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Influence des technologies de l'information et de la communication sur l'éducation formelle des élèves des établissements secondaires publics de n'djaména; cas du lycée Félix Eboué I

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par Mathias Allafi Bamaré
Ecole Normale Supérieure de N'Djaména - CAPEL 2 2014
  

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CONCLUSION

Les Technologies de l'Information et de la Communication sont en passe de révolutionner notre mode de vie, nous amenant progressivement à vivre dans une « société de l'information et de la connaissance » avec leurs corolaires que sont leurs méfaits que pourraient subir les jeunes utilisateurs. Les TIC et singulièrement l'Internet et le téléphone portable sont des outils indispensables voire nécessaires dont presque personne ne peut se passer aujourd'hui, imprégnant toutes les activités de la vie quotidienne. Mais comme tout outil, ces Technologies modernes de communication peuvent s'avérer dangereuses si l'on les utilise immodérément sans pour autant les orienter vers l'acquisition et le partage du savoir ou renforcement des aptitudes intellectuelles et culturelles. Les adolescents scolarisés de nos jours, manifestent un engouement constant dans l'usage de ces outils communicationnels modernes qui sont parvenus à focaliser toutes leurs attentions et énergies au point d'inquiéter les éducateurs et les parents quant au temps minimal consacré à leurs besognes pédagogiques et recherches cognitives. Ils fréquentent aussi régulièrement les cyber-cafés en vue de naviguer ou errer virtuellement sur la Toile mondiale satisfaisant ainsi leurs fantasmes et soif des loisirs et activités ludiques. L'Internet considéré par ses pourfendeurs comme ni plus ni moins une « jungle technologique » est devenue pourtant un terrain de jeu favori des jeunes africains en général et tchadiens en particulier, qui y courent des risques réels en matière d'éducation. En effet, notre étude nous a permis de savoir que les lycéens sont mieux attirés par la facette obscure et divertissante du Net, laissant inexploitées les grandioses ressources cognitives, documentaires, pédagogiques et didactiques que recèle le Web, même si les concernés eux-mêmes ont émis là-dessus un avis contraire. Etat des choses confirmé par les enseignants sondés et les gérants des cyber-cafés qui pensent que le Net et le Téléphone portable assurent auprès des jeunes gens instruits des fonctions essentiellement ludiques et divertissantes, véhiculant par-dessus le marché des informations peu éducatives qui contribuent largement à la dépravation de nos moeurs. Ils en veulent pour preuve la banalisation des questions sexuelles et des images ou films traitant de la violence de toute sorte sur la Toile mondiale. Les gérants de cyber-cafés citent aussi comme dangers réels et potentiels qui guettent les adolescents sur le Net tels que l'arnaque, la cyber-délinquance, le cyber-criminalité, le viol, la rencontre avec des malfrats, les tricheries à travers le Web, l'adoption de l'orthographe fantaisiste des Mails et des SMS et la liste n'est pas exhaustive. Par ailleurs, ces deux catégories de notre échantillon de la population cible étudiées sont convaincues que la baisse de performances scolaires et à la déformation de la personnalité des adolescents instruits comptent parmi les effets indésirables ou nuisibles des TIC. L'autre inquiétude soulevée par notre étude est la création d'une nouvelle dynamique relationnelle virtuelle développée par les adolescents sur la Toile mondiale à travers les réseaux sociaux et leurs téléphones portables, ce qui risquerait de disloquer les liens sociaux « naturels » qu'ils négligent d'entretenir au profit de leurs « amis du Net » dont les profils peuvent être douteux. Dans la plupart de nos pays, l'utilisation des TIC par les lycéens est encore embryonnaire fort heureusement, hormis le téléphone portable. Cela signifie que les nombreux dangers qui guettent nos jeunes gens sur le Net peuvent valablement leur être épargnés si jamais les usages des TIC sont réglementés par les décideurs appuyés dans cette noble tâche de « sauvetage » par les éducateurs et les parents à l'endroit desquels nous avons formulés des recommandations. Ainsi, l'on parviendrait à renverser la vapeur en conduisant nos jeunes à considérer le Web non pas comme un jouet ou gadget technologique destiné à se divertir et à s'adonner à des actes ou comportements déviants, mais plutôt comme un outil pédagogique et cognitif appréciable, à même de leur permettre de renforcer leurs acquis et aptitudes scolaires et intellectuels. Ils ont intérêt à être des consommateurs actifs et non passifs des ces bases des données qui figurent sur le réseau mondial. Au demeurant, nos objectifs visés par cette modeste étude et les diverses hypothèses émises sont partiellement atteints et validées. Nous sauterions que les futures études entreprises dans le même sillage auraient le mérite de confronter les résultats scolaires des apprenants qui utilisent le Web pour renforcer leurs aptitudes pédagogiques et d'autres qui le considèrent juste comme un instrument pour se divertir et satisfaire leurs fantasmes. Les résultats de cette éventuelle étude seraient plus intéressants que les nôtres auxquels nous sommes parvenus.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery