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La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

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par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

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I.2.2. La croissance spatiale jusqu'à la fin des années 1990

L'installation des colons au niveau de station « actuel up station » et la construction de quelques infrastructures notamment quelques routes en direction de la périphérie et aussi la construction d'hôpitaux et d'écoles ont exercé un fort attrait sur les populations de la région. Ainsi, de Mbatu, Nsongwa, Mankon, Nza, Nkwen ou alors de Mendankwe on a assisté à un véritable exode des populations vers le nouveau centre pour des raisons économiques sociales et même de curiosité. Autour du noyau originel, on a assisté à une installation progressive des hommes ; ce qui a donné peu à peu un visage urbain à cette agglomération. Au début des années 1960, l'escarpement est franchi et un quartier fut installé sur le site de l'actuel quartier old town  qui présentait l'avantage d'être situé dans l'un des principaux villages sinon le plus important de la zone : « Le village Mankon » qui avait déjà à l'époque une importante population disséminée sur les terres environnantes. En outre ce site présentait un profil relativement appréciable par rapport au relief de l'ensemble de la zone ; sans oublier la disponibilité des ressources hydriques. Autour de cette ville des années 1960, s'établit quelques fronts d'urbanisations et la ville connut une extension prioritairement vers le Nord-Ouest et le Sud-Ouest pour atteindre les quartiers Azire, Musang, Metta-quarter et Ntamulung. Dans le secteur Sud de la ville à up station, le Government Residential Area connait la construction des premières résidences réservées aux collaborateurs coloniaux. Une autre phase d'extension de la ville : celle des années 1980 fut détachée des quartiers déjà existants. Ce fut une occupation de la périphérie de la ville. Il s'agissait en réalité des populations de Bambui, Mbengwi, Wum, Awing qui voulaient se rapprocher du centre urbain.

I.2.3. L'extension des années 2000

Au lendemain des indépendances, Bamenda est l'une des deux principales villes du Cameroun occidental avec Buéa dans le Sud-Ouest. Ainsi, cette ville connait une attention particulière de la part des autorités. D'abord commune rurale puis commune urbaine ; chef-lieu de département puis chef-lieu de province et enfin de région, la ville de Bamenda s'érige en véritable centre administratif, politique et économique avec plusieurs marchés. Ainsi, sa zone d'influence connait une extension très rapide jusqu'au Nigéria voisin. Les arrivées dans la ville connaissent une importante augmentation ; c'est ainsi que les terres impropres à l'installation humaine connaitront une occupation progressive. Il faut remarquer que la crise économique de la fin des années 1980 avait contribué à la paupérisation de la population. C'est ainsi qu'on a assisté à une surenchère des parcelles constructibles mais aussi à la spéculation foncière qui ont conduit certains nouveaux citadins à s'installer dans les bas-fonds inondables. Mais aussi dans ces zones présentant des pentes très élevées comme à New Town plus connu sous le nom de New-Layout ; mais aussi à Abangoh et Sisia. La figure 23 présente l'évolution de la ville de sa création jusqu'en 2010.

Figure 23 : Extension de la ville de Bamenda de la création jusqu'en 2010

Sur cette figure, on remarque que c'est pendant sa dernière phase de croissance que les populations de la ville de Bamenda multiplient leur exposition aux risques naturels. En effet, c'est entre 2000 et 2010 que les quartiers où se produisent régulièrement les inondations et les coulées boueuses furent occupées. JC. Thouret et al. (2009) relèvent que cette situation est très récurrente dans les villes des pays en voie de développement ; suite à une croissance spatiale très accélérée, Le noyau originel de la ville est débordé et on assiste à une extension sur les sites impropres à l'habitat notamment les vallées inondables et les pentes abruptes constamment soumises aux phénomènes dommageables. Dans le même ordre d'idées, Tchotsoua et al. (2007) déplorent le fait que la plupart des villes camerounaises sont des créations coloniales et furent créées sans la prise en compte des perspectives à long terme.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci