IV.A.3.b - Le suivi des évolutions
Le suivi des évolutions thématiques n'est pas
facilité par le modèle d'historisation de la BDUni. De nombreuses
métadonnées existent, en particulier dans la table des
réconciliations, mais elles semblent difficilement exploitables,
étant des textes libres.
Le chaînage entre un objet et son successeur est
contraint par le processus de réconciliation. Cet outil est en effet
limité dans l'ampleur des modifications qu'il est possible de
répercuter à chaque réconciliation, puisque chaque
ensemble cohérent doit faire l'objet d'une zone de réconciliation
propre. Il se prête plutôt à une mise à jour en
continu d'éléments relativement ponctuels (bâti,
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réseaux) et est donc difficilement extensible à
une utilisation pour une base d'occupation des sols. Les zones de
réconciliation sont plus difficiles à dessiner, par ailleurs,
pour une modification d'objets surfaciques, car les polygones partagent leur
géométrie. Une modification intervenant sur un objet est
répercutée sur les autres alentours, règle topologique
imposant des modifications « non-réelles »,
conséquentes de la première modification. Autrement dit, il
serait préférable que le lien entre les objets permettant leur
suivi soit réalisé par une procédure automatique et
systématique, ce qui n'est pas le cas du modèle actuel.
Le problème de la conservation de l'identifiant
(illustré par la Figure 26) est d'une autre ampleur lorsqu'il s'agit de
données surfaciques d'occupation du sol. Pour ce type de base de
données géographiques, par nature continue, une modification a
des répercussions sur tous les objets, posant dans le temps le
problème des découpages, des relations topologiques et de la
propagation de l'identifiant. Une surface est sujette au morcellement, à
la fusion. Dans ces deux cas, la conservation de l'identité de l'objet
est problématique : Quel objet conservera l'identifiant d'origine d'un
objet coupé en deux ? Quel identifiant sera conservé entre deux
objets fusionnant en un seul ? Le modèle développé pour la
BDUni n'apporte pour le moment pas de réponse à ces questions.
En conclusion, ce système a été
conçu pour répondre aux besoins de production des données
de la MAJEC. Son objectif est d'abord de permettre le suivi informatique de la
qualité des données dans le temps. Ce modèle est tout
à fait satisfaisant en tant que base de données temporelles
rollback. Il n'est par contre pas adapté à la gestion du
temps réel et présente de fortes contraintes au suivi des
évolutions des objets géographiques.
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