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Recherche d'un processus d'historisation de base de données d'occupation des sols appliqué au référentiel géographique forestier de l'IGN

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par Romain Louvet
Université Paris Diderot - Paris 7 - M1 Géographie et Sciences des territoires 2013
  

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II.A.4 - Temps géomatique

Avec la géomatique, le temps peut sortir du paradigme de la cartographie figée, et se diriger vers une intégration plus générale du temps comme une représentation davantage fidèle à la réalité, ouvrant des voies nouvelles à l'analyse géographique. Un consensus se dégage des travaux sur ce sujet : la question du temps dans les SIG est encore un sujet de recherche d'actualité. En effet, la plupart des SIG sont actuellement limités par rapport à cette problématique récente et peu de bases fonctionnelles existent. Malgré de nombreux modèles de bases de données spatio-temporelles, la gestion du temps demeure souvent rudimentaire dans les SGBD relationnels (Peuquet, 2002, pp. 304-308).

21 Source : https://www.google.fr/publicdata/directory. Consulté le 28/04/2013.

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La question de la représentation de l'espace et du temps dans un système informatique est donc loin d'être parfaitement résolue. Malgré leurs capacités, les SIG peinent à prendre en compte la dimension temporelle (Andrault, 1997 ; Peuquet, 2000 ; Bordin, 2002 ; Médici et al., 2011). Trois facteurs expliquent cela.

Premièrement, les SIG restent encore majoritairement tributaires du temps géographique et de la cartographie traditionnelle (Peuquet, 2000 et 2002). Ils ont été pour la plupart d'abord conçu comme des outils remplaçant la carte papier, et/ou facilitant son édition. Les SIG ne pouvaient représenter le temps qu'indirectement, comme une succession de fichiers séparés.

Deuxièmement, le temps fut peut être pendant une assez longue période une dimension négligée des donnée. Face au développement rapide des SIG dans les années 90, l'acquisition de nouvelles données et l'adaptation des données existantes furent longtemps la priorité des principaux utilisateurs des SIG en termes de questionnement et de stockage. Il a fallu attendre la constitution des bases initiales pour que la question du temps en géomatique apparaisse à travers celle de la mise à jour des données. L'objectif fut d'abord que les données continuent à être représentatives de la réalité et afin de garantir la continuité du fonctionnement du SIG.L'intégration du temps au moment de la mise à jour fut ensuite déterminée par les capacités des machines à stocker de l'information supplémentaire, en conservant des états passés des données (Peuquet, 2002, pp. 304-308).

Troisièmement, une fois pris en compte, le temps a répondu à des besoins techniques plus que d'analyse thématique. Il fallait ainsi d'abord résoudre la question de la maintenance et de la « fraicheur » des données assurant la pérennité des investissements dans le SIG. Avec les besoins d'analyse des phénomènes et de suivi des changements au cours du temps, l'intégration du temps dans les SIG revêt un aspect supplémentaire. Il implique de devoir « résoudre [...] les problèmes de gestion des informations de mise à jour, non seulement dans leur prise en compte et leur intégration, mais aussi comme source d'information temporelle », il s'agit non seulement de disposer d'une information « à jour » mais aussi « au jour » (Bordin, 2002).

Aujourd'hui, l'intégration du temps dans les SIG est une capacité en voie de développement22. Ce développement avance à mesure que les SIG s'éloignent du modèle cartographique traditionnel, ayant comme finalité une représentation n'incluant que partiellement le temps, et se rapprochent des modèles de base de données. Ce type de modèle est censé permettre une représentation aussi fidèle que possible de l'information servant à la résolution de problèmes. Ils incluent le temps et reposent sur l'utilisation optimale de l'outil informatique (Peuquet, 2000). Une minorité de SIG ont ainsi été créés pour remplacer des tableaux de listes d'informations liées à des cartes. Dans ces listes, le temps était couramment inclus. La tendance actuelle se dirige vers l'intégration du modèle cartographique et de base de données afin d'intégrer explicitement le temps aux données géographiques (Heres, 2000).

La question du temps en géomatique a émergé à partir des années 80 avec la création de nombreux modèle spatio-temporel de base de données. Les travaux de Gail Langran (Langran et al. 1988 ; Langran, 1992) sur le sujet constituent la première oeuvre théorique de référence en la matière (Peuquet, 2002, pp. 304-308).

22 Source : http://support.esri.com/en/knowledgebase/GISDictionary/term/temporal%20GIS. Consulté le 28/04/2013.

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Les premiers travaux de modélisation ont cherché à améliorer les bases de données relationnelles pour incorporer le temps (Hazelton, 1991 ; Kelmelis, 1991 ; Langran, 1992) puis l'attention s'est portée sur la technologie orientée objet (Wachovicz, 1999)

Le temps dans les SIG est donc une question encore récente, faisant face à de nombreux défis techniques. L'implémentation du temps, sa complexité et ses capacités, varient selon la modélisation (Bordin, 2002) que nous allons approfondir dans les parties suivantes.

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