II.C.2 - Le suivi des évolutions
Le suivi des évolutions thématiques n'est pas
facilité par le modèle d'historisation de la BDUni. De nombreuses
métadonnées existent, en particulier dans la table des
réconciliations, mais elles semblent difficilement exploitables. Pour
être adapté au RGFor, ce modèle aurait besoin d'une
procédure de mise à jour spécifique, avec des
définitions claires de l'objet, des évolutions, des consignes de
saisies et des outils permettant d'intégrer clairement et facilement les
informations nécessaires au suivi des objets représentés
par les données dans le temps.
Après ces considérations
générales, nous développons deux points du suivi des
évolutions : le chaînage et la conservation de l'identifiant.
Le chaînage entre un objet et son successeur est
contraint par le processus de réconciliation. Cet outil est en effet
limité dans l'ampleur des modifications qu'il est possible de
répercuter à chaque réconciliation, puisque chaque
ensemble cohérent doit faire l'objet d'une zone de réconciliation
propre. Il se prête plutôt à une mise à jour en
continu d'éléments relativement ponctuels (bâti,
réseaux) et est donc difficilement extensible à une utilisation
pour une base de végétation. Les zones de réconciliation
sont plus difficiles à dessiner, par ailleurs, pour une modification
d'objets surfaciques, car les polygones partagent leur géométrie.
Une modification intervenant sur un objet est répercutée sur les
autres alentours, règle topologique imposant des modifications «
non-réelles », conséquentes de la première
modification. Autrement dit, il serait préférable que le lien
entre les objets permettant leur suivi soit réalisé par une
procédure automatique et systématique, ce qui n'est pas le cas du
modèle actuel.
Le problème de la conservation de l'identifiant
(illustré par la Figure 6) est d'une autre ampleur lorsqu'il s'agit de
données surfaciques d'occupation du sol. Pour ce type de base de
données géographiques, par nature continue, une modification a
des répercussions sur tous les objets, posant dans le temps le
problème des découpages, des relations topologiques et de la
propagation de l'identifiant. Une surface est sujette au morcellement, à
la fusion. Dans ces deux cas, la conservation de l'identité de l'objet
est problématique : Quel objet conservera l'identifiant d'origine d'un
objet coupé en deux ? Quel identifiant sera conservé entre deux
objets fusionnant en un seul ? Le modèle développé pour la
BDUni n'apporte pour le moment pas de réponse à ces questions.
xlix
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