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La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

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par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

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XI. PRESENTATION SYNOPTIQUE DE LA RECHERCHE

Ce travail s'articule autour de trois grandes parties :

L'introduction générale présente le sujet et sa problématique. Elle présente aussi le cadre théorique et méthodologique avec une analyse du contexte scientifique de cette recherche.

Le corps du mémoire présente les résultats de la recherche en quatre principaux chapitres. Le chapitre I présente un diagnostic des risques naturels qui surviennent dans l'espace urbain de Bamenda. Le chapitre II présente une analyse de la vulnérabilité à travers les facteurs géographiques, structurels, contingents, etc. Le chapitre III est une analyse de l'impact de la variabilité climatique sur les différents aléas et sur la vulnérabilité des populations. Le chapitre IV esquisse les mesures d'adaptation déjà expérimentées dans la ville mais aussi les propositions de stratégies pour un développement durable.

La conclusion générale est un résumé des résultats ainsi que leur analyse et même leur discussion pour ouvrir des brèches pour les études avenir.

CHAPITRE I : DIAGNOSTIC DES RISQUES NATURELS DANS LA VILLE DE BAMENDA

INTRODUCTION

La ville de Bamenda possède un réseau hydrographique dense, et une morphologie ondulée. Elle est aussi caractérisée par une abondance des précipitations. Tous ces traits physiques concourent à une kyrielle de risques qui se produisent chaque année. Ces dangers sont aggravés par une occupation inconséquente de l'espace couplée au comportement peu responsable des populations notamment le déboisement, le rejet des déchets dans les ouvrages de canalisation des eaux qui ont pour conséquence d'aggraver les menaces d'inondation de glissement de terrain, et de chutes de pierres qui pèsent sur cette ville. Ce chapitre fait ressortir un ensemble de menaces en termes de risques naturels qui se posent dans le périmètre urbain de Bamenda. Il est étudié pour chaque type d'aléa les causes naturelles et anthropiques. En plus, un constat d'endommagement est proposé à travers une cartographie de l'aléa et l'historique du phénomène.

I. LES INONDATIONS : UNE ALERTE PERMANENTE DANS LES BAS FONDS

I.1. Définition du phénomène

Une inondation est un débordement des eaux de ruissellement ou d'un cours d'eau qui submergent les terres voisines. Les inondations subviennent pendant les périodes de crues où les bassins versants reçoivent d'importantes quantités d'eau de précipitations qui sont collectées et drainées vers le talweg pour être évacuées. Dans nombre de pays au monde, les inondations sont des phénomènes cycliques qui frappent aux mêmes périodes chaque année. Lorsque les terrains submergés par les eaux sont réservés à l'agriculture, notamment les cultures amphibies, les inondations ont pour conséquence de participer au cycle végétatif de la plante. On se rappelle de cette phrase d'Hérodote : « l'Egypte est un don du Nil ». En effet, l'Égypte étant située en aval du Nil profite pendant les crues d'importants dépôts d'alluvions qui fertilisent les sols et rendent l'agriculture très productrice. Dans les pays ayant une bonne politique d'aménagement du territoire, les vallées inondables sont des atouts pour la production des céréales. Les inondations deviennent un problème lorsqu'en plus de la vallée d'autres surfaces voisines réservées à d'autres cultures (non amphibies) ou à l'habitat sont envahies par les eaux des crues. D'après la fréquence d'occurrence, on distingue deux types d'inondations : les inondations saisonnières et les inondations surprises.

- Les inondations saisonnières sont calquées sur les régimes pluviométriques. Ainsi, elles se produisent pendant les saisons de pluies. Pour plusieurs régions au monde surtout en zone tropicale, tempérée et équatoriale, c'est pendant un ou deux mois que les débits des cours d'eaux atteignent le maximum. Dans la ville de Bamenda, le mois d'août est le mois le plus arrosé et reçoit parfois le tiers du total pluviométrique annuel. L'évidence des crues pendant ce mois est aussi due à la forte pluviométrie des mois de juin et juillet. Ce qui a pour conséquence de faire monter le niveau des eaux et saturer le sol dont la capacité maximale d'absorption est atteinte.

- Les inondations surprises surviennent suite aux évènements pluviométriques exceptionnels pendant les périodes inattendues. Les spécialistes annoncent pour ces dernières années des inondations surprises de plus en plus fréquentes à cause des dérèglements climatiques que connait le monde. Il n'est pas rare d'assister à de fortes pluies pendant les saisons sèches qui par leur intensité occasionnent des inondations. En outre, les crues surprises peuvent aussi être causées par des aménagements sur le lit du cours d'eau.

D'après l'origine des eaux de crue, on distingue également plusieurs types d'inondations :

- Les inondations par submersion marine ; ces types d'inondations se produisent dans les régions côtières. Le cas des Pays-Bas est très illustratif ; en effet, la moitié du territoire de ce pays est située en dessous du niveau de la mer. Pour protéger le territoire contre les inondations, le pays a construit d'énormes digues. En 1953 une tempête avait détruit la digue de la côte du Nord et la remontée des eaux causa la mort de près de 1800 personnes. Les inondations par submersion marine peuvent aussi être causées par un tsunami. Suite à un tremblement de terre ou une éruption volcanique sous-marine d'importantes vagues se forment et pénètrent l'espace côtier en causant d'importants dommages.

- Les inondations par débordement du lit mineur ; Mate et al. (1999) définissent les inondations comme étant « un recouvrement d'eau qui déborde de son lit mineur ». En effet, pendant les périodes de hautes eaux, le lit mineur est incapable d'évacuer la totalité du ruissellement et on assiste à la submersion de la plaine (figure 9). Il faut remarquer que dans les centres urbains de la plupart des pays en développement, le manque de planification et l'absence d'ouvrages appropriés pour l'évacuation des eaux aggravent les inondations. Dans la ville de Bamenda, l'exemple de l'inondation d'août 2009 au quartier Sisia où la rivière du même nom avait débordé son lit mineur est remarquable. Dans ce quartier, les populations ont confiné la rivière à un espace de moins de deux mètres de largeur par endroit. Les berges étant prises d'assaut par les constructions.

Figure 9 : Inondation par débordement du lit mineur

- Les inondations par stagnation dans une zone plane ; on observe ces types d'inondations dans les vallées à fond plat. Dans ces conditions l'évacuation des eaux est très difficile à cause des faibles pentes (figure 10). On peut situer dans cette catégorie les inondations du quartier Mulang au nord de la ville de Bamenda.

Figure 10 : Inondation par stagnation dans une zone plane

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