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Analyse des impacts économiques, sociologiques et écologiques de la chasse sportive dans la région du nord-Cameroun

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par Ngalié MAHA
Université de Liège - Master complémentaire en gestion des ressources animales et végétales en milieux tropicaux 2013
  

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II-2- Gestion de la chasse en Afrique

Chardonnet (1995) relève l'importance de la faune sauvage dans les économies nationales. Lindsey et

al. (2007,bis) estiment les revenus générés annuellement par la chasse sportive en Afrique à 201 millions de US$, pour une moyenne annuelle de 18.500 chasseurs. Mais la gestion de cette activité reste empreinte de zones d'ombre. Pour Czudek (2001), une gestion adaptée occasionnerait des recettes supérieures à celles connues de nos jours. Plusieurs variantes existent en fonction des pays.

II-2-1- Cas de la RCA

L'arrêté n°687CH du 17/02/1956 créait en Afrique Equatoriale Française deux types de zones en

matière de faune en République Centrafricaine : les ZIC (où se trouvent les parcs nationaux, réserves de faune et zones de chasse) et la zone banale (où se déroulent les activités de cueillette). Contrairement au Cameroun, les zones de chasse (appelées Zones Cynégétiques Villageoises, ZCV et situées autour des parcs nationaux) ne font pas partie des aires protégées. Leur objectif est l'utilisation maximale et durable des ressources fauniques au profit des populations locales, le soutien au développement économique et social et la conservation des ressources fauniques (Mbikiton, 2004). Les recettes issues de la chasse sont réparties entre l'Etat, les communes et les communautés. Les 10 ZCV que compte le pays ont rapporté 100 millions de FCFA sur 5 ans (Mbikiton, bis) et sont à l'origine de la création d'environ 200 emplois. Le problème dans la zone reste le braconnage par les bergers transhumants pour l'autoconsommation et l'élimination des prédateurs de leur bétail, mais également les braconniers étrangers dont les soudanais à l'Est et au Nord-Ouest et les tchadiens au Nord (Lamarque et al, 1995)

II-2-2-Cas du Bénin

Dans le cas du Bénin, les zones de chasse sont concédées à des sociétés privées. La part revenant aux

populations locales est gérée par les AVIGREF, Associations Villageoises de Gestion des Réserves de Faune, (Issa et al, 2004). Ces associations sont chargées d'organiser les pisteurs et porteurs pour les différents safaris. Les parcs sont également autofinancés par les recettes générées par la chasse.

II-2-3- Cas de la Tanzanie

Les zones de chasse sont gérées par les sociétés de safari et les quotas de chasse sont fixés par les

services en charge de la faune (Chardonnet, 1995 bis). Cette chasse génère de nombreux revenus estimés à 9,3 millions d'US $ en 2002-2003 (Fesselet, 2006). De même, d'énormes fonds sont consacrés au développement communautaire : en effet, de 2000 à 2002 il s'est agi de près de 6,5 millions d'US $ (MNRT, 2002). Mais selon Nshala (1999), ces bénéfices ne profitent qu'à une minorité de nationaux et aux étrangers.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand