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Effets de l'inflation sur la fiscalité burundaise. à‰valuation à  l'aide d'un modèle à  correction d'erreurs ( 1990-2011 )

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par Denis NDAGIJIMANA
Université du Burundi - Licence en sciences économiques et administratives 2013
  

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CONCLUSION GENERALE

Vers la fin du présent travail de recherche, nous sommes appelé à revenir aux points saillants qui l'ont caractérisé, dégager une conclusion générale et d'émettre nos recommandations se rapportant à l'hypothèse et aux résultats obtenus de la recherche que de manière générale.

Notre travail a pour thème « EFFETS DE L'INFLATION SUR LA FISCALITE BURUNDAISE: Evaluation à l'aide d'un Modèle à Correction d'Erreurs (1990-2011) »et a pour objectif de vérifier les effets du niveau général des prix sur les recettes fiscales au Burundi. Dans la partie introductive de notre travail, nous avons montré l'intérêt du sujet, la question qui se pose, l'hypothèse de la recherche, la délimitation (temporelle et spéciale) et la méthodologie d'analyse.

Dans le premier chapitre,nous avons pu montrer les aspects théoriques des deux concepts (variables), leurs caractéristiques et leur relation. La première section s'intéresse aux fondements théoriques de l'impôt, quant à la seconde section, elle traite de l'inflation dans l'économie en général et s'intéresse à la relation théorique entre l'inflation et la fiscalité en particulier.

Le second chapitre s'est intéressé à une analyse descriptive des variables, ce qui a permis de déceler le comportement des variables au cours de la période d'étude. Cette analyse n'a pas permis d'aboutir à la conclusion de notre travail et nous avons ensuite abordé le troisième chapitre.

Au troisième et dernier chapitre de notre travail, l'analyse n'est autre qu'empirique. Il comprend la présentation des variables, la méthodologie d'analyse envisagée d'une part. D'autre part, il comprend l'analyse empirique proprement dite qui teste économétriquement les effets de l'inflation sur les recettes fiscales. Cette analyse commence par les tests de racine unitaire. Les résultats obtenus ont montré que toutes les variables (LRFR, LIPC, LDPR, LPIBR) ne sont stationnaires en niveau avec les tests de PP et ADF, mais qu'elles sont stationnaires en première différence (c'est-à-dire intégrées d'ordre un).

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Nous avons, par la suite, passé à l'analyse de la cointégration avec la méthode d'Engle et Granger ; les résultats ont prouvé la relation de long terme entres toutes les variables, ce qui nous a dicté à estimer le modèle à correction d'erreurs en vue d'analyse la dynamique de court et de long terme.

Ainsi, après estimation de MCE, les résultats obtenus ont traduit pour le long terme l'influence positive et significative du produit intérieur brut réel (LPIBR) dans l'accroissement des recettes fiscales réelles. L'analyse du coefficient montre que l'accroissement de 1% du LPIBR entraine celui des LRFR de 0.72%. Cela a montré l'importance du PIB dans le financement des dépenses publiques par le biais de la fiscalité. Cependant, à court terme, cette importance ne se démontre pas car le coefficient est statistiquement nul. Les dépenses publiques ont affiché des effets non significatifs pour le court et le long terme.

Concernant l'inflation, qui est la variable d'intérêt dans notre travail, la dynamique de long terme montre que l'inflation(LIPC) a des effets négatifs mais non significatifs au seuil de 5% ;(Coefficient : -0.048691, Probabilité: 0.4760). Quant à la dynamique de court terme, les résultats concluent en défaveur du signe escompté avec coefficient et probabilité pour D(LIPC) (respectivement 0.344772 et 0.4157) et pour D (LIPC (-1)) nous avons -0.504347 et 0.1689 (respectivement).

A l'issu des résultats obtenus, notre hypothèse de départ libellé comme suit : A long terme, l'inflation qui est une hausse généralisée des prix a une influence négative sur les recettes fiscales pour autant que les taux de taxation ne changent pas est infirmée.

Le rejet de notre hypothèse va à l'encontre de la théorie de départ. Au début de notre travail nous sommes parti des effets négatifs observés de l'inflation sur la plupart des variables macroéconomiques au Burundi, cela nous a incité à interroger la littérature théorique existante. Nous avons voulu également vérifier le fondement des propos de Ndoreraha (2003) qui dit que l'inflation est profitable pour les recettes fiscales via les importations.

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Cependant, la tendance à nous inquiéter sur ses propos émane également des travaux existants à ce sujet malgré qu'ils soient très réduits. Au CONGO, Umba di mamona (2005) en étudiant l'influence de l'inflation sur la fiscalité congolaise (1995-2004) avec sa méthodologie basée sur les enquêtes et interviews, a trouvé que les effets sont négatifs.

Notre résultat peut provenir de l'une ou l'autre variable pouvant jouer dans la variation des recettes fiscales mais qui n'a pas été intégrée. Les variables comme « corruption » et « exonérations fiscales » pourraient être parmi les éléments rongeurs des recettes fiscales malgré la complexité, la clandestinité et manque des données d'où cette recherche n'est pas toute close et ouvre d'autres canaux de recherche.

RECOMMANDATIONS

A la fin d'un travail de recherche pertinent pour les finances publiques d'un pays qui affiche un déficit budgétaire important, et au vu des résultats trouvés, il est utile de faire quelques recommandations qui s'y rapportent.

Au gouvernement:

? de conjuguer les efforts afin de maitriser l'évolution des prix afin de réduire ses effets néfastes sur la fiscalité qui risquent de changer d'ampleur, vue sa montée progressive ;

? de profiter de l'inflation étrangère pour stimuler les exportations du Burundi par l'accroissement, la diversification de la production et ainsi accroitre la capacité des importations ;

? d'accorder une place de choix aux nouveaux secteurs porteurs de croissance, le commerce transfrontalier et les technologies modernes. Cela permettra d'élargir l'assiette fiscale et tendre vers l'autonomie financière.

Au secteur privé :

? De profiter les avantages du code des investissements pour rentabiliser les capitaux, ce qui a pour conséquence la création d'emploi.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo