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Influence des technologies de l'information et de la communication sur l'éducation formelle des élèves des établissements secondaires publics de n'djaména; cas du lycée Félix Eboué I

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par Mathias Allafi Bamaré
Ecole Normale Supérieure de N'Djaména - CAPEL 2 2014
  

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CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE

1.1 Contexte général de l'étude

Les Technologies de l'Information et de la communication à travers l'Internet, le téléphone portable, et autres outils modernes sont en passe d'imprégner tous les secteurs de notre vie contemporaine parmi lesquels comptent l'enseignement et la formation. Ainsi, notre pays le Tchad, à l'instar d'autres sur le continent noir, a compris que les TICE peuvent lui permettre d'apporter des innovations pédagogiques significatives à l'éducation de leur jeunesse, devant améliorer du coup la qualité de l'enseignement tant décriée sous nos tropiques. Mais, l'on se rend compte que les adolescents scolarisés sont attirés par la Toile mondiale et l'usage de leurs téléphones portables au point de leur consacrer énormément du temps, ce qui pourrait répercuter sur leurs apprentissages scolaires ou aptitudes pédagogiques. Le Net suscite donc un véritable engouement de la part des jeunes qui, en dépit du prix d'accès encore élevé (de 500 à 1000 F/heure à N'Djaména, alors qu'il est autour de 200F/heure à Kousséri au Cameroun). L'usage de l'ordinateur devient de plus en plus ordinaire, commode et régulier en milieu scolaire et jeune, car attiré par l'informatique, ils sont nombreux à s'y initier à travers des cours spéciaux en dépit du manque d'équipements des établissements tchadiens. Au moment où les décideurs, les parents d'élèves et les enseignants cherchent des voies et moyens pour résorber la crise que connait le système éducatif tchadien, l'on pourrait se demander si les effets négatifs de l'usage des TIC par les élèves tchadiens ne contribueraient pas à la baisse de leurs performances scolaires tant décriée depuis des lustres ? Notons aussi la volonté manifeste de nos hauts dirigeants à mieux rentabiliser le développement des TIC dans tous les secteurs de la vie active notamment celui de l'éducation. C'est dans ce sens qu'il existe une Direction des NTIC au Ministère de l'Education Nationale et surtout l'accueil et l'organisation d'un Salon International des Technologies de l'Information et de la Communication (SITIC) à N'Djaména du 09 au 12 Septembre 2014. Le thème est si évocateur : « Les TIC, moteurs du développement durable ». L'objectif affiché des gouvernants tchadiens est de faire des TIC ou des autoroutes de l'Information et de la communication des vecteurs incontournables et crédibles du développement socio-économique durable à l'ère de la mondialisation et globalisation qui caractérise la marche du monde. L'on nomme cela la « société de l'information et de la connaissance » dans laquelle chaque citoyen du monde est intéressé par ce qui se passe sur les coins et les recoins du globe terrestre en se branchant sur la Toile mondiale à travers l'écran de son ordinateur et même celui miniaturisé de son téléphone portable. Mais, si les adolescents scolarisés ne sont pas guidés et canalisés vers un usage à bon escient de l'Internet et du téléphone portable, ils risqueraient de se laisser captiver par le côté ludique de la Toile mondiale, la recherche des loisirs et se confronteraient à d'autres dangers avérés, négligeant les vastes ressources documentaires dont contient le Web.

1.2 Formulation et justification du problème de recherche

A l'ère de la mondialisation où le monde est devenu un village planétaire, contrairement à ceux d'antan, les jeunes apprenants de nos jours disposent d'une panoplie d'outils technologiques pour acquérir des connaissances et s'ouvrir sur le monde. Dès lors, les TIC sont d'une utilité considérable en matière d'éducation qui sont en phase d'intégrer notre train-train quotidien au point de fasciner les élèves. L'on remarque alors que la gestion ou la consommation par les jeunes gens de ces informations diverses et variées distillées à travers l'Internet, les téléphones portables et autres outils moderne de partage et de transmission des connaissances semblent les orienter vers l'aspect ludique et divertissant plutôt que cognitif, pédagogique et culturel. Souvent, lorsque ces jeunes fréquentent les cyber-cafés, usent leurs téléphones portables comme des outils ludiques, ils semblent y rechercher prioritairement des informations axées sur le divertissement, les jeux etc. comme en témoignent les téléchargements constants des clips musicaux, vidéos ou films traitant de la sexualité, de la violence de tout genre. En effet, rares sont ceux qui exploitent les données cognitives ou ressources documentaires virtuelles que recèle le Web pour améliorer leurs acquis pédagogiques et se perfectionner intellectuellement. On s'aperçoit aussi que la Toile mondiale, cette « jungle technologique » regorge des facteurs nuisibles susceptibles de défavoriser la conduite et les apprentissages scolaires des lycéens.

Serge POUTS-LAJUS dans son livre,  L'école à l'heure d'Internet , affirme que les jeunes ont « investi des machines à communiquer avec un tel engouement que cela modifie leur être social, et aussi leur psychologie ». L'Internet exerce en effet de plus en plus un attrait irrésistible et une influence déterminante sur les jeunes au point de modifier défavorablement leur personnalité. En effet à travers le chat, les adolescents scolarisés tentent de se forger une nouvelle personnalité, la plupart des cas fausse, s'amusant à se piéger les uns les autres dans ce monde virtuel. RIGAUT Philippe, dans « Au-delà du virtuel : exploration sociologique de la cyberculture »3(*) parle plutôt d'une `'cyberconvivialité'' qui est cette forme de relation entre internautes, et qui libère d'après lui des conventions de la sociabilité réelle, et leur permet ainsi de devenir autre. Dès lors, l'on peut se demander quel rôle joue l'outil Internet dans l'établissement des relations sociales que se nouent les jeunes gens de nos jour ? Il est à craindre que les jeunes tchadiens à la longue ne deviennent dépendants du Net et de leurs téléphones portables, perdant leurs repères sociaux et sociabilité, devenant incapables d'affermir leur personnalité hors de l'univers technologique. Les téléphones portables des élèves par leurs sonneries en classes perturbent énormément les enseignants dans la dispense de leurs cours. Habitués à abréger de manière fantaisiste, peu académique les mots et les expressions, les apprenants finissent par acquérir des inaptitudes en orthographe et grammaire d'où des fautes qui fourmillent sur leurs devoirs et copies d'examens. En outre, leur attention peut se relâcher durant les cours, car discrètement ils se complaisent dans la visualisation des images, clips musicaux voire films violents ou pornographiques entre copains et copines. De même, les téléphones portables leur servent de moyens de fraude ou tricherie lors de contrôles surveillés et d'épreuves d'examens par la réception silencieuse des messages électroniques (SMS) en provenance de leurs amis, parents et même des enseignants peu scrupuleux.

On se rend compte, au vu de la ruée de jeunes internautes dans les cybers-centres, que c'est essentiellement le coté ludique de l'outil qui les intéresse particulièrement. La facette ludique des TIC et surtout du Net remporte aisément sur celle instructive quand on mesure la ferveur des adolescents pour se délecter de tout ce qui est récréatif.

TIEMTORE dans sa Thèse de Doctorat publiée en 20064(*) clarifie cette question pensant que les Technologies de l'Information et de la Communication sont utilisées par les Africains d'abord pour se divertir et rarement pour se cultiver. Et ceci grâce à l'accès qu'elles permettent à une très grande quantité de fichiers vidéos et audio sur Internet, des jeux et aussi, par l'utilisation des moyens de communication (mail, tchat, forum de discussions, téléphonie IP, réseaux sociaux, etc.).

* 3 RIGAUT P. (2001). Au-delà du virtuel : exploration sociologique de la cyberculture. L'harmattan. Paris-Budapest-Torino.

* 4 Tiemtoré, W. Z. (2006). Les technologies de l'information et de la communication dans l'éducation en Afrique subsaharienne : du mythe à la réalité. Le cas des écoles de formation des enseignants au Burkina Faso. Thèse de doctorat non publiée, Université Rennes II-Haute Bretagne, France.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon