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Etudes du processus entrepreneurial: modèle de creation d'une PME dans le contexte economique et social marocain

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par Souleyman Hamza Saloum
Université Moulay Ismael - Master Finance audit et controle de gestion 2012
  

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Chapitre 1 : Le cadre conceptuel de la recherche

« Le concept du juste milieu est valide uniquement si l'on en connait ses deux extrêmes. » Christian Lefebvre « Entre une pratique sans tête et une théorie sans jambes, il n'y aura jamais à choisir. » Régis Debray « Le fondement de la théorie c'est la pratique. » Mao Tsé-Toung

Introduction du chapitre

Plusieurs disciplines ont tenté depuis des années de proposer des définitions ou des conceptualisations de l'entrepreneuriat et différentes orientations sont privilégiées par les chercheurs pour l'étude de cet objet (Fayolle, Bruyat, Saporta). Et ensuite, malgré une certaine reconnaissance de la légitimité de l'entrepreneuriat en tant que science à part entière (Saporta), la recherche dans ce domaine reste encore fragmentée, voire éclatée. Il demeure encore pratiquement impossible d'obtenir une définition consensuelle et de construire une théorie générale (Hernandez, Fayolle).

Ainsi dans les pages qui suivent, nous procéderons d'abord par la définition et la précision des sens de nos éléments conceptuels. C'est donc une lecture paradigmatique qui nous permettra de définir, l'entrepreneuriat, l'entreprise, l'entrepreneur, l'esprit d'entreprise...etc. et en conclusion de cette lecture nous argumenterons notre choix d'entrepreneuriat en tant que processus.

Cependant rares sont les travaux, par exemple, qui donnent une définition du processus, or plusieurs conceptions et modèle existent (Vestraete et al. Fayolle). De la même façon, peu de chercheurs précisent ce qu`ils entendent par « processus entrepreneurial », alors que l`expression, très souvent utilisée dans les recherches, peut recouvrir une grande variété de situations (Fayolle).

C'est pourquoi à la deuxième section on prisera la définition du processus et présenter les caractéristiques des différents modèle. De là on aboutira à la spécificité à prendre en compte si l'on veut élaborer un modèle de synthèse.

Section 1 : lecture paradigmatique pour définir l'entrepreneur et l'entrepreneuriat

Devant la complexité de terminologie, il est nécessaire de pouvoir opposer différentes visions afin d'enrichir nos représentations. En effet dans le cas de notre étude, comme nous l'avions mentionné plusieurs disciplines ont tenté de proposer des définitions.

Pour l'ensemble on distingue trois groupes ( Maleck Bourguiba, G.Bertrand) :

· Le paradigme économique, rassemble les libéralistes (le plus dominant), les externalistes ... ;

· Le paradigme de comportements on entend les sociologues, psychologues ;

· Et enfin un dernier pour présenter l'ensemble des recherches dont leur angle de vision en entrepreneuriat est le côté processuel de l'entreprise.

Ce serait donc le plan de cette section.

I. Approches économiques

La plupart des économistes ont accès leurs recherche sur la fonction de l'entrepreneur. Ils se sont posés la question, qui est et que fait l'entrepreneur ? C'est pourquoi dans cette partie nous allons parler des pères fondateurs de l'entreprenariat, avec notamment les travaux de Cantillon et Jean Batiste Say. Ensuite constater l'absence de recherche chez les premiers classiques ( Maleck, 2007)4(*) notamment Adam Smith et David Ricardo et aussi la disparution de l'entrepreneur dans les calculs mathématiques chez les néoclassiques(Sophie.B 1995)5(*). Enfin, on terminera par les travaux de Shampetter qui a consacré toute une thèse à l'étude de l'entrepreneur et l'entreprenariat. Il y a lieu aussi de regarder la définition de l'entrepreneur chez les autres économistes, cette fois non libéraux notamment Karl Marx et Keynes.

1. Les précurseurs

La notion d'entrepreneur et de l'entreprenariat d'une part et de l'entreprise d'autre part remonte au 16éme siècle. Et leurs équivalents anglais sont undertaker ou adventurer. L'entrepreneur était synonyme du producteur et se singularise par son aptitude à la prise du risque (Sofie et Uzunedis, 1995)2. Puis il devient avec l'industrialisation la pierre angulaire du développement économique.

Au 18éme siècle, un undertaker désigne un homme d'affaire, quelque soit son activité. C'est pourquoi progressivement il est remplacé par le mot capitaliste. Jusqu'à ce moment, entrepreneur n'est pas encore considéré comme un inventeur, il a fallu attendre les travaux de Shampetter pour parler d'innovation et entrepreneur (Malek, Uzunidis et Sophie 1995). C'est un simple intermédiaire qui prend le marché, généralement étatique, et apporte les matières premières aux ingénieurs6(*). Ainsi on constate une séparation des fonctions des artistes et celles des détenteurs du capital (entrepreneurs). Même petit robert du 1792 distingue celui qui entreprend quelque chose de toute personne qui dirige une entreprise pour son propre compte, afin de vendre les produis ou les services.

Sombart, défini la tache de l'entrepreneur et lui assigne le rôle important pour le développement économique (Fayolle, 2003). Il a mis l'accent sur l'esprit d'entreprise qu'il considère comme une qualité psychique et relatif au domaine. Selon lui, « l'entrepreneur a pour tâche de mettre en présence le capital et le travail, de déterminer l'ampleur et de la production et d'établir enfin le rapport entre la production et la consommation. »7(*)

L'esprit d'entreprise est donc, « l'ensemble de qualités qui sont réunies en proportions variables selon les différentes catégories d'entrepreneur »1 ;8(*): Le marchand prend pour départ les besoins du marché et s'applique à fournir le produit susceptible de vente, le financier prend pour point de départ les besoins de capitaux et enfin l'industriel prend pour point de départ son produit dont il veut assurer le succès.

Avec Montchrestien on retrouve les clients des premiers entrepreneurs et son importance (Sophie et Uzunedis). C'est pourquoi il définit l'entrepreneur comme « l'individu qui passe un contrat avec l'autorité publique. » Contrairement à Quesney, qui lui assigne une fonction stérile, pour lui l'entrepreneur est comme le cerveau du corps qui est l'Etat.

Mais, c'est à Cantilon que l'on reconnait le père de l'étude entrepreneuriale. Ces travaux mettent en évidence les caractéristiques du prise de risque chez l'entrepreneur. Comme Sombart, les entrepreneurs constituent une catégorie d'individu dont l'économie ne peut s'en passer mais que la société rejette. «  Les marchands, les fermiers ou les artisans sont à ses yeux des entrepreneurs tous ont un revenu incertain qui est fonction de leur débrouillardises. Cantilon relie entrepreneur, incertitude et risque. Tout en restant indécis sur la différence entre risque et incertitude »9(*).

Pour retrouver les vraies études sur la fonction de l'entrepreneur, il faudra attendre les travaux de Jean Batiste Say, libéraliste français.

* 4 Malek Bourguiba (2007)  « de l'intention à l'action entrepreneuriale : approche comparative auprès des TPE française et tunisienne », thèse de doctorat ès nouveau régime science de gestion université Nancy 2, page 35

* 5 Sofie Boutlier, Dimitri Uzunidis (1995)« entrepreneur une analyse socio-économique » edition economica 

* 6 Sofie Boutlier, Dimitri Uzunidis (1995) « entrepreneur une analyse socio-économique » edition economica ;

* 7 Cité par Sofie Boutlier, Dimitri Uzunidis (1995) « entrepreneur une analyse socio-économique » edition economica ; page 33

* 8 Notons qu'il n'est pas encore appélé entrepreneur.

* 9 Aziz Bouslikhane (2011) « enseignement de l'entrepreneuriat : pour un regard paradigmatique autour du processus entrepreneurial », thèse de doctorat ès nouveau régime science de gestion université Nancy 2, pp 55

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci