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La mécanique statistique des membranes biologiques confinées

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par Khalid EL HASNAOUI
Faculté des sciences Ben M'Sik Casablanca - Thèse de doctorat  2011
  

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6.3 Membranes presque-plates isolées.

Nous commençons en considérant des impuretés attractives. Bien sûr, l'intégrale fonctionnelle (5.9) ne peut être calculée exactement. Pour faire les calculs, nous ferons usage de la méthode variationnelle. Pour cela, nous introduisons l'action d'essai suivante

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 125

[h1, ..., hn] = f d2r

n n

Aç

[jz

E (?há)2 + 2 E h2á , (5.11)

á=1 á=1

avec le nouveau paramètre de confinement ri. Avec cette action, la fonction de partition, Zç, est exacte, et nous avons

Zç = (Zo)n , (5.12)

f { f 1~ê ]~

Z = Dhexp - d~r 2 (?h)~ + ~ç 2h (5.13)

est la fonction de partition habituelle d'une membrane libre.

Introduisons alors la valeur moyenne d'une fonctionnelle X [h1, ..., hn], calculée avec l'action Aç [h1, ..., hn],

(X)0 = f Dh1...DhnX [hl, ..., hn] exp {-Aç [h1, ..., hn]1 . (5.14)

En terme de cette valeur moyenne, la fonction de partition moyenne s'écrit

Zn = Zç (exp {- (A - Aç)1)0 . (5.15)

En utilisant l'inégalité standard

(eX)0 > e<X>o , (5.16)

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 126

nous obtenons

Zn = Zç exp {- (A - Aç~0} . (5.17)

Cela implique

 
 
 

1 - Zn

 

1 - Zç exp{-(A - Aç)0}

n

 

-ln Z = lim

n?0

= lim

n?0

. (5.18)

n

D'autre part, nous avons

$ %

(A - A00 = f d2r u 2 E (h2á)o + 8 E E (h2áh2â)0 . (5.19)

á=1 á=1 â=1

Il est facile de voir que

En á=1

(h2)0 = nue , á

En
á
=1

En â=1

(h2áh2â)0 = n (n + 2) (u2)2 , (5.19a)

Avec le carré de la rugosité de la membrane

u2(ç) =8~ ê ç . (5.20)

A l'aide de ces considérations, nous trouvons que

-ln Z = - ln Zo + E I u 2 u2 + 4 (u2)2] , (5.21)

avec E l'aire d'un plan de référence. Notons le second membre de cette inégalité

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 127

dépend du paramètre variationnel ri. Une assez bonne approximation de - ln Z est

- [ln Z] CM = min r- ln Zo + Ó (ît 2 ç~2 + 4 2)2)1 (5.22)

(L'indice CM est pour thorie de champ moyen). Le paramètre variationnel ri est tel

que

ar- ln Zo + ÓI ~u 2ç ó2 + 4 2)2)1 0 . (5.23)

La combinaison de la relation

ó2 = - 2

Ó

~ln Zo (5.24)

En introduisant le carré de la rugosité de la membrane habituelle (sans impuretés),

et des formules (5.19) et (5.19a) donne la valeur minimale de ri, qui satisfait la relation suivante

~ç = u + . (5.25)

Le carré de la rugosité de la membrane, ó2, est donné par les équations paramétriques

{ ó2 = 1 1

8 V ç /

~ç = ~~ + ~2 .

(5.26)

L'élimination de ri entre ces équations aboutit à la relation implicite

ó2 = 1

8

1

(5.27)

Vê(~u+ 2) .

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 128

~ ~ = 1/8 ~ê~~, nous obtenons la relation importante

1

ó~ = ó~ (5.28)
V1 + 2/~~ ,

ou encore

ó2

ó2

0

1

=(impurities attractives) , (5.29)
V
1 - wó2o ,

avec la nouvelle constante de couplage sans dimensions w = -64I (óg)3 > 0. Notons que la constante de couplage w > 0 est directement proportionnelle à la fraction volumique des impuretés et à l'amplitude de leur force d'interaction avec la membrane.

Le résultat obtenu (5.29) appelle les remarques suivantes.

Premièrement, il n'a de sens que si ó2/ó < 1/w. Cette condition est remplie pour de très faibles désordres (w est assez petite).

Deuxièmement, puisque w est défini positive, nous avons : ó2 > óô. Une comparaison entre cette inégalité et celle juste évoquée au-dessus implique que 0 < w < 1. Troisièmement, si nous choisissons comme variable x = ó2ô, nous aurons

w =

x2 - 1

3. (5.30)

x

Par conséquent, w est en fonction de x (Fig. 5.1). Cette formule peut être expérimentalement utilisée pour estimer le couplage d'impuretés w, à travers la mesure du rapport de rugosité ó2ô. Si w est fixée à une certaine valeur, la variable x est

Chapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 129

alors solution de l'équation algébrique de troisième degré

wx3 - x2 + 1 = 0 . (5.31)

L'existence de ses racines dépend de la valeur de la constante de couplage renorma-lisée w. Nous montrons qu'il existe une valeur typique w* = 2/3V3 du couplage w séparant différents régimes :

(i) w > w* (désordre fort) : Dans ce régime, nous avons une seule racine qui est négative ;

(ii) w = w* (désordre moyen) : Dans ce cas, nous avons une racine négative et une racine unique positive qui est x = o2/o = V3. Alors, la valeur maximale de la rugosité de la membrane est o* = 31/4o0. Cette contrainte signifie que la bicouche lipidique ne peut pas supporter les ondulations de taille perpendiculaire supérieure à o*. Ceci est réalisé si la fraction volumique d'impuretés 0 est inférieure à une certaine valeur 0*, directement proportionnelle au seuil w* ;

(iii) w < w* (désordre faible ) : Dans ce régime, nous avons une racine négative et deux autres positives. Une seule racine positive est acceptable (la plus petite). A cette racine particulière, l'énergie libre -kBT [ln Z] MF est minimale. Nous montrons que le minimum absolu vérifie l'inégalité

Dans ce cas, le rapport o2/o peut être obtenu en résolvant numériquement l'équation algébrique (5.31).

-4wx6 + 3x4 - 1 > 0 . (5.32)

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 130

Table 1

Certaines valeurs du couplage d'impuretés w et les valeurs correspondantes du rapport de rugosité u2/u2. Pour les impurities attractives.

w

u2/uô

0.1

1.0575

0.15

1.0937

0.2

1.1378

0.25

1.1378

0.3

1.2715

w*

v3

Nous reportons, au Tab. I, certaines valeurs du couplage d'impuretés w et les valeurs correspondantes du rapport de rugosité u2/u~~.

Il est facile de voir que ce rapport u2/u augmente avec le couplage w, pourvu que w soit dans l'intervalle w < w*.

Maintenant, pour des impuretés répulsives, le rapport (5.28) doit être remplacé

par

u2

u2

0

1

= (impuretés répulsives) , (5.33)
V1 + wu2/u~o

ou d'une manière équivalente,

-wx3 - x2 + 1 = 0 , (5.34)

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 131

Comme il devrait être, la rugosité de la membrane est réduite par la présence

FIG. 6-1 -- Le couplage d'impuretés w en fonction du rapport de rugosité o2/o2 , pour les impuretés attractives .

avec la condition de stabilité

4wx6 + 3x4 - 1 > 0 . (5.35)

L'égalité (5.34) peut être transformée en la forme suivante (Fig. 5.2)

1 - x2

w =

s (5.36)

x

avec x < 1 et w < 0.

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 132

FIG. 6-2 -- Le couplage d'impuretés w en fonction du rapport de rugosité u2/u2 , pour le cas impuretés répulsives .

d'impuretés répulsives, c'est-à-dire u2 < uô. En fait, l'effet de ces particules est de renforcer le confinement de la membrane fluide considérée. Par conséquent, la présence d'impuretés répulsives peut être un mécanisme de confinement d'une membrane en bicouche. Dans ce cas, il est facile de voir que l'équation algébrique a une seule racine positive. Au Tab. II, nous donnons quelques valeurs du couplage w et celles du rapport u2/uô correspondant.

Table 2

Certaines valeurs du couplage d'impuretés w et les valeurs correspondantes du rapport de rugosité u2/uô. Pour les impurities répulsives.

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 133

Cette définition indique que l'objet principal à calculer est la fonctionnelle généra-

w

ó2~~

-0.1

0.9554

-0.15

0.9364

-0.2

0.9190

-0.25

0.9032

-0.3

0.8885

-0.4

0.8622

~~

ä~ln Z [J] ~

G (r - r') = ~

äJ (r) äJ (r') ~

J=0

.

(5.38)

Une autre quantité physique d'intérêt est la fonction de corrélation hauteur-hauteur : G (r - r') = (h (r) h (r')) - (h (r)) (h (r')). Cette dernière mesure les fluctuations de la fonction hauteur h autour d'une certaine valeur moyenne (h). Ici, (.) désigne la moyenne thermique, qui ne doit pas être confondue avec la moyenne sur le désordre. Pour calculer les fonctions de corrélation, nous partons de la fonctionnelle génératrice

Z [J] = Dh exp -A~ [h] + d~rJ (r) h (r) , (5.37)

avec l'action Ao [h] = xo [h] /kBT, où xo [h] est le Hamiltonien standard de Canham-Helfrich, défini par la relation (5.1). Ici, J (r) est une source couplée au champ h. Les dérivées fonctionnelles de Z [J] par rapport à la source J définissent toutes les fonctions de corrélation hauteur-hauteur. En particulier, le propagateur est donné

par

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 134

trice connexe ln Z [J].

Pour déterminer ln Z [J], nous utilisons la méthode des répliques, qui consiste à calculer la limite

 
 

Zn [J] - 1

n

 
 

ln Z [J] = lim

n?0

,

(5.39)

avec

contribuent pas au propagateur. Après avoir effectué la limite n = 0, nous trouvons

" #

r

Zn [J] = f Dh1...Dhn exp -A [hi, ..., hn] + J d2rJ (r) hi (r) , (5.40)

i=1

A [h1, ..., hn] est l'action, relation (5.10).

Notons que l'intégrale ci-dessus ne peut être calculée exactement. Pour avoir une valeur approximative de cette intégrale, nous utilisons la méthode standard du cumulant [6, 7], basée sur la formule

(exp {X})0 = exp {(X)0 + (1/2!) ((X2)0 - (X) ~ + ...} . (5.41)

~

Nous montrons que

Zn [J] ^~ Zç (exp {n fder fd2r'J (r) Go (r - r') J (r') /2» , (5.42)

l o

avec la fonction de corrélation habituelle

= f

d2qGo(r - r') eiq.(r-r')

(5.43)

(2ð)~~êq~ + .

Dans la relation (5.42), nous avons négligé les termes d'ordres supérieurs en J, qui ne

hapitre 5 : Mécanique Statistique des membranes confinées .. 135

que la moyenne ln Z [J] est telle que

ln Z [J] - ln Zo(2 + (ó2)2) + 2 fd2r f d2r'J (r) Go (r - r') J (r') .

(5.44)

Par une simple dérivation fonctionnelle, nous obtenons l'expression du propagateur

G(r - r') = Go (r - r') =f q2~ (5.45)

(2ð) rie +~ç .

Ainsi, le propagateur attendu s'identifie avec l'usuel. Ici, le paramètre variationnel ~ç satisfait la relation explicite (5.24). De cette expression, nous déduisons la rugosité ó (~ç) = G (0), qui est exactement définie par la relation (5.20).

Le but du paragraphe suivant est une extension de l'étude à des vésicules fermées. Plus exactement, nous chercherons à quantifier les effets de la présence d'impuretés sur leur forme d'équilibre.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway