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La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

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par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

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I.2.1. L'insuffisance de la planification

« Prévenir vaut mieux que guérir » Cet adage populaire s'applique aussi à la gestion des risques. La réparation des dégâts causés par les aléas est généralement au-dessus des capacités des populations et même des autorités. Pourtant, quelques décisions ou quelques initiatives prises en amont suffiraient pour éviter. La ville de Bamenda de par sa topographie très accidentée exige une certaine rigueur dans sa planification et l'encadrement de son extension horizontale. Pourtant, cette ville a passé plus d'une décennie sans document de planification. En effet, la commune urbaine de Bamenda avait réalisé un Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (SDAU) en 1983 pour 15 ans ; et c'est en 2011 que la communauté urbaine à renouvelé ce document c'est-à-dire 28 ans après. Cette période de vide fut marquée par une navigation à vue entre les décisions des maires à cause du manque de cadrage général. C'est ainsi que les populations se sont livrées à un laissez allez. Et comme le démontrait un homme d'Etat et penseur politique italien Machiavel (1514) : « les hommes ne font le bien que forcement ; dès qu'ils ont le choix et la liberté de commettre le mal avec impunité, ils ne manquent pas de porter partout la turbulence et le désordre » Au plan des constructions, on a assisté à une extension de la ville vers les espaces à risques. Ce manque de planification est aussi observé au niveau des populations surtout les plus pauvres dont la modicité des moyens ne permet pas de faire une projection à long ou moyen terme.

I.2.2. L'absence de plan ORSEC

Le plan ORSEC ou dispositif d'organisation des secours est un plan d'urgence pour la gestion des catastrophes. Ce plan constitue pour un pays, une région, un département ou une ville un dispositif organisationnel mis en place à l'avance pour faire face à toute sorte de crise pouvant mettre en mal l'intégrité de la population ou de leurs biens. De manière générale, un plan ORSEC est organisé en cinq services d'après la nature et l'ampleur de l'évènement.

- Premiers secours et sauvetage, assurés par les sapeurs-pompiers, les Volontaires secouristes de la croix rouge ou toute autre organisation de secours ;

- Soins médicaux et entraide, assurés par le SAMU et tous les autres hôpitaux à travers les services d'urgence ;

- Police et renseignements, assurés par la Sureté nationale et la gendarmerie nationale ;

- Liaisons et transmissions, assurées par le service interministériel départemental des systèmes d'information et de la communication ;

- Transports et travaux, assurés par la délégation des travaux publics et le conseil général de la circonscription administrative concernée.

Le préfet ou le gouverneur assure la coordination de ce dispositif en gérant la partie administrative. Il est conseillé par un représentant de chaque service. Au Cameroun, l'initiative des plans ORSEC appartient au ministère de l'administration territoriale et de la décentralisation à travers la direction de la protection civile. A ce jour, seulement quelques départements (Mfoundi, Menchum) disposent d'un plan ORSEC. Le département de la Mezam attend toujours de se voir doter de ce dispositif dont l'apport opérationnel en temps de crise est très salutaire surtout dans un département où on observe une très grande disparité sociologique et politique.

Figure 41 : Proposition de plan ORSEC pour la ville de Bamenda (Source : adaptée du modèle français)

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