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L'entente de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles entre la France et le Québec à  travers le prisme des barrières institutionnelles et de la théorie de l'offre individuelle de travail l'exemple des avocats et des infirmières

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par Paul Levesque
Université Laval (Québec - Canada)  - Maitrise en Science-Politique 2013
  

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iii. Validation partielle de H2

En conclusion, cette seconde partie confirme en partie notre hypothèse H2, voulant que les facteurs socio-économiques expliquent la direction que prennent les flux migratoires. Cependant, on ne peut pas affirmer que plus les différences socio-économiques sont élevées, plus les flux migratoires sont asymétriques.

La théorie de l'offre individuelle de travail explique relativement bien l'asymétrie du flux de migration pour les infirmières. En effet, une infirmière française verra l'utilité marginale de son travail augmentée puisqu'en moyenne les salaires sont 40 % plus importants au Québec. Pour les avocats la théorie de l'offre individuelle n'est pas confirmée, car le flux migratoire est similaire alors qu'un avocat français verrait l'utilité marginale de son travail augmenter fortement en venant au Québec.

Par ailleurs, pour valider la théorie de l'offre individuelle, il faudrait effectuer la même démarche pour l'ensemble des ARM. Cela permettrait de confirmer, où d'infirmer que l'asymétrie dans les flux migratoires est la résultante d'une volonté des migrants d'améliorer leurs conditions socio-économiques. Nous pourrions aussi développer une approche par l'inverse, c'est-à-dire trouver une activité professionnelle où les revenus sont plus élevés en France et observer la direction du flux migratoire. Un contre-exemple intéressant serait les notaires, puisqu'en moyenne un notaire en France gagne 229 700 € par année, alors qu'au Québec un notaire a des revenus similaires aux avocats (INSEE, 2007). Malheureusement pour le moment nous n'avons pas été en mesure d'identifier une activité professionnelle où les revenus sont plus importants en France et où il y ait des mouvements migratoires réels.

Dans un autre ordre d'idée, cette seconde partie démontre qu'il est complexe de vouloir analyser une entente quantitativement simplement quelques années après son entrée en vigueur. Le manque de recul représente un risque, d'autant plus que certains ARM doivent encore rentrer en application. Nous reviendrons plus en détail sur notre méthodologie dans la troisième partie. Nous tenons à souligner que notre seconde partie

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ne prend pas en compte le statut d'immigrant alors que leurs revenus sont quasiment toujours plus faibles. La raison est que certains auteurs ont démontré que les immigrants qui parlent le français et qui viennent de pays occidentaux ne sont pas confrontés aux mêmes difficultés d'intégration que les autres (Picot et Hou, 2003 ; Boudarbat et Boulet, 2010 ; Blaser, 2010 ; Forcier, 2012).

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon