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Développement financier et croissance économique dans les pays de la zone franc

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par Edem Kwami ABBUY
Université de Lomé - Togo - Master en économie internationale 2012
  

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Paragraphe 2. Description du paysage financier de la zone franc

Le paysage financier de la zone franc peut être décrit selon que presque tous les pays de la zone franc font partie d'une union économique ou communauté économique. Aussi le paysage financier de la zone franc sera analysé géographiquement par l'appartenance des pays aux différentes unions ou communautés économiques au sein de la zone franc. Il s'agira d'analyser le paysage financier de l'UEMOA pour les pays de la zone franc de l'Afrique de

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DEVELOPPEMENT FINANCIER ET CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LES PAYS DE LA ZONE FRANC.

l'Ouest, de la CEMAC pour les pays de l'Afrique Centrale essentiellement au cours de cette dernière décennie.

A. Paysage financier de l'UEMOA de 2000 à 2010

Le financement des économies de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africain (UEMOA) constitue un des défis majeurs auquel les Etats sont confrontés depuis quelques années. En effet en dépit des initiatives conduites par les Etats et les institutions communautaires dans les pays de l'union, l'analyse révèle d'une part, que l'activité économique reste encore insuffisamment financée et d'autre part que les financements octroyés ne sont pas toujours alloués aux secteurs porteurs de croissance. Malgré l'abondance apparente de liquidité et l'assainissement du système bancaire suite à la restructuration du début des années 1990, la contribution du secteur bancaire au financement des économies de l'union reste faible. Cette contribution mesurée généralement par le rapport des crédits à l'économie au PIB est passée de 14% en 2000 à 18% en 2009 contre un ratio de 34% au Nigéria, 77% au Maroc et 145% en Afrique du sud. Ainsi les petites et moyennes entreprises (PME) et les petites et moyennes industries (PMI) des secteurs primaire et secondaire, potentiellement créateurs d'emplois, sont insuffisamment financées. Par ailleurs le coût du crédit reste élevé. En effet les marges d'intérêt des banques sur les opérations avec la clientèle, mesurée par la différence entre les rendements des prêts et les coûts moyens des ressources provenant de la clientèle est de près de 9 points de pourcentage dans l'union en 2008, contre une moyenne africaine de 8 points et de 5 points à l'échelle mondiale (AFD, 2007). Les difficultés d'accès des populations aux services financiers surtout bancaires ont favorisé la floraison des institutions de microfinance. Ces dernières visent la mise à la disposition des populations généralement exclues du système bancaire, des services financiers adaptés à leurs besoins. Au 31décembre 2009, près de 10,7 millions de personnes sont clientes auprès de ces institutions financières de microfinance (BCEAO, 2010).

Depuis quelques années le secteur financier de l'Union connait une progression louable en nombre d'établissements et en réseau bancaire. Les pays qui ont connu une forte progression de leur réseau sont : le Benin avec un taux de croissance de 90%, le Niger avec 41,66%, le Togo avec 39,44%. Le taux de progression le plus faible est enregistré par le Mali avec 26,13% (Commission bancaire de l'UEMOA, 2008). Dans les Etats membres de l'UEMOA, les services financiers postaux disposent d'une clientèle assez large. Le reversement de leurs clients ou de leur immense majorité dans le secteur bancaire par le biais d'une transformation

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DEVELOPPEMENT FINANCIER ET CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LES PAYS DE LA ZONE FRANC.

institutionnelle serait d'un gain important pour le processus de massification de la bancarisation. L'expérience récente du TOGO qui a enregistré en 2007, une progression de plus de 275% du nombre total de comptes bancaires actifs dans le pays grâce à la transformation en Banque Populaire pour l'Epargne et le Crédit (BPEC) de la Caisse d'Epargne du TOGO est assez illustrative. Toutes ces institutions contribuent à densifier le réseau bancaire de l'Union et facilitent quelque peu l'accès des populations aux services bancaires. Toutefois le taux de bancarisation reste très faible dans l'Union. Le taux de bancarisation reste faible et se situe entre 3 et 7 % dans l'espace de l'Union économique et monétaire ouest-africain malgré la présence dans la zone de près de 120 établissements financiers, a indiqué un haut cadre de la sous-région. « Après 50 ans d'indépendance, le résultat n'est vraiment pas satisfaisant si l'on tient compte du nombre de banques et d'établissements financiers dans notre zone », a notamment déclaré Abdoulaye Bio Tchané, ancien Président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). De plus Dans cet espace économique, les banques françaises conservent des positions fortes notamment la BNP, la Société Générale, le Crédit Agricole et le Crédit Lyonnais. Compte tenu du fait que dans l'union les dépôts de la clientèle progressent plus vite que les crédits à la clientèle le système bancaire comporte souvent une situation de trésorerie nette largement excédentaire mais n'arrive pas à se mettre en valeur pour financer le développement économique de l'Union. La problématique du développement du secteur financier reste toujours d'actualité. En effet, le financement de l'activité économique dans l'Union Economique Monétaire Ouest africaine (UEMOA) est essentiellement assuré par le secteur bancaire qui depuis le début des années 90, a enregistré d'importantes réformes axées sur sa libéralisation. Cependant, le développement du marché financier de l'union demeure faible et sa contribution au financement des économies de l'UEMOA reste marginale. Les réformes du système financier mises en oeuvre au cours des années 1990 ont permis à l'UEMOA de se doter des composantes essentielles d'un système financier moderne et diversifié. Ce système pour tout l'espace UEMOA est composé au 31 décembre 2005 : de 112 établissements de crédit, 652 institutions de microfinance, des services financiers postaux, une bourse régionale de valeurs mobilières et des caisses publiques de pension. Au 31 décembre 2007, on compte en banques selon les pays de l'UEMOA :

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DEVELOPPEMENT FINANCIER ET CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LES PAYS DE LA ZONE FRANC.

Tableau 1 : Répartition des banques par pays membre de l'UEMOA du 31 décembre
1996 au 31 décembre 2007.

 

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Bénin

5

7

7

7

7

6

7

8

9

12

12

12

Burkina-Faso

5

5

5

5

5

7

7

8

8

11

11

12

Côte-D'ivoire

15

15

15

15

16

16

16

17

16

17

18

18

Guinée- Bissau

-

2

2

3

3

3

2

2

2

3

4

4

Mali

7

7

9

9

9

9

9

10

10

12

12

13

Niger

6

6

6

7

7

7

7

8

8

10

10

10

Sénégal

9

9

9

10

10

11

11

12

12

17

18

17

Togo

7

7

7

7

7

7

7

7

7

10

10

10

UEMOA

54

58

60

63

64

66

66

72

72

92

95

96

Source : BCEAO (2007)

Quatre ans après c'est-à-dire au 31 décembre 2010, elle comporte :

Tableau 2 : Répartition des banques et établissements financiers par pays membre de
l'UEMOA au 31décembre 2010.

Pays

Banques

Etablissements

 
 

financiers

 

Benin

12

2

Burkina Faso

13

5

Cote d'Ivoire

16

6

Guinée-Bissau

5

0

Mali

13

3

Niger

11

1

Sénégal

18

3

Togo

12

2

UEMOA

100

22

Source : Annuaires banques BCEAO (2010)

Graphique 1 : Evolution du nombre de banques dans l'UEMOA de 1995-2010

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DEVELOPPEMENT FINANCIER ET CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LES PAYS DE LA ZONE FRANC.

Source : élaboré par l'auteur à partir des données de la BCEAO

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo