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Le dialogue social territorial, outil de performance socio-économique. Comment améliorer ces instances de discussion et mobiliser les acteurs ?

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par Maxime MOREAU
Université de Poitiers ( France ) - Master 2 droit et développement de l'économie sociale et solidaire 2013
  

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2.1.c LE 3E CERCLE : PARTENAIRES SOCIAUX, ETAT ET/OU COLLECTIVITES TERRITORIALES ET SOCIETE CIVILE

Le 3e cercle comprend le 2e cercle plus la catégorie assez floue des représentants de la société civile.

L'Union Européenne définit la société civile comme étant « le domaine de la vie sociale civile organisée qui est volontaire, largement autosuffisant et autonome de l'État ». Cette définition nous semble assez vague. Dans le cadre de ce mémoire, nous pouvons caractériser la société civile comme des personnes physiques ou morales censés représenter la diversité des individus et de leurs intérêts évoluant sur un territoire donné.

Ce concept de représentation de la société civile est extrêmement complexe et suscite des critiques tant il semble difficile de parvenir à une juste représentation des intérêts des individus composant un territoire. Représenter la société civile est un véritable enjeu, comme le montrent les expériences de démocratie locale et participative, car en filigrane se trouve l'espoir de dégager au mieux l'intérêt général des composantes d'un territoire.

Une des solutions envisagée pour représenter au mieux la société civile est d'intégrer dans les lieux de DST des associations qui doivent symboliser les différents intérêts sur un territoire.

62 Agence Régionale pour l'Amélioration des Conditions de Travail

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Ainsi les CESER sont constitués d'un collège « société civile » ou « vie collective » souvent composés d'associations (écologiques, sportives, de solidarité, d'usagers, etc.).

2.1.d PLUSIEURS NIVEAUX DE PARTICIPATION DES ACTEURS

Concernant les acteurs, il convient enfin de différencier leur rôle ou leur niveau d'intégration dans les instances de dialogue social territorial. On distingue là aussi une diversité de situation.

Selon les instances de dialogue social territorial, la participation des différentes parties prenantes est échelonnée.

? L'INFORMATION

Le premier niveau est celui de l'information. Pour résumer, des collectivités territoriales ou des services déconcentrés de l'Etat « mettent au courant » les acteurs participants sur la mise en oeuvre de politiques publiques territoriales. Ainsi, de nombreuses instances considérées comme relevant du dialogue social territorial, car des acteurs comme les partenaires sociaux y siègent, ne sont en fait que des lieux d'information. Les partenaires sociaux et autres parties prenantes ne sont là que pour « entendre » les actions qui vont être engagées sans pouvoir de négociation ou de discussion.

Les différents entretiens menées avec des mandatés d'organisations syndicales siégeant dans des structures qualifiées de dialogue social territorial ont exprimé le fait que nombre de ces structures limitent leur participation au niveau de l'information. C'est le cas, par exemple, du CAEN où le recteur d'académie présente les grandes orientations en matière scolaire sans que les partenaires sociaux puissent exprimer leur avis. Néanmoins, certains de ces lieux sont importants pour suivre les orientations majeures des politiques publiques territoriales.

? LA CONSULTATION

Certains lieux de dialogue social territorial relèvent d'avantage de la consultation. Ce niveau signifie généralement que les collectivités territoriales ou l'Etat confrontent les orientations stratégiques ou politiques choisies aux acteurs du dialogue. Ces derniers sont alors chargés d'évaluer la pertinence, la cohérence ou la solidité du projet. Le résultat en est la production d'avis. Ces avis n'ont pas de réelle portée juridique car ils sont très souvent non contraignants. C'est-à-dire qu'un avis invalidant une politique territoriale peut tout à fait rester lettre morte. Cette aide à la décision peut n'avoir aucun impact au moment de la mise en place de la politique publique. Tout dépend de la volonté du ou des décideurs.

Nous pouvons citer ici les CESER et en particulier celui du Poitou-Charentes. Même s'il y a un véritable travail de construction de diagnostics partagés et de préconisations sur les politiques publiques régionales à mettre e place, les CESER ne produisent que des avis non-contraignants. Le Conseil Régional n'est alors pas tenu par la loi de suivre ces préconisations63.

? LA CONCERTATION

Un troisième niveau de participation des acteurs est la concertation. Ce mode de participation associe les acteurs concernés par à un projet à l'élaboration des solutions à mettre en oeuvre. Ces solutions ne restent pas au stade de l'avis, elles sont effectivement retenues et mises en

63 Il est à noter que cette situation est renforcée par le fait que le Conseil Régional de Poitou-Charentes, qui est à gauche, peut voir le CESER comme un frein à ses projets puisque la présidence de ce dernier est assurée par le collège employeur et le Medef en particulier.

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place. Ici, les acteurs du projet ne sont pas simplement consultés. Ils ont un certain pouvoir de décision sur la réponse retenue face à la problématique.

? LA COORDINATION

Enfin, la forme la plus aboutie de participation des acteurs est la coordination. Elle suppose l'implication collective des acteurs concernés par le projet. Dans ce cas, les parties prenantes ne s'arrêtent pas à la co-construction en amont. Ils participent en aval à la mise en place et au suivi des projets qu'ils ont co-construit. Les acteurs sont alors maîtres de leurs projets puisqu'ils co-construisent, décident et peuvent faire évoluer leurs réponses en fonction des résultats atteints ou non.

Il est parfois difficile de cerner la limite entre la concertation et la coordination. En effet, comment juger ou commence l'implication effective des acteurs dans la mise en place d'un projet, qui plus est lorsque chacun d'entre eux tient un rôle différent ? Néanmoins nous pouvons citer quelques exemples situés entre la concertation et la coordination. Certaines MDE et CBE sont des lieux où les acteurs socio-économiques d'un territoire parviennent à élaborer des solutions dépassants les intérêts particuliers pour viser un intérêt supérieur et jugé bénéfique pour le territoire et ses habitants.

De même, le pouvoir de décision au CISTE est intégralement remis dans les mains de son CA c'est-à-dire des partenaires sociaux. Ceux-ci peuvent choisir d'intégrer d'autres acteurs (institutions, experts, collectivités, représentants d'associations ou de citoyens, etc.) impactés par un projet et choisir le mode de la co-construction. La décision peut se faire de manière collective et les acteurs peuvent s'impliquer directement dans la mise en place des projets.

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