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Effets de l'inflation sur la fiscalité burundaise. à‰valuation à  l'aide d'un modèle à  correction d'erreurs ( 1990-2011 )

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par Denis NDAGIJIMANA
Université du Burundi - Licence en sciences économiques et administratives 2013
  

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CHAPITRE I. APPROCHE THEORIQUE SUR LA FISCALITE ET L'INFLATION

Introduction

Tous les pays en voie de développement ont en commun le problème de ressources pour financer les investissements productifs, répondre aux besoins des populations et assurer la soutenabilité dynamique des finances publiques. Actuellement, il est évident que la tendance pour les pays développés est de diminuer ou maintenir en stagnation les aides publiques alors que tous les gouvernements sont dans la voie d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui nécessitent des moyens techniques et financiers suffisants.

A cet effet, tous les gouvernements doivent être en mesure de cibler les sources de financement et renforcer les capacités de mobilisation de ressources qui sont à leur portée ; ils doivent savoir en leur esprit qu'il existe une différence notable entre les pays en développement et les pays industrialisés portant sur le poids des prélèvements. Cela transparaît chez Bénassy et al. (2004) en citant les propos de Fjesldstad et Rakner (2003) où il énonce que les pays en développement font face à un triple problème :

Premièrement, ils ont un besoin aigu de revenu pour fournir les services publics de base, notamment en matière d'éducation et de santé ;

Ensuite, ceux qui détiennent le pouvoir politique et les ressources sont peu nombreux, sont réticents à payer les impôts et ont les moyens d'y échapper ;

Enfin, la clef de la collecte fiscale est la coercition, très inégalitaire car elle frappe davantage les plus pauvres, or ces derniers ont très peu de ressources à partir desquelles payer les impôts et chercher à y échapper. Ces différents problèmes auxquels les pays pauvres font face s'installent suite à l'absence de l'équité fiscale. Les dirigeants devraient donc s'inspirer de l'avis de Moubachir (2007, p.51) qui affirme à cet égard que « il y a, entre l'impôt et les dépenses, une relation tellement étroite que l'on peut dire que la dépense d'intérêt général est le fondement et la mesure de l'impôt moderne ».

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Conçu comme le terme général désignant l'ensemble des réglementations concernant les impôts, la fiscalité est le meilleur moyen du financement du budget. Ainsi, pour couvrir le budget, divers types de son financement existent ; entre autre l'emprunt intérieur, l'emprunt extérieur, avances de la Banque centrale, l'imposition, les dons, etc.

En ce qui est du financement par l'emprunt intérieur, pour le cas du Burundi, elle ne parvient pas à la satisfaction de la couverture du budget et cette voie provoque le plus souvent des distorsions par l'effet d'éviction en défaveur du secteur privé ; c'est-à-dire que le secteur privé manque des fonds pour investir. Pour cela, beaucoup de pays recourent le plus souvent à l'emprunt extérieur. Celui-ci présente l'avantage de l'entrée des devises ainsi que la levée des tensions inflationnistes. Cependant, cette voie permet aux générations présentes de faire répercuter la charge de paiement de la dette sur les générations futures. Le recours à la banque centrale par la création monétaire est le moyen dont dispose certains pays3 et n'a pas de coût comme l'endettement extérieur exige les intérêts. C'est la banque centrale qui se charge de réguler cette procédure en agissant sur la quantité de la masse monétaire à faire circuler à travers les agents économiques. Ici, on doit savoir que la grande masse monétaire en circulation qui ne correspond pas à la production ne fait qu'occasionner l'inflation.

Une autre alternative pouvant servir le pays à financer son budget est l'accumulation des arriérés. Celle-ci, lorsqu'elle concerne les arriérés internes, provoque des effets pervers du fait qu'elle entraîne une baisse des revenus des ménages et la faillite des entreprises locales faisant accroître le chômage. Si cette accumulation concerne les arriérés extérieurs, la conséquence primordiale est le paiement des intérêts de retard ainsi que la perte de la crédibilité envers les pays prêteurs. Enfin, la fiscalité est jugée comme meilleur moyen de se procurer des ressources de financement en adoptant les taux optimaux d'imposition. Certains pays sont le plus souvent contraints de rehausser le taux d'imposition pour avoir des recettes fiscales suffisantes.

3 Les pays ayant fait l'union monétaire ne peuvent pas recourir à cette opération sans accord de la Banque centrale commune

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Toutefois, le montant des recettes attendues de cette hausse du taux d'imposition peut ne pas être atteint comme l'affirme la thèse selon laquelle « trop de taux tue les totaux » illustrée par la courbe de Laffer; mais cette dernière doit être bien maîtrisée pour ne pas entraîner l'inflation.

Section 1 : Fondements théoriques de la fiscalité

I.1.1. Origines de l'impôt

Comme le montre Ardant (1971), l'idée de l'impôt est née dans l'Antiquité dans le proche Orient et autour de la Méditerranée. En effet, lors des conquêtes de l'Irak et de la Syrie, les combattants étaient devenus mécontents de la part qui leur revenait après avoir conquis les terres et furent emportés par le désir de se partager ces dernières.

Cependant, le Calife Omar leur expliqua qu'il s'agit d'une politique de courte vue ne pouvant satisfaire aux conquérants. Il a montré comment ils peuvent tirer profit de la population conquise par paiement d'impôt foncier et une capitation. L'impôt a alors vu le jour lorsque les conquérants ont aboli le prélèvement désordonné pour céder la place à la perception du tribut. Les égyptiens et les perses eux, ont profiter la bonne heure pour créer des protectorats en assurant un minimum de protection et un minimum de liberté aux pays conquis. C'est ainsi que le pillage fut transformé en redevance ; mais les paysans des terres conquises voyaient que c'est la persistance du pillage par le fait qu'il n'y avait pas de procédures ni de contrepartie, d'où désespoir pour le produit de leur travail.

Le remède à cette situation a été de proportionner le prélèvement aux ressources de celui qui le subit. Cela a permis à l'Etat de disposer des biens (éventuellement la monnaie) avec lesquels il achètera ce dont il a besoin au moment où il en aura besoin. Via cette voie, l'individu ne risque pas d'être dépourvu de ce à quoi il tient le plus. Il peut sacrifier les biens auxquels il est le moins attaché. Il se met alors au travail en vue de se procurer de quoi payer, ce qui devient alors l'impôt.

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Postérieurement à l'antiquité, le français Turgot qui était adepte de l'école classique s'est efforcé de démontrer que la corvée était moins efficace que l'impôt en avançant les arguments de son école.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle