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Dadaab, un refuge

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par Alexander BEE
Université Paris 8 - Master I 2013
  

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II/ Les moyens ``institutionnels'' p.35

A- Des moyens formels p.35

1- La loi : le droit d'asile et le droit des réfugiés p.35

2- La capacité d'attraction des réfugiés vers les camps p.40

3- L'organisation du camp p.44

B- Des moyens informels p.44

1- Construction de la catégorie de ``l'exilé'' p.44

2- Appropriation informelle de lieux d'échanges publics et participation des réfugiés à leur propre endiguement p.48

III/ Conséquences de l'endiguement p.49

1- pérennisation du camp et création d'une ville informelle p.49

2- l'ennui dans les camps p.53

3- La dépendance au budget p.55

IV/ Un contexte géopolitique tendu p. 58

1- Présentation d'Al Shabaab p.58

2- Implication du Kenya dans la guerre en Somalie (attaque terroriste/ représailles p. 60

3- Solution du gouvernement face aux réfugiés : endiguement des populations, histoire en cours d'écriture. P.63

Conclusion p.66

Bibliographie p.70

Introduction :

Le camp de réfugiés... quel étrange et complexe phénomène. Construit dans l'urgence, pour l'urgence, il est le lieu de toutes les altérités. Le caractère de ce qui est autre, un ``non lieu'' pour reprendre les mots de Michel Agier.

Le camp de Dadaab a une superficie de 50km2. Les trois premiers camps furent ouverts au début des années 90. Il abrite presque un demi million de personnes. La majorité d'entres elles sont des somaliens ayant fuit la guerre civile dans leur pays. Il se situe dans les zones arides du Nord du Kenya, le Northern Frontier District (NFD), région qui accuse les sécheresses à grands coups de famines. Presque 25 ans qu'il existe, avec une population qui en fait une des premières villes, par sa taille, du Kenya. Et pourtant aucune reconnaissance officielle, il n'existe pas sur les cartes.

Un quart de siècle en prison ? Face à un afflux de réfugiés, l'UNHCR (le Haut Commissariat pour les Réfugiés des Nations Unies) a plusieurs options. Il peut tenter, avec l'aval du gouvernement local, de les intégrer dans le pays d'accueil, de les réinstaller dans un pays tiers ou de les rapatrier chez eux. Le camp fait figure de quatrième solution. Il est le fruit de l'urgence et de la volonté des États. Comment traiter au cas par cas des réfugiés qui arrivent par milliers chaque jour.

C'est une zone de transit, un non lieu pour l'attente, une prison à ciel ouvert. Une haie d'épineux entoure le camp, il l'enferme. Les réfugiés y sont admis, ils y existent, ils y ont un statut. En dehors, ils sont clandestins, ils n'existent pas autrement que dans l'illégalité.

Situation étrange que celle de ces réfugiés au Kenya. Nous l'avons dit, la grande majorité d'entres eux sont des somaliens ayant fuit leur pays. Et à y regarder de plus près, Dadaab est un des camps les plus grands et les plus vieux du monde. Comment expliquer que toute une population se retrouve enfermée dans des camps pendant près de 25 ans ?

Ma problématique s'articule ainsi : nous allons chercher à comprendre dans quelle mesure la politique gouvernementale du Kenya et les institutions internationales s'organisent pour créer un phénomène d'endiguement des populations réfugiées.

Que signifie ici l'endiguement ? C'est la mise dans des camps de populations. Il englobe les savoirs, les pratiques et les personnes. C'est un processus politique qui concerne à la fois les réfugiés et le personnel humanitaire.

On va s'attacher ici au cas des réfugiés somaliens dans le camp de Dadaab. Pourquoi un tel choix ? D'abord parce que, nous l'avons dit, Dadaab est un des plus grands et des plus vieux camps au monde. Ensuite parce que les somaliens, dans leurs rapports avec l'entité kenyane, présentent une complexité de relations qui rend extrêmement intéressante son étude.

Tout part d'un constat. La relation entre les somaliens et les kenyans a toujours comporté une forme d'hostilité due à une méfiance historique.

Le sujet de notre première partie s'attachera ainsi à comprendre les raisons historiques de l'endiguement mais aussi les formes de ''pretextes'' que le gouvernement kenyan va utiliser pour le justifier. Nous verrons qu'il fait appel à une écologie menacée, une balance démographique dangereuse et des risques graves de sécurité pour légitimer sa politique.

Dans un deuxième temps, nous verrons quels sont les moyens, d'abord formels (la loi, l'organisation du camp), puis informels (la construction de la catégorie de l'exilé, des réfugiés qui participent eux-mêmes à leur endiguement) mis en place pour permettre cet endiguement.

Notre troisième axe s'attachera à décrire quelles sont les conséquences d'une telle politique d'endiguement. Nous verrons que le temps de l'urgence s'élargie, qu'il dépasse son cadre. Le camp change de forme, il évolue et s'apparente doucement à une ville. Ensuite, nous verrons que, par le manque d'opportunités concrètes, les réfugiés sont réduits à une attente passive, un ennui qui n'en finit pas et aux conséquences parfois désastreuses. Enfin nous verrons que malgré certains traits qui peuvent l'apparenter à une ville, le camp de réfugiés de Dadaab reste soumis, pour sa survie même, au budget que la communauté internationale veut bien lui accorder.

Finalement, dans une quatrième partie, nous allons aborder le contexte géopolitique tendu auquel le Kenya fait face aujourd'hui et qui participe, ou qui participera bientôt, à la politique d'endiguement déjà en cours depuis toutes ces années. Nous présenterons d'abord le groupe islamiste Al-Shabaab pour arriver ensuite à l'intervention kenyane en Somalie en 2011 et les représailles qui en ont suivies. Enfin, nous verrons quelles sont les solutions du gouvernement, en ce qui concerne les réfugiés, face à de telles représailles.

I/ Les raisons de l'endiguement

1- Le maintien et le contrôle des flux migratoires

2- Traits portant sur l'opposition entre Kenya et réfugiés

3- Les risques de conflits

1. Le maintien et le contrôle des flux migratoires ; une méfiance historique

Pour bien saisir la manière dont les réfugiés somaliens sont accueillis au Kenya il est important de comprendre les relations existantes entre ces deux pays depuis bien avant la guerre à Mogadiscio en 1991.

Il existe des tensions et des rivalités entre ces deux pays voisins depuis bien longtemps. Ces tensions ont continué à perdurer jusqu'à aujourd'hui, bien que leurs formes aient changé au cours de l'histoire.

Il faut bien comprendre les dynamiques qui rentrent en jeux dans les rapports entre les deux pays, ou plutôt entre le Kenya et l'entité Somali (par opposition aux Somaliens qui sont les habitants de la Somalie, les Somali font référence à l'ethnie supranationale).

L'afflux de réfugiés, imputé essentiellement aux somaliens, a été perçu comme une menace. L'appréhension de la part du Kenya est à replacer dans un contexte historique qui lui est inquiétant. En effet, les Somali donnent l'impression d'une forte expansion démographique et territoriale. On peut noter que sa communauté linguistique est supérieure à la population de Somalie. Celle-ci comprend des Oromo d'Éthiopie ou du Kenya ainsi que des Afar et Issa de Djibouti. Cette présence était perçue comme dangereuse par les pays hôtes, surtout après les prétentions pan-somalienne de Mogadiscio qui ont suivies les indépendances dans les années 60.

Le Kenya replace la poussée des Somali dans une perspective historique. D'ailleurs, au moment de l'intervention américaine en Somalie, un expert des Nations Unies estimait que la guerre civile et l'expropriation s'inscrivaient dans la logique d'expansion territoriale des nomades depuis le 19ème siècle (p.161).

Les premières heures :

Carte des migrations entre l'Éthiopie, la Somalie et le Kenya1(*).

À partir du 16ème siècle, les Oromo d'Éthiopie ont envahi la Corne d'Afrique. Parallèlement, le Djihad de l'imam Ahmed Ibrahim al-Ghazi a brièvement conquis les hauts plateaux éthiopiens avec l'aide de troupes somali. Cette avancée fut arrêtée, notamment grâce aux portugais qui vinrent en aide au royaume chrétien d'Abyssinie.

Dans le nord du Kenya, la poussée Oromo amena sur la scène les deux clans qui, plus tard pendant la colonisation britannique, allaient diviser la région en une ligne Somali-Galla2(*) qui est en partie reprise aujourd'hui pour démarquer les provinces Est et Nord-Est. Les Oromo présent dans le Nord du Kenya étaient de la famille des Boran et de la famille des Orma.

Par la suite, au 18ème siècle, les Oromo furent chassés de la Corne d'Afrique par les Somali.

Ainsi, l'expansion des Somali est relativement récente et ce ne serait seulement que vers la fin du 19ème siècle que les Somali, devenu une puissance militaire en absorbant les tributs des environs, furent suffisamment puissant démographiquement pour attaquer militairement les Oromo.

Les Somali présent dans le Nord-Est du Kenya sont des Degodia de la famille Hawiye et des Ogaden de la famille Darod. Au début du 20ème siècle, certains d'entre eux furent repoussés par les britanniques qui avaient peur d'une expansion somali au détriment de leurs alliés boran.

Le but des anglais était de faire du NFD -région qui ne représentait que peu d'intérêt économique car semi-désertique- une zone tampon contre l'Éthiopie. Seulement, ils voulaient le faire à moindre coût. L'idée était de privilégier une présence visible plutôt qu'une occupation de la région qui aurait nécessité un besoin de développement couteux. Recruter des soldats dans le Somaliland pour assurer la sécurité de la région n'était pas possible car ils auraient rechigné à se battre contre leurs coreligionnaires. Les anglais se tournèrent donc vers les Boran pour faire régner l'ordre. Ces derniers durent ainsi se plier à l'autorité et à la réglementation coloniale. Désarmés, ils n'étaient plus en moyen d'assurer leur domination militaire. Ils furent mêmes interdits d'aller en pays somali par les anglais qui craignaient qu'ils ne se fassent massacrer. Les britanniques amenèrent tout un arsenal législatif pour limiter les mouvements nomades. En 1902, l'Outlying Distric Ordinance imposa des passes. En 1934, la Special District Ordinance imposa des aires de pâturages qui devaient être strictement respectées sous peine d'amendes ou de bétail confisqué.

Pendant la première guerre mondiale, les troupes anglaises se sont quasiment retirées de la région. Des lignages Degodia en profitèrent pour se mêler aux Ajuran (de la même souche Hawiye). Ils enfoncèrent la ligne Galla-Somali jusqu'au district de Moyale. En 1916, dans le Jubaland, à Sarenli, il y eu des heurts entre des Alihan (de clan Ogaden) et les autorités coloniales. Les Boran durent se replier à Marsabit et le long de la rivière Waso Nyiro.

Des attaques similaires se perpétrèrent en 1931, entrainant des modifications de frontières sur la ligne Galla-Somali. Les Boran de Wajir furent repoussés dans le district d'Isiolo. Des Ajuran de Moyale s'installèrent dans le district de Wajir à dominante somali.

Les Ajuran faisaient jusqu'alors parti du camp des Galla dont ils reconnaissaient avant l'hégémonie Oromo mais, depuis, ils avaient accueilli des clans somali, en particulier des lignages Degodia.

Les Ajuran reçurent la partie occidentale du nouveau district de Wajir, le Nord-Est étant peuplé par les Degodia et le Sud par les Ogaden.

Cette perception de somali colonisateurs a été reprise par les autorités kenyanes après l'indépendance. Et c'est la même logique qui alimenta les peurs du gouvernement face à l'arrivée des réfugiés somali en 1992. Il faut dire que 64% des réfugiés Somaliens à Dadaab en 1996 étant de souche Darod (regroupant les clans Ogaden et Harti), ceux-là même que l'on avait au 19ème siècle (p.165). La différence c'est qu'en 1992, ils n'adoptaient pas une attitude de colon conquérant mais étaient en position de faiblesse. Certains avaient soutenu le régime de Siad Barre et avaient du fuir l'opposition Hawiye après la prise de Mogadiscio.

Lorsqu'en 1960 est créée la république de Somalie par la réunification de deux ex-colonies, le Somaliland britannique et la Somalie italienne, ce n'est considéré par les somaliens que comme un premier pas vers l'unité pan-somalienne. Si le drapeau de la Somalie possède cinq branches c'est que celles-ci représentent les cinq provinces somaliennes (au deux déjà citées s'ajoutent l'Ogaden et le Haud, sous autorité éthiopienne, le NFD et la Côte française des somali).

Il est important de comprendre que les contestations territoriales issues de l'idéologie du pan-somalisme ne sont pas des phénomènes qui sont apparus à la suite de la création des nouveaux États et qu'on pourrait imputer à leur agressivité. L'existence d'une nation somalienne, entendu ici comme l'idée d'une unité somali, est bien antérieure à la création d'un État. Elle se différencie en ça d'autres conflits africains où le nationalisme est le fruit de la création d'un État. « Malgré l'absence d'un pouvoir politique centralisé, les sentiments unitaires et la conscience nationale s'étaient incarnés depuis longtemps dans plusieurs institutions traditionnelles, visant notamment à normaliser les antagonismes entre clans par le recours à une législation commune, -comprenant en particulier une tarification des compensations pour dommages causés ou subis,- elle-même sanctionnée par l'existence de cours d'arbitrage dont la compétence s'étendait à la totalité des Somali » 3(*). Ajoutons à cela l'importance de la communauté linguistique partageant une même culture, des mêmes moeurs et surtout une appartenance commune à l'Islam, sentiment d'ailleurs d'autant plus fort que ces populations se trouvent en contact avec des populations chrétiennes.

Ainsi, nous dit Charlier Tatania, les prétentions d'une « Grande Somalie » par les leaders Somali remontent à avant 1935. D'autre part, en 1945, ils ont presque vu leur projet se réaliser : l'administration britannique a réunie provisoirement quatre des cinq provinces revendiquées (Ogaden, Haud, NFD, la Somalia et le Somaliland). Cependant, cela n'a pas tenu à cause de la conjoncture politique internationale matérialisée par le veto de l'URSS. Même si la création de la « Grande Somalie » n'a pas été effective, l'idée est restée et l'État somalien se l'est approprié.

Dans les années 1948-1954 la rétrocession de l'Ogaden à l'Éthiopie (sous administration anglaise depuis 1942) éveilla la colère des autochtones somali qui rêvaient de la « Grande Somalie » et engendra un exode massif. En 1960 (année de l'indépendance de la Somalie) les somali d'Éthiopie se sentirent laissés pour compte et engagèrent une guerre de sécession contre le gouvernement de l'empereur Hayla Selassé. L'OLF (Front de Libération de l'Ogaden) fut soutenu, en 1963-1964 par l'armée somalienne.

Les années de l'indépendance4(*) :

À l'indépendance, la Somalie fut partitionnée en cinq territoires. Deux seulement fusionnèrent (Somaliland et Somalie Italienne) en 1960 pour donner la République somalienne. Cette partition éveilla les sentiments nationalistes de ce peuple. Dans les années 1940 déjà, le SYL (Ligue de la Jeunesse Somalie ; groupe militant créé à Mogadiscio) s'implanta en Ethiopie et au Kenya dans le but de prêcher l'unité somali par une commune culture, religion et situation géopolitique.

En 1962 était organisé un référendum dans le NFD pour organiser la partition par les britanniques. Ces derniers, ignorant les résultats, cédèrent le NFD au Kenya, malgré l'opposition des autochtones. En mai 1963, les Somali du Kenya boycottèrent les premières élections générales pour protester contre la non reconnaissance de leurs revendications sécessionnistes. Il découla de ça quatre années de guérilla contre le gouvernement kenyan de Jomo Kenyatta : la guerre des shifta.

En 1969 le général Siad Barre fait un coup d'État militaire et s'empare du pouvoir. Celui-ci, pour trouver de la légitimité, se mit en oeuvre de promouvoir l'unification de la nation somali en un État indépendant. Cela raviva les prétentions séparatistes en Éthiopie. En 1976, les partis politico-militaires WSLF (Western Somali Liberation Front), avec des membres issus des communautés de l'Ogaden, et le SALF (Front de libération des Somali-Abo), comprenant des oromos islamisés, furent créés.

En 1977-1979 les troupes somalies envahissent l'Ogaden pour venir en aide aux troupes rebelles séparatistes en Éthiopie mais subissent une nouvelle défaite (guerre de l'Ogaden). Cela entraina un nouvel exil de milliers de somali en dehors de l'Éthiopie ainsi que la ruine de l'État somalien qui amènera progressivement sa perte dans les années 1990.

Ce n'est qu'en avril 1988 que l'idée de ``pan-somalisme'' pris fin avec la signature d'un traité de paix entre Siad Barre et Mengistu Haile Mariam, mais sans jamais effacer les liens sociaux, économiques et politiques entre les communautés.

La fin du règne de Siad Barre et les années 1990 :

À partir de la chute de la dictature et de la guerre civile qui s'en ait suivie, les mouvements somali se sont considérablement accentués. Cependant, cette fois-ci ce furent des victimes et non pas des conquérants.

Les différentes luttes claniques pour le pouvoir ont mis des centaines de millier de personnes sur les chemins de l'exil.

Les interventions éthiopiennes et kenyane dans les années 2000 et 2010 ont contribué à de nouvelles vagues de réfugiés.

Si le nombre n'est jamais resté le même, en tout temps les réfugiés ont cherché refuge sur la terre voisine du Kenya. Que ce soit les conflits internes incessants ou les sècheresses à répétition le gouvernement kenyan a vu son territoire se faire `envahir' par une population de malheureux. Considérant l'impression que laissait auparavant la forte poussée migratoire somalie les nouveaux venus furent perçus comme la continuation d'une politique expansionniste qu'il fallait, coute que coute, endiguer dans des camps, loin des centres urbains et même, si possible, les renvoyer chez eux.

* 1Marc-Antoine Pérousse de Montclos, Le poids de l'histoire et le choc des cultures : les réfugiés somaliens du Kenya confrontés à la raison d'État, Communautés déracinées dans les pays du Sud, l'Aube/Orstom, 1998, p.156

* 2 Le terme Galla était autrefois utilisé pour désigner les Oromo.

* 3 Charlie Tatania. À propos des conflits de frontière entre la Somalie l'Éthiopie et le Kenya. In : Revue française de science politique, 16e année, n°2, 1966. p. 312.

* 4 Voir Nathalie Gomes, Solidarité et réseaux dans l'exil, Les réfugiés somaliens clandestins au Kenya et en Éthiopie in Populations Réfugiées, de l'exil au retour, IRD Éditions, 2001.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery