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La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

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par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

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I.2.3. Ambiguïté et chevauchement des compétences

Capitale régionale et départementale, la ville de Bamenda est divisée en trois arrondissements qui s'étendent sur sept villages (Bamendakwè, Mankon, Nsongwa, Chomba, Mbatu, Nkwen et Ndzah). Ainsi, des autorités de plusieurs ordres interagissent dans l'aménagement de cette ville. S'il est vrai que l'objectif de toutes les parties prenantes est bien entendu le bien-être des populations de la ville, les méthodes préconisées peuvent être différentes. C'est ainsi qu'il n'est pas rare d'assister à d'interminables querelles. La ville de Bamenda est un des piliers du multipartisme au Cameroun car ayant abrité les travaux qui ont été à l'origine des deux principaux partis politiques du Cameroun ; le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) et le Social Democratic Front (SDF). Ainsi, la ville de Bamenda a gardé cette pluralité politique. Au niveau de la communauté urbaine, tandis que le délégué du gouvernement est du RDPC tous les 18 grands conseillers y compris les maires des trois communes urbaines d'arrondissements sont du SDF. Cette cohabitation est d'autant difficile que les philosophies des deux partis politiques sont contraires. Sur le terrain, cette situation se matérialise par la contestation sans cesse des autorités administratives par les maires. Le blocage des initiatives des maires par les sous-préfets. Cet état des choses est aggravé par le manque de précision de la Loi n°87/015 du 15 juillet 1987 portant création des Communautés Urbaines. Par exemple, cette loi attribuée des compétences en matière de gestion de l'environnement tant à la Communauté Urbaine qu'aux Communes Urbaines d'Arrondissement sans spécifier les domaines d'intervention, ni les échelles, encore moins les possibilités de relais de compétence entre ces institutions. En outre, elle n'associe pas équitablement les financements et les missions attribuées. Cette confusion rend inefficace toute initiative de planification dans la ville et toute synergie des différentes parties prenantes devient impossible. Au sujet de l'extension anarchique de la ville de Bamenda, le délégué régional du développement urbain et de l'habitat Monsieur Emmanuel Asongued pointe un doigt accusateur sur les conseils municipaux des CUA qui dit-il soutiennent les populations des zones à risques parce qu'ils constitueraient un important électorat pendant les différentes consultations politiques. Le délégué régional déplore aussi le manque de soutien des maires dans les actes de représailles visant à restaurer l'ordre. D'après les maires, le gouvernement fait une « victimisation » des populations menacées de déguerpissement.

La situation d'ambiguïté de compétence est aussi illustrée par la situation de la ville en 2007. Alors que l'aménagement de la ville était encore officiellement coordonné sous la base du SDAU de 1983, la commune urbaine de Bamenda III a préparé son propre document stratégique pour son développement propre et la ville tout entière a aussi connu une autre étude le « SMAUL » dans le cadre du PACDDU. Tous ces documents brillaient par leurs contradictions et le non-respect des lois en vigueur au plan national et local. Face à cette situation l'on se demande ce qui se passerait si toutes les forces vives de la ville étaient invitées à gérer une crise grave.

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