substances psychoactives peuvent aussi entrainer les problèmes au niveau de la santé et au niveau social.

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Figure 1 : Mécanisme de la relation entre l'usage de substances psychoactives et les problèmes sanitaires et sociaux

Modes et comportements

de consommation des Quantité

substances psychoactives

Effets psychoactifs

(Intoxication)

Effets toxiques et autres

effets biochimiques Dépendance

Affections Accidents/ Problèmes Problèmes

chroniques traumatismes sociaux sociaux

(affections aiguës) aigus chroniques

(Source : OMS 2004. Neurosciences : usage de substances psychoactives et dépendance, 13)

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Les principaux effets nocifs de l'usage des substances pschoactives peuvent être répartis en quatre catégories. Les affections chroniques viennent en premier. Concernant l'alcoolisme, ce sont la cirrhose hépatique et une foule d'autres maladies chroniques ; concernant le tabagisme à la cigarette, ce sont le cancer du poumon, l'emphysème et diverses affections chroniques.

Viennent ensuite les effets biologiques aigues ou à court terme de la substance. C'est notamment le cas de la surdose avec les opioïdes et l'alcool. Dans cette catégorie, on classe également les accidents dus aux effets des substances psychoactives.

La troisième et la quatrième catégorie d'effets nocifs induits sont les dommages sociaux dus à l'usage des substances psychoactives : difficultés sociales aiguës, telles que l'interruption brutale d'une relation ou l'arrestation, et difficultés sociales chroniques, telles l'incapacité de remplir les obligations professionnelles ou familiales (OMS 2004. Neurosciences : usage de substances psychoactives et dépendance, 12).

Le VIH/SIDA et les toxicomanes

Les toxicomanes se heurtent à des nombreux types de maladies y compris le VIH/SIDA du fait qu'ils ne se contrôlent pas avant de faire chaque acte. Souvent, ils méfient même ce qu'on croit être inabordable. Les maladies liées à la consommation de ces stupéfiants occasionnent beaucoup de décès.

La plus forte augmentation du nombre de cas et la plus grande menace face à la propagation du VIH/SIDA touchent les toxicomanes et ceux qui s'administrent des substances par voie intraveineuse ou échange des seringues ou des aiguilles. Il est conseillé aux toxicomanes qui se piquent de ne pas partager d'aiguilles ou de les nettoyer soigneusement

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avant de les réutiliser. Des systèmes d'échangent d'aiguilles existent dans de nombreuses villes du monde entier (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 10).

Le traitement d'un alcoolo - dépendant

Le traitement d'un alcoolo - dépendant a deux étapes à savoir :

La détoxication ;

La réhabilitation.

La détoxication

La détoxication est la première étape de traitement de l'alcoolisme où le patient arrête la prise de l'alcool et est suivi lors des envies folles. Tout abandon immédiat est toujours difficile. Le corps habitué à boire est exposé aux dangers des envies folles. Une telle personne a besoin de soutien.

Les envies folles varient d'une personne à une autre selon la quantité d'alcool déjà consommée par le corps pendant une période quelconque. Les envies folles peuvent être simples comme elles peuvent exposer au danger la victime en lui causant notamment nausée, diarrhée, insomnie, sueur, anxiété, frissonnements, foie, etc.

Cette période s'étend entre 3 et 5 jours. Les effets sévères des envies folles peuvent être : hallucinations, vertiges, confusions, fièvre, battement cardiaque rapide, hypertension, etc.

Et surtout la sévérité se manifeste aux gens qui ont d'autres problèmes liés à la santé comme la malnutrition, le foie, etc.

Quelques fois les médicaments sont nécessaires pour apaiser les souffrances. Exemples : Les sédatiques tels que l'opium, l'héroïne, ... ;

Benzodiazépines pour la nausée.

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La réhabilitation

Après l'arrêt complet de l'alcool, on entame la réhabilitation. Des bons programmes de réhabilitation incorporent la famille de la victime dans la thérapie car ils partagent les souffrances ; mais aussi il faut toujours prêter attention à éviter le problème de « co - dépendance ».

La réhabilitation est rendue efficace par la contribution des intervenants particuliers (la famille et les proches), et les intervenants professionnels (travail social qui est en 1ère ligne, psychologue, kinésithérapeute, ergothérapeute) et les intervenants divers (Association des buveurs rétablis).

En cas d'urgence :

Si un jeune, à la suite d'une surdose, est retrouvé dans un état de somnolence ou tout simplement inconscient, il faut :

Lui faire prendre de l'air ;

Le mettre sur le côté et tâcher de reste auprès de lui au cas où il respirerait ses

vomissements ;

Immédiatement appeler un médecin ou une ambulance ;

Ramasser les poudres, comprimés ou tout ce qui, d'après vous, a servi à prendre la

drogue. Apportez - les à l'hôpital pour que le médecin les examines ;

Ecouter et parler aux frères et soeurs et aux pairs (OMS 1991 - 2000. Les infirmières

face à l'abus des substances, 16).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams