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Coopération transfrontalière en Afrique de l'ouest: Enjeux et perceptions des populations burkinabè

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par Monique Bassénewindé OUEDRAOGO
Université de Ouagadougou - Master 2 de recherche en Sociologie 2012
  

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1.2.3. Caractéristiques démographiques

Evaluée à 5 millions en 1970, la population du Burkina Faso a atteint le cap des 10 millions en 1996 (Etude SNAT, phase 1, volume 1, 2009 : 21). Lors du dernier recensement56(*)en décembre 2006, le Burkina Faso comptait 14 017 262 habitants, avec 52 % de femmes et 48% d'hommes. La densité moyenne est d'environ 51,4 habitants au kilomètre carré. En 2010, cette population est estimée à 15 730 977 habitants avec un taux d'accroissement intercensitaire de 3,1%57(*). A ce rythme, la population du Burkina Faso doublera en 22 ans.

Cette croissance soutenue de la population n'est pas sans incidence négative sur les efforts de réduction de la pauvreté et de développement humain, signalent de nombreuses études dont celles du SNAT et l'Enquête démographique de santé et à indicateurs multiples 2010.

De plus, la structure de la population est caractérisée par une proportion importante de jeunes. En effet, 47% de la population a moins de 15 ans et la tranche d'âges 15-64 ans représentait 50%58(*).

Sur le plan migratoire, Hamissou Kano & Issa Zongo (2012) relèvent que le Burkina Faso est connu depuis les années 1960 comme un pays de forte émigration, notamment vers la Côte d'Ivoire. Malgré la crise sociopolitique qu'a connue la Côte d'Ivoire, entraînant des actes de xénophobie à l'encontre des étrangers, on note cependant une augmentation progressive du nombre de Burkinabè partant dans ce pays depuis 2002. Alors que les départs enregistrés pour l'étranger se chiffraient à 38 323 en 2002, ils atteignaient 60 449 en 2006 selon le RGPH 2006 cité par Hamissou Kano & Issa Zongo (2012 : 2).

Quant à l'indice de développement humain (IDH), il est de 0,343 pour l'année 2012, plaçant le Burkina Faso au 183e rang sur 187 pays59(*). Par ailleurs, en compilant l'IDH du Burkina Faso sur une longue période pour obtenir des interprétations en tendance (donc plus fiables), l'étude diagnostique du SNAT, phase 1, volume 1 (2009) estime que l'IDH du Burkina Faso ne s'est pas beaucoup amélioré au fil du temps, car il se trouve que l'IDH de 2002 est au même niveau que celui de 1990.

Concernant l'organisation sociale, l'étude du SNAT, phase 1, volume 3 (2009) cite les travaux de chercheurs tels que Michel Izard (2003), Georges Savonnet (1986). Ces chercheurs distinguent trois types de sociétés au Burkina Faso : les sociétés à pouvoir politique centralisé (Moose, Gulmanceba, Peul, Dioula, Gan et dans une moindre mesure Marka); les sociétés à organisation lignagère ou segmentaire (Birifor, Bissa, Dagara, Gourounsi, Lobi, Goin, Karaboro, Sana, etc.) et les sociétés à organisation communautaire (Bobo, Bwaba, Senoufo).

La notion de solidarités communautaires est à analyser en fonction de ces trois types de configuration sociale.

Dans les sociétés à organisation politique centralisée, le maillon essentiel générateur de solidarité est la cellule familiale.

Dans les sociétés à organisation lignagère et/ou communautaire, au fondement de l'organisation sociale60(*), il y a la construction d'un projet de communauté villageoise ou lignagère qui intègre l'individu dans un tissu de solidarités ; la forme principale de solidarité étant l'entraide communautaire. Celle-ci constitue une sorte de protection sociale et une assurance contre la précarité de l'existence.

Que l'on soit en présence de solidarités familiales ou de formes d'entraide communautaire, l'on est en présence de solidarités mécaniques, c'est-à-dire de solidarités générées par le rapport d'appartenance à une entité sociale qui intègre l'individu dans des réseaux tels que les classes d'âge, les groupes sociaux spécifiques...

Par ailleurs, il est loisible d'analyser ces solidarités communautaires sous l'aune de l'urbanisation, en milieu urbain et périurbain. Ce niveau d'analyse est intéressant car il se caractérise d'emblée par une absence initiale de toute forme de solidarités anciennes. Les regroupements sociaux ne se faisant plus sur la base de critères ethniques ou culturels, mais par la nécessité de trouver une parcelle d'habitation ou une maison à louer, c'est à travers entre autres les appartenances religieuses que se construisent les formes de solidarités.

* 56 Recensement général de la population et de l'habitation (RGPH 2006), cité par l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), www.insd.bf

* 57 Hamissou Kano, Issa Zongo (2012 : 2)

* 58 Hamissou Kano, Issa Zongo (2012 : 2)

* 59 PNUD (2013), Rapport sur le développement humain 2013. L'essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié, New York, 215p. Source : www.undp.org

* 60 SNAT, phase 1, volume 3 (2009 : 524-531)

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld