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Effets de l'inflation sur la fiscalité burundaise. à‰valuation à  l'aide d'un modèle à  correction d'erreurs ( 1990-2011 )

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par Denis NDAGIJIMANA
Université du Burundi - Licence en sciences économiques et administratives 2013
  

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III.2.2. Interprétation globale et économique

Dans cette phase consacrée à l'interprétation globale des résultats trouvés dans notre travail de recherche scientifique, il est aussi le moment opportun de rappeler les résultats attendus relatifs à l'hypothèse de la recherche. En effet, cette vérification se fait par analyse des signes des coefficients associés aux variables indépendantes. Lorsqu'une variable indépendante est affectée d'un coefficient négatif et statistiquement différent de zéro, cela veut dire que cette variable contribue négativement dans la variation de la variable dépendante.

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De l'analyse de la relation de long terme après avoir corrigé les déséquilibres par le coefficient de la force de rappel, nous constatons qu'à long terme l'inflation influence négativement la variation des recettes fiscales avec une statistique de Student égale à -0.727895 dont la probabilité est nulle (0.4760 > 0,05). En conséquence, la nullité du coefficient associé à l'inflation nous permet de conclure que les effets négatifs de l'inflation sur les recettes fiscales ne sont pas significatifs, ce qui est contraire au fondement de notre théorie. D'où notre hypothèse est infirmée.

Quant aux autres variables, nous constatons qu'à long terme le produit intérieur brut réel (PIBR) influence positivement et significativement les recettes fiscales réelles (RFR) avec une statistique de Student égale à 6.878214; une variation du PIBR de 1% entraîne une augmentation de RFR de 0.72%. Cela montre que le PIB est une variable macroéconomique dont il faut promouvoir la croissance pour assurer le financement autonome des dépenses publiques via les recettes fiscales collectées. Enfin, les dépenses publiques réelles contribuent positivement et significativement mais en faible proportion par rapport au PIB; la variation des dépenses publiques réelles de 1% entraine une augmentation des recettes fiscales réelles de 0.31%. Après l'analyse de la relation de long terme, nous abordons la relation de court terme pour constater le comportement des variables.

Ainsi, cette analyse montre les effets positifs non significatifs de l'inflation au cours de l'année D(LIPC) sur les recettes fiscales au cours de la même année D(LRFR) ; on constate, cependant que les recettes fiscales au cours de l'année sont affectés négativement mais pas significativement par le niveau des prix de l'année précédente D (LIPC (-1)).

En ce qui concerne le produit intérieur brut réel, que ce soit celui de l'année en cours D(LPIBR) ou celui décalé d'une période D(LPIBR (-1)), aucun d'entre eux n'affecte significativement les recettes fiscales même si celui décalé d'une période les affecte négativement. Les dépenses publiques, pour leur tour, affectent positivement mais les effets ne sont pas significatifs que ça soit pour l'année en cours ou l'année précédente.

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Enfin, la relation de court terme montre que les recettes fiscales de l'année en cours D(LRFR) dépendent largement, positivement et significatives à 76% des recettes fiscales de l'année précédente.

Au regard et analyse des résultats que nous avons trouvés grâce à notre modèle à correction d'erreurs, la relation de long terme prouve les effets négatifs mais sans significativité. Quant à la relation de court terme l'inflation n'a l'effet négatif qu'avec décalage d'une période sans significativité non plus. A ce stade, notre hypothèse de recherche est infirmée. L'infirmation de cette hypothèse est en contradiction avec la théorie.

Au départ, et c'était le fondement de notre recherche, nous avons voulu mettre en cause les propos de Ndoreraha(2003) qui dit que lorsqu'il y a une inflation, la conséquence évidente est la hausse des prix domestiques par rapport aux prix extérieurs, ce qui modifie le comportement des consommateurs en adoptant à s'approvisionner par les produits extérieurs du fait que ces derniers sont moins chers. Dans cette logique, on assiste à un élargissement de l'assiette imposable qui entraîne une augmentation des recettes fiscales par la voie d'impôt à l'importation tandis que les exportations prennent de moins en moins d'importance.

De plus, dans la partie de l'analyse descriptive, nous avons remarqué la prépondérance des importations par rapport aux exportations en matière d'apport des recettes fiscales. De notre part, nous avons émis l'absence de compétitivité pouvant provenir du fait de compter sur les recettes fiscales liées aux importations qui alourdissent les prix à la vente.

Cela étant, un travail de recherche scientifique à pour qualité d'être réfutable ; c'est-à-dire qu'un bon travail de recherche se termine en laissant la marge remarquable de poursuite. Ce résultat peut provenir de l'une ou l'autre variable pouvant jouer dans la variation des recettes fiscales mais n'a pas été intégrée. Les variables comme « corruption » et « exonérations fiscales » pourraient être parmi les éléments rongeurs des recettes fiscales malgré la complexité, la clandestinité et manque des données.

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Synthèse du troisième chapitre

Dans ce troisième chapitre, notre objectif était l'analyse empirique des effets de l'inflation sur les recettes fiscales réelles. Nous avons intégré des autres variables qui peuvent contribuer dans les recettes fiscales en s'appuyant sur la théorie économique.

Comme nous l'avions énoncé dans la méthodologie, nous avons entrepris les tests variés (test de racine unitaire, cointégration, etc.). Les résultats des tests de racine unitaire ont montré qu'aucune variable n'est stationnaire en niveau, mais qu'elles le sont en différence première et la cointégration a été confirmée par test. Après estimation du modèle à correction d'erreurs, les résultats globaux nous ont permis de déceler la réalité empirique. En effet, le produit intérieur brut réel exerce un effet positif et énorme sur les recettes fiscales réelles, ce qui ne s'écarte pas de la théorie économique. Quant à l'inflation, l'effet négatif sur les recettes fiscales réelles constaté n'est pas significatif, d'où notre hypothèse est infirmée. Non plus, les dépenses publiques ont des effets non significatifs sur les recettes fiscales. Nous avons enfin terminé nos analyses par les tests de diagnostic sur les résidus pour découvrir la fiabilité de notre modèle pour servir de prévision.

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