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La gestion des interactions dans le travail de groupe et la réussite des apprentissages scolaires

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par Stéphane BALO
Université de Koudougou - maîtrise en psychologie de l'éducation 2013
  

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CONCLUSION

Le travail de groupe est une technique pédagogique qui permet à l'enseignant d'organiser les élèves en groupe pour une activité donnée. Le résultat attendu devrait être le fruit de la coopération de tous. Le travail de groupe est un moyen d'apprentissage utilisé par la plupart des maîtres de l'école primaire. Notre étude a porté sur la gestion des interactions dans le travail de groupe et son influence sur les apprentissages scolaires. Après nos recherches, il ressort que le travail en groupe permet aux élèves de mieux assimiler les contenus enseignés et d'échanger les idées à travers les discussions. Cette étude nous a permis de savoir que la gestion des élèves est complexe et demande deux qualités essentielles chez l'enseignant : la patience et le savoir-faire. Pour cela, les maîtres doivent s'imprégner davantage de cette technique pédagogique et de ses exigences afin d'atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés à savoir amener l'élève à réussir sur le plan scolaire et mieux, à s'intégrer comme élément positif dans sa société.

Pour se faire, le maître devra d'abord réussir la formation des groupes d'élèves de sa classe. Pour l'enfant, l'appartenance à un groupe exige une certaine autonomie, une sécurité et le sentiment d'être concerné par le projet du groupe. L'enfant doit se sentir motivé à travailler avec ceux que lui-même a choisis. La formation des groupes est une activité complexe et pour cela, elle ne devrait plus se faire de manière empirique. Elle devrait dorénavant suivre des directives précises afin que le climat du groupe soit favorable au travail en équipe. Après la formation des groupes, le maître doit les structurer tout en gardant leur harmonie de départ. Sans intervenir directement, il donnera les consignes nécessaires pour les rôles spécifiques à jouer à l'intérieur du groupe par les membres responsabilisés. Dans ce sens, P. MEIRIEU (2000 :22) disait dans « Outils pour apprendre en groupe » qu' « il serait vain de concevoir l'organisation d'un groupe de telle sorte qu'elle contraigne chaque individu à y participer si, dans le même temps, l'on ne s'assurait pas qu'ils y disposent chacun des moyens nécessaires à cette participation ».

Il revient donc au maître de faire évoluer le groupe dans ses activités. Il devra pour ce faire user de son style de gestion pour amener les élèves dans les groupes à beaucoup échanger et collaborer. C'est dire que le maître doit savoir créer et moduler les interactions dans les groupes par ses compétences professionnelles. Le seuil de performance atteint dépendra alors des groupes car chaque groupe a son évolution psychologique qui lui est

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propre. P. VAYER (1987 :47) dans son livre intitulé « L'enfant et le groupe » affirme que : « Pour que le sujet apprenne quelque chose, il faut qu'il développe un comportement actif ». L'autre tâche du maître est de trouver la manière qui sied pour que chaque élève soit actif dans son groupe. Dans la relation à autrui, l'objectif commun du groupe naîtra et sera partagé par tous. Ce qui déclenchera des interactions positives pouvant donc conduire à un consensus, à une croissance des compétences individuelles.

La place du maître dans le travail de groupe s'avère donc délicate. Le maître devrait souvent se détacher des groupes pour leur assurer une autonomie mais en même temps, il pourrait intervenir en facilitateur afin de lever quelques difficultés que rencontre un groupe en activité. Il aide par-là donc ce groupe des conseils. A. BLANCHET et A. TROGNON (2008 : 108) l'ont affirmé en ces termes : « L'intervention d'un animateur ne se justifie que si elle correspond à un besoin ou une demande implicite du groupe. En général, l'intervention s'impose lorsque le groupe rencontre des difficultés sérieuses de tous ordres ». Nous assistons donc à la naissance d'un nouveau rôle pour le maître. Ce nouveau rôle, les maîtres devront mieux le cerner et le comprendre. Dans cette position, l'enseignant se doit de se poser quelques questions avant d'entamer une activité de groupe. Ces questions peuvent se résumer en ces termes : Ai-je spécifié le travail en fonction des intérêts et des capacités de mes élèves ? Le matériel nécessaire est-il en place ? Ai-je prévu des difficultés d'exécution ? Quelles autres solutions pourrai-je envisager ? Suis-je allé en profondeur dans mes recherches concernant le travail confié aux élèves? Telles sont des dispositions importantes que le maître se doit de prendre afin de répondre pleinement aux multiples sollicitations des élèves et de la technique qu'est l'enseignement coopératif. L'enseignant quitte donc son rôle de magister pour devenir un consultant, un facilitateur dans la transmission des connaissances. Il ne devrait plus être l'unique détenteur et donneur de savoirs. L'entraide mutuelle entre pairs prend le dessus. Déchargé de certaines contraintes pédagogiques liées à la méthode magistrale, le maître devra dorénavant consacrer son énergie à créer des situations qui permettent aux élèves en groupe d'analyser, d'évaluer, de discuter et de décider de la solution qui conviendrait à l'activité présente.

Le postulat sur lequel nous étions partis, à savoir que la gestion des interactions peut être influencée par le maître et que ces interactions bien conduites favoriseraient les apprentissages scolaires, se justifie. L'enseignement coopératif comporte beaucoup d'avantages tant sur le plan scolaire que social. Le travail en équipe permet à l'enseignant d'encadrer efficacement un nombre important d'élèves au même moment et mieux concourt à

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préparer les élèves à leur future vie d'adulte. Et J. HOWDEN (1995) a animé une conférence au cours de laquelle il affirmait que : « l'apprentissage coopératif est une méthode pédagogique passionnante qui favorise l'apprentissage par la coopération et l'apprentissage de la coopération ». Alors il faudrait se décider à former tous les enseignants afin qu'ils adoptent cette technique pédagogique comme stratégie d'enseignement dans les classes. Nous interpellons toutes les autorités éducatives à oeuvrer pour la vulgarisation de cet outil.

Des élèves en travail de groupe pour le calcul chacun voulant donner sa reponse au chef de groupe

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Des élèves de CE2 pendant un exercice de calcul : chaque élève est à la recherche individuelle de la réponse.

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Présentation des résultats obtenus en commun pendant la phase abstraite : ardoise tenue par le chef de groupe.

Phase de manipulation concrète des bâtonnets à la recherche de la bonne décomposition additive du nombre 60.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus