WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Influence des technologies de l'information et de la communication sur l'éducation formelle des élèves des établissements secondaires publics de n'djaména; cas du lycée Félix Eboué I

( Télécharger le fichier original )
par Mathias Allafi Bamaré
Ecole Normale Supérieure de N'Djaména - CAPEL 2 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2-Possédez-vous les outils modernes de communication et d'information suivants ?

Tableau 4 : Possession de l'ordinateur et du téléphone portable par les élèves.

Possession de l'ordinateur portable ou fixe

Fréquence absolue

Fréquence en %

OUI

2O

25%

NON

60

75%

TOTAL

80

100%

Téléphone portable

 
 

OUI

80

100%

NON

00

0%

Comme on le voit sur ces proportions, une majorité écrasante (75%) d'apprenants déclarent qu'ils ne disposent pas d'un ordinateur portable ou fixe tandis que c'est tout le monde (100% des répondants) qui détient des téléphones mobiles. Ce résultat prouve à suffisance que l'usage de l'outil informatique est encore embryonnaire dans notre pays, l'ordinateur demeurant un instrument de travail de luxe qui n'est pas à la portée de tous les jeunes lycéens.

3-Savez-vous utiliser un ordinateur et naviguer sur l'Internet ?

Figure 1 : Histogramme représentant le degré de la maîtrise de l'ordinateur et de l'Internet par les apprenants.

Pour la plupart des élèves sondés, l'ordinateur et l'Internet demeurent encore des réalités technologiques peu maîtrisées ou hors de leur portée d'où cette proportion de 58,75% de réponses négatives. Beaucoup des jeunes cherchent souvent à accéder sur la Toile mondiale via leurs téléphones portables.

4-A quelle fin utilisez-vous votre ordinateur ?

Figure 2 : Graphique circulaire représentant l'utilisation de l'ordinateur comme outil pédagogique ou ludique par les enquetés-apprenants

Nombreux sont les élèves de nos jours qui utilisent leurs moyens technologiques ou outils informatiques à des fins des loisirs ou pour effectuer des jeux et satisfaire leurs fantasmes laissant choir les recherches documentaires, cognitives et culturelles. Ils l'ont confirmé à travers ce résultat représenté dans le présent anneau (66,25%). La recherche du savoir et traitement de texte occupe la portion congrue soit 33,75%.

5-Pour quelle fonction, utilisez-vous votre téléphone portable ?

Figure 3 : Graphique pyramidal représentant l'emploi que font les élèves de leurs appareils téléphoniques mobiles.

Ce résultat montre que le téléphone portable assure double fonction entre les mains des jeunes lycéens : même s'il leur sert primordialement à communiquer (56,25%), il est aussi transformé en un écran miniaturisé en vue de visualiser les images, vidéos, extraits de films, mais aussi d'écouter de la musique (43,75%).

6-Avez-vous l'habitude de naviguer sur l'Internet 

Figure 4 : Graphique en aires mettant en relief l'ampleur la fréquence du surf des élèves sur le Net.

Les résultats du Tableau 2 montrent que 58,75% des lycéens qui affirment qu'ils ne maîtrisent pas la navigation sur l'Internet contredisent ceux de la figure 5 qui affichent 23,75% des apprenants qui n'ont jamais surfé sur la Toile mondiale. Mais cette contradiction n'est qu'apparente car entre savoir naviguer et ne jamais le faire, il y a une différence. Les gérants des cybers ou d'autres personnes peuvent aider celui qui désire naviguer sur le Net à satisfaire son désir. Toutefois, une bonne moitié de nos répondants nous laissent entendre qu'ils ont eu occasionnellement à naviguer sur le réseau international (52,50%).

7-Qu'est-ce qui vous attire sur le Net ?

Figure 5 : Digramme circulaire ou à secteurs dévoilant les facteurs d'attirance du Net pour les jeunes

Comme le montre cette sixième figure, une grande majorité (57,50%) de nos répondants s'intéresse à la Toile mondiale pour ses immenses ressources pédagogiques, cognitives et culturelles qu'elle recèle, ce qui paraît curieux. Car, entre dire et faire, il peut y avoir un fossé. Ce résultat sera démenti par les enseignants et les gérants des cyber-cafés qui pensent pour leur part que c'est plutôt les loisirs, les jeux, images, vidéos et films qui rendent attrayante le Net aux yeux des adolescents scolarisés. Ensuite, d'autres naviguent sur le Net dans l'intention de pouvoir nouer de liens amicaux avec d'autres jeunes à travers le monde (27,50%). Enfin, une troisième catégorie des lycéens y trouvent leur compte dans le divertissement en téléchargeant divers vidéos et films ou en les visualisant directement sur de nombreux sites, (15%)

8-Comment appréciez-vous les informations distillées à travers l'Internet 

Figure 6 : Diagramme en barres mesurant le degré d'appréciation du contenu du Net par les apprenants.

Les diverses informations que contient le Net sont appréciées à leur juste valeur par les jeunes apprenants. Pour bon nombre d'entre eux, elles constituent un moyen non négligeable leur permettant de s'instruire au moyen de vastes ressources cognitives (48,75%), ce qu'ils ne font pas en réalité. En vérité, ce résultat cache les vraies intentions des jeunes internautes qui s'attache mieux au ludique que l'instructif. De l'instruction à la civilisation, il n'y a qu'un pas : objet et facteur d'occidentalisation, l'Internet est considéré par nos jeunes gens comme un moyen civilisateur qui, sournoisement les amène à tourner le dos à leurs valeurs ancestrales (45%). Une minorité de nos lycéens considèrent que ces informations sont immorales en raison par exemple de l'exposition ou banalisation des questions sexuelles par exemple et d'autres pratiques sociales déviantes qui s'y pratiquent (cyberdélinquance, l'escroquerie, cybercriminalité, etc.)

4.1.2 Présentation des résultats des répondants-enseignants

1-Identification des répondants-enseignants

Tableau 5 : identification des enseignants

Discipline

Fréquence absolue

Fréquence en 100%

Scientifique

7

28%

Littéraire

18

72%

Total

25

100%

Diplômes

 
 

Licenciés

21

84%

Certifiés

4

16%

Autres

0

0%

Total

25

100%

Au vu des résultats du présent tableau, on constate que les enseignants des Lycées sont majoritairement des licenciés nantis des diplômes universitaires sans bénéficier de la professionnalisation dont ils peuvent avoir au compte goutte à travers l'ENS de N'Djaména.

2-Au cours de votre expérience professionnelle, avez-vous été perturbé par l'usage anarchique des téléphones portables de vos apprenants 

Figure 7 : Histogramme mettant en exergue la perturbation des cours des enseignants par leurs apprenants à travers les sonneries des téléphones portables.

Les enseignants dans leur grande majorité (58%) reconnaissent avoir été souvent agacés lors de la dispense de leurs cours magistraux ou travaux dirigés, par leurs élèves, à travers de sonneries des téléphones ou entrain de visualiser des images et vidéos. Une autre proportion se dégage (48%) parmi les professeurs des Lycées qui affirment avoir fait ce constat amer de temps à autres au cours de leur carrière. Personne d'entre les 25 collègues sondés (0%) n'en a été épargné et cela nous permet aisément d'entrevoir l'ampleur de ce phénomène sur la bonne conduite des classes par les enseignants en charge de l'encadrement pédagogique de leurs élèves.

3-Selon vous, les élèves de nos jours usent des TIC (Téléphones, Internet etc.) comme :

Figure 8 : Digramme circulaire exprimant la nature de la fréquence de l'emploi des TIC par les élèves du cycle secondaire.

Pour la quasi-totalité du corps professoral (92%) à pied d'oeuvre dans les salles de classes, le constat est amer : les élèves font des TIC un usage purement ludique. Une minorité des répondants-enseignants (8%) se dégage tout de même pour alléguer que les élèves utilisent à bon escient les moyens technologiques modernes pour acquérir des aptitudes intellectuelles et habiletés pédagogiques par des recherches documentaires sur le Web.

4-L'internet véhicule des informations qui vont à l'encontre de nos normes sociales et principes coutumiers.

Tableau 6 : Appréciation des enseignants des données informatives de l'Internet.

L'Internet véhicule des informations anti-sociales

Fréquence absolue

Fréquence en %

Vrai

21

84%

Faux

3

12%

Sans réponses

1

4%

Total

25

100%

Ici aussi, les enseignants s'accordent presque unanimement (84%) pour qualifier d'anti-sociales les multiples données informatives contenues sur le réseau des réseaux. Pour eux, ce sont les TIC, en l'occurrence l'Internet qui contribuent à n'en point douter à la dépravation des nos moeurs entrainant à la dérive nos sociétés actuelles, avec à la clé la déformation de la personnalité de nos adolescents. Une faible minorité (14%) émet un avis contraire, trouvant que les TIC ne constituent pas les seuls facteurs externes déterminants du dépérissement de nos valeurs socio-culturelles.

5-Les abréviations fantaisistes des SMS et les jeux pratiqués par les élèves sur leurs téléphones portables, sont selon vous 

Figure 9: Graphique pyramidal montrant le degrè d'appréciation des enseignants de la portée de l'usage à mauvais escient que font les élèves de leurs téléphones portables.

Si les enseignants de notre échantillon d'étude ont accordé tous leur violon (100%) pour déplorer l'usage maladroit voire pernicieux des téléphones portables par leurs apprenants pour s'expédier des SMS et effectuer des jeux, c'est parce qu'il trouvent que cela ne recpectent guère les principes académiques. En effet, on a l'impression que les jeunes foulent au pied les régles grammaticales en matiere d'écriture et d'abréviation, quand ils formulent leurs messages électroniques. Par souci d'économie des mots en vue de limiter les dépenses en unités téléphoniques, ils mélangent chiffres et lettres, formulant en fin de compte des phrases incohérentes, truffées de fautes orthographiques et grammaticales qui vexeraient les puritains de la langue française créant pour ainsi dire une nouvelle Académie.

6-Les TIC et le Web, s'ils sont bien utilisées par les élèves peuvent s'avérer pour eux des puissants outils pédagogiques et didactiques modernes.

Figure 10 : Graphique en aires démontrant que les TIC sont de bons et utiles outils pédagogiques et didactiques dont peuvent se servir les élèves durant leur cursus scolaire.

Les professeurs des Lycées ont confirmé à l'unisson (100%) que les technologies innovantes communicationnelles constituent de formidables instruments de culture et de formation intellectuelle pour les élèves à condition qu'ils les usent ou les orientent vers des fins pédagogiques. Elles s'avéreront utiles à celui qui les utiliserait dans le sens de se cultiver, de s'ouvrir au monde ; mais pervertiront l'individu qui y recherche rien que des loisirs, jeux et satisfaction des fantasmes ou passions.

7-Avez-vous surpris durant les évaluations ou lors des examens et concours, des élèves qui se servent de leurs téléphones mobiles pour tricher au moyen des SMS ?

Figure 11 : Histogramme présentant la fréquence du constat des enseignants par rapport à la nouvelle forme de tricheries orchestrées par les élèves au moyen de leurs téléphones portables.

Avec l'avènement des TIC sous nos tropiques, les apprenants ont développé d'autres stratégies des fraudes durant les évaluations scolaires ou les examens et concours. Cette nouvelle forme de tricherie créée par les élèves, corollaire de l'usage des portables, la plupart d'enseignants l'ont souvent rencontrée et gérée (52%). Ce phénomène a tellement pris de l'ampleur ces dernières années que les responsables administratifs des établissements scolaires aient pris la résolution d'interdire à travers les Règlements Intérieurs, l'usage des téléphones portables en milieu scolaire. Mais, en fin stratèges, certains élèves parviennent toujours à se servir de leurs cellulaires pour tricher durant les examens et concours au grand dam de leurs surveillants.

8-Etes-vous pour ou contre la fréquentation des cybercafés par les apprenants?

Figure 12 : Digramme circulaire représentant les avis des enseignants inhérents à la fréquentation des cyber-cafés par les jeunes tchadiens.

Donnant leurs avis sur la fréquentation des cyber-cafés par les jeunes, les collègues ont admis majoritairement (52%) que se rendre dans un cybercafé, c'est « un moyen d'épanouissement pour les élèves sur tout plan, autrement dit de formation et d'information pour les jeunes qui restent connectés au monde », pour citer l'un d'entre eux. Pour eux, ces jeunes peuvent fréquenter les cybercafés à conditions d'y venir uniquement que pour « emprunter les autoroutes de l'information en vue de se connecter au monde ; » fait remarquer un autre professeur. Un autre encore ajoute : « Les TIC peuvent permettre aux jeunes d'arrondir leurs horizons en terme de connaissances. ». Pour ceux qui s'opposent à cette fréquentation abusive des cyber-cafés (48%) par les jeunes, les arguments ne manquent pas : « Ils y imitent des comportements anti-sociaux et qui vont à l'encontre de nos moeurs », clame un collègue.

4.1.3 Présentation des résultats des répondants gérants des cyber-cafés

(Regard croisé sur les trois résultats globaux obtenus)

Soulignons d'emblée que notre entretien, outil de collecte des données qualitatif, avec 15 gérants des cyber-centres de N'Djaména tourne essentiellement autour des items suivants : fréquence de la fréquentation des cybercafés par les lycéens, qualités ou objectifs de leur navigation sur le Net, et risques éventuels auxquels ces jeunes internautes s'exposent à travers leur usage de la toile mondiale.

Il se dégage des données qualitatives recueillies dans la ville de N'Djaména auprès des gérants des cybercafés que le jeunes qui ont un accès facilité et à moindre coût à l'Internet sur leurs téléphones portables fréquentent assez timidement ces établissements technologiques modernes. Si nous jetons un regard croisé sur les autres résultats obtenus auprès des élèves et enseignants, nous nous rendons compte que cet avis des gérants des cyber-cafés concorde avec celui des apprenants dont une frange non négligeable affirme n'avoir jamais cherché à naviguer sur la Toile mondiale (23,75%). L'autre entrave qui gène la fréquentation massive des cyber-centres par les jeunes gens est le coût encore exorbitant de la connexion au Net en vigueur dans notre pays. Ensuite, pour la plupart de ces responsables qui côtoient quotidiennement les jeunes internautes et souvent les guident dans leur navigation sur le Net, l'objectif primordial poursuivi par ces derniers est essentiellement la recherche des loisirs et satisfactions des fantasmes ou illusions. Une pratique des lycéens confirmée par les enseignants qui déclarent presque unanimement à hauteur de 92% que les élèves utilisent souvent les TIC (Internet et téléphone portable) comme un instrument ludique et divertissant. En effet, ils sont peu nombreux ceux qui dépensent de l'argent pour disposer de quelques heures de surf pour effectuer de recherches documentaires devant renforcer leurs aptitudes intellectuelles. La plupart des cas, les lycéens, selon les gérants, visitent les sites de rencontres, ou se connectent sur les réseaux sociaux en vue de « tchatcher » avec leurs amis à travers le monde ou encore pour leur expédier des courriers électroniques (E-mails). Les intéressés eux-mêmes l'ont faiblement reconnu (27,50% qui reconnaissent l'utilité du Net grâce aux relations amicales que la Toile permet de nouer avec des amis virtuels à travers le monde entier). Les filles par exemple sollicitent souvent le concours des gérants pour exposer sur les sites qui traitent des affaires des coeurs leurs plus belles photos afin de pouvoir nouer avec d'autres hommes en priorité occidentaux, de sérieux liens intimes. « Très peu d'élèves qui se connectent dans mon cybercafé font de recherches culturelles dans l'intention d'acquérir le savoir. Ce qui focalise leur attention, ce sont les affaires amoureuses, sexuelles, les films d'actions ou feuilletons télévisuels et musiques téléchargeables sur le Net ou encore des images obscènes. », affirme un gérant de cybercafés qui semble déplorer cet état de chose dont se passionnent les jeunes internautes de nos jours.

Enfin, cette catégorie de nos sujets reconnaît que la Toile mondiale est comme une jungle qui renferme divers dangers susceptibles de nuire à la santé mentale et morale des mineures, autrement dit de les désaxer sur le plan pédagogique et comportemental. Ils déplorent le fait que les adolescents consomment à outrance des données peu instructives, s'adonnant à la recherche des loisirs au lieu d'user le Web, cette fabuleuse bibliothèque virtuelle, à des fins cognitives et culturelles, avis partagé par les répondants enseignants qui affirme à une proportion presque nulle (8%) que les élèves de nos jours usent du Web pour renforcer leurs aptitudes pédagogiques ou habiletés scolaires. Ils citent aussi comme risques à même de pervertir la moralité ou personnalité de nos jeunes gens « l'arnaque, la pratique sexuelle précoce et perverse, les vidéos et films violents, le goût à l'aventure ou le tissage de relations dangereuses avec des personnes peu recommandables, la cybercriminalité, la cyberdélinquance les tricheries au moyen des téléchargements des propositions des corrections des devoirs, les diffamations ou violation de la vie privé par la publication sur les blogs ou sites personnels des articles, images et vidéos amateurs, etc.) Ces risques dépravants, anti-sociaux qui menacent dangereusement la bonne éducation des mineurs, les enseignants l'ont confirmés croyant que les informations véhiculées par la Toile mondiale sont aux antipodes de nos principes et valeurs socio-culturelles authentiques. Toutefois, ils demeurent tous convaincus que le Web est un fabuleux outil cognitif et pédagogique à même de permettre aux apprenants de renforcer leurs aptitudes intellectuelles, devant faciliter les apprentissages scolaires.

4.2 Discussion des résultats finaux et validation des hypothèses

Au terme de notre travail de présentation, d'interprétation des données finales de notre enquête du terrain, il importe de les synthétiser en vue de répondre logiquement à notre question de recherche de départ : Existe-il des dangers réels et potentiels socio-éducatifs qui guettent les lycéens à travers leur usage des outils modernes de communication tels que l'Internet et le téléphone portable ?

L'usage des TIC en milieu jeune et singulièrement de l'Internet à travers les cybercafés de N'Djaména est encore timide. En effet, 75% de nos élèves enquêtés ne possèdent pas d'ordinateurs fixes ni portables. Par conséquent, 58,75% d'entre eux déclarent n'être pas en mesure d'utiliser ces outils informatiques ni encore moins de naviguer sur la Toile mondiale. Quant à savoir à quelle fin les lycéens emploient leurs ordinateurs, 66,25% affirment user de leurs ordinateurs pour visionner les films plutôt que pour se connecter au Net en vue de rechercher le savoir et la culture générale. Dans le même sillage, 43,75% usent de leurs téléphones en plus de la communication, pour visualiser images, vidéos, films et pour s'adonner à de divers jeux. Du coté des enseignants enquêtés, 52% nous disent avoir été perturbés dans la dispense de leurs cours par les sonneries intempestives des téléphones portables de leurs apprenants et c'est à hauteur de 92% qu'ils affirment que les élèves usent des TIC, en l'occurrence le Web, comme un outils ludique juste pour s'octroyer des loisirs négligeant par ricochet ses vastes et fructueux atouts pédagogiques, cognitifs et culturels. Par conséquent, les enseignants déclarent unanimement (de l'ordre de 100%) que les abréviations orthographiques fantaisistes forgées par les apprenants tchadiens pour souvent écrire leurs messages électroniques des téléphones portables (SMS) contribuent à n'en point douter à la baisse de leur niveau scolaire, fléau qui mine notre système éducatif actuel. Par ailleurs, les enseignants déclarent avoir de temps en temps (96% des résultats cumulés22(*)) surpris les élèves usant de leurs téléphones portables pour tricher lors des évaluations scolaires ou des examens et concours. Pendant ce temps, dans le camp des apprenants, 76,25% (résultats cumulés) disent être des internautes convaincus dont l'objectif est primordialement de se connecter au réseau des réseaux à la recherche des liens d'amitié (chat) et de visionnage des produits audio-visuels peu éducatifs qui submergent la Toile mondiale (42,50%) même s'ils sont aussi attirés par les données instructives, pédagogiques et cognitives (57,50%). De leur côté, les gérants des cybercafés ont confirmé les inquiétudes des enseignants ayant constaté que leurs jeunes clients effectuent rarement des recherches documentaires, mais passent souvent leur temps à visiter les sites de rencontres et surtout à visionner des images obscènes, peu instructives qui mettent en relief les pratiques sexuelles dépravées, les violences de toutes sortes, les déviances sociales répréhensibles (crime, braquages, arnaque, viol, etc.) Au regard de ces données de notre enquête, nous pouvons affirmer que les impacts des TIC et singulièrement de l'Internet et des téléphones cellulaires sur les apprentissages scolaires et sur les conduites ou attitudes des élèves sont perceptibles car leur usage ordinaire par ces adolescents scolarisés captivent énormément leur attention au point de négliger un tant soit peu leurs leçons et devoirs. Les risques sont donc bien réels et perceptibles sur le Net et à travers l'usage des téléphones mobiles par les adolescents instruits, susceptibles d'avoir des portées déplorables sur leurs attitudes, conduites, bref, leur personnalité et habiletés scolaires.

Leurs portées nocives sur les apprentissages scolaires et la personnalité des adolescents scolarisés se manifestent à travers leur comportement quelque peu déviant et leurs aptitudes ou habiletés pédagogiques en berne, et souvent défaillantes, l'insécurité qui règne su la toile, cette « jungle technologique » peu sure et moins accueillante pour les mineures. Nous avons pu nous aussi montrer dans notre présente étude que les dangers technologiques menacent dangereusement l'éducation et l'instruction de nos jeunes gens. Et cela est la résultante ou constitue les effets négatifs de l'engouement voire la passion que déchaîne l'avènement des TIC sous nos tropiques. Ils sont visiblement extasiés par les prouesses technologiques communicationnelles modernes au point de se laisser glisser vers l'abîme, pratiquant la politique d'autruche, du fait que la raison a cédé le pas à la passion. C'est pourquoi, certains apprenants brillent par une impolitesse caractérisée lorsqu'en situation d'enseignement, ils perturbent leurs enseignants par des sonneries de leurs téléphones cellulaires ou encore « clavardagent » avec leurs amis sur les réseaux sociaux et même peuvent visionner des clips, vidéos et films. Ce faisant, ils ignorent royalement les conséquences fâcheuses de tels comportements inciviques sur leurs habiletés ou aptitudes pédagogiques voire progrès intellectuel. La lecture, facteur essentiel d'acquisition cognitive est négligée au profit des loisirs, jeux-vidéos, films peu instructifs, Chat et envoi exponentiel des SMS à leurs « amis virtuels ». Nous osons humblement croire que nos hypothèses émises dans l'optique de vérifier lesdites réalités socio-éducatives se sont avérées confirmées, partiellement validées et nos objectifs atteints, au vu des résultats obtenus auprès des enseignants et des gérants des cyber-cafés. Par contre, ces hypothèses se retrouvent infirmées conformément aux résultats obtenus à travers le sondage des élèves qui affirment être prioritairement attirés par le Net grâce à ces atouts pédagogiques et cognitives, jugeant « instructives » et « civilisantes » les données informatives dont renferme la Toile mondiale. Ce qui parait tout de même étonnant car ils se trahissent eux-mêmes à travers leur usage passionné du Net et des téléphones devenus un terrain de jeu et des gadgets technologiques destinés à satisfaire leur goût prononcé pour les loisirs, les jeux et le visionnages des images, vidéos et films peu éducatifs.

* 22 Résultats issus de la sommation entre Souvent et parfois qui sont positifs à notre avis, s'opposant à Jamais.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King