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Rupture prématuré des membranes

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par Fiston LUTULA LUHALU
Bel Campus - Docteur en Médecine; Chirurgie et accouchement 2013
  

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I.1.7. Diagnostic différentiel

Il pourrait s'agir de :

- Fissuration haute

- Incontinence urinaire

- Rupture précoce des membranes

- Rupture de la poche amnios-choriale

- Expulsion du bouchon muqueux

- Leucorrhée fluide

I.1.8. CONDUITE A TENIR

Les complications néonatales sont liées, d'une par à la prématurité et d'autre part à la durée de temps de latence qui conditionne aussi bien l'infection néonatale que maternelle. Près du terme, le seul problème à considérer est le risque infectieux lorsque l'accouchement ne survient pas spontanément dans un délai rapide, il faut alors mettre en balance les risques de la thérapeutique destinés à hâter l'accouchement avec ceux de l'expectative. La conduite à tenir sera envisagée suivant un ordre chronologique en étudiant successivement pendant la grossesse et au cour de l'accouchement et sera envisagée enfin la conduite à tenir chez le nouveaux né.

1. Conduite à tenir pendant la grossesse

Deux problèmes doivent être discutés en premier lieu :

Ø L'hospitalisation de la patiente et l'antibiothérapie.

- L'hospitalisation : l'osque le diagnostic de RPM est certain, la plupart des auteurs sont d'accord pour hospitaliser la patiente jusqu'à l'accouchement à la cour de celle-ci, seront effectuées régulièrement des investigations maternelles (le dosage de la CRP, l'hémoculture, l'examen bactériologique du L.A, la VS et le globule blanc) et foetales (la surveillance du rythme cardiaque).

- L'antibiothérapie : il faut distinguer deux types d'antibiothérapies : l'antibiothérapie préventive et curative, en cas d'infection amniotique.

a) Antibiothérapie préventive : elle est généralement systématique si quelques auteurs avaient proposés l'antibiothérapie préventive systématique par voie générale dès la survenue d'une RPM (ROUVILLOIS J.L), d'autres actuellement, la proscrivent (CREPING, GUNNG).cette dernière attitude est logique en raison de l'activité anti bactérienne du liquide amniotique d'autre par, étant donné la richesse de la flore génitale, une antibiothérapie systématique risquerait de sélectionner des souches résistantes.

b) L'antibiothérapie curative en cas d'infection amniotique. L'hospitalisation de la patiente permet une surveillance clinique et biologique minutieuse ; prise de la température plusieurs fois par jour, examen bactériologique de l'écoulement cervical et des urines en cas de fièvre au moins une fois par semaine à titre systématique, l'hémoculture.

Ces différents examens permettent d'identifier les germes en cause et d'effectuer un antibiogramme. Les germes les plus souvent rencontrés sont :

- les antéro bactéries (klebsiella, Escherichia coli) :

- les streptocoques : surtout du groupe B :

- Les staphylocoques ;

- Certaines aérobies.

En entendant le retour de l'examen bactériologique, on mettra en route un traitement en large spectre suivant la gravite de l'état infecté. Par contre, les germes anaérobiques sont plus difficiles en mettre en culture et à isoler, en plus le délai pour obtenir l'antibiogramme est assez long.

En cas d'infection générale grave cliniquement exprimée, un traitement doit être entrepris dès que les prélèvements sont effectués en utilisant un produit actif sur les anaérobies avec une posologie suffisante ;

Parmi ceux-ci on peut citer :

§ La pénicilline G (perfusion de 20 a 40 millions d'unités par jour) ;

§ La clindamycine (dalacin IV 300mg toutes les 6 heures) ;

§ Le métronidasole per os, 250mg à 750mg toutes les 8 heures. Ces produits peuvent également être administrés par perfusion 3x 500mg.

Conduite à tenir en fonction de l'âge gestationnel.

On distingue trois périodes :

v Avant 34 semaines,

v Entre 34 et 37 semaines

v Apres 37 semaines

A. Prise en charge des RPM avant 34 S.A.

Les prises en charge dépendent surtout de l'âge gestationnel au moment de la rupture des membranes.

1. Prise en charge des RPM avant 24 SA

Figure : arbre décisionnel RPM avant 24S.A d'après P.Audra

Les chances de survie sont très faibles si la naissance a lieu pendant cette période.Deux attitudes sont discutées en fonction des données cliniques et échographiques ; l'interruption de grossesse : si une chorioamniotite survient pendant cette période ou si l'on diagnostique à l'échographie foetale un oligoamnios voire un anamnios, un retard de croissance intra-utérin ou une malformation, cette option est discutée. On privilégie avant tout la santé maternelle. L'attitude expectative en espérant atteindre le seuil de viabilité mais avec les risques liés à la grande prématurité. On recherche des signes cliniques et biologiques infectieux. Un bilan infectieux est prélevé régulièrement.

Il comprend un prélèvement vaginal, un examen cytobactériologique des urines (ECBU), une numération formule sanguine (NFS) et un dosage de la protéine C réactive (CRP). On surveille régulièrement à l'échographie la croissance foetale ainsi que la quantité de liquide amniotique.

Une antibiothérapie est débutée et adaptée en fonction du prélèvement vaginal maison n'effectue ni tocolyse, ni corticothérapie.

2. Entre 24 et 34 SA :

· La tocolyse : le risque de morbidique et de mortalité néonatale lié à la prématurité est élevé et impose la tocolyse en contraction utérine. Ce traitement comporte néanmoins certains contres indications :

ü l'infection amniotique ;

ü la souffrance ;

ü les contre-indications maternelles aux substances bêtamimétiques (cardiopathies, hyper thyroïdien, etc.). Dans ce dernier cas, cependant le recours aux inhibiteurs de la synthèse en prostaglandines, (indométacine par exemple) peut être utile.

La corticothérapie préventive : l'emploi des corticoïdes pour prévenir le risque des maladies des membranes hyalines chez le nouveau-né est discutable en raison du risque infectieux.

Il semble toutefois justifié car si la RPM semble diminuer, pour certains, ce risque de maladie des membranes hyalines, elle ne le fait pas disparaitre, surtout dans le cas de grande prématurité.

Avant de prescrire une corticothérapie, il est bien impératif d'en respecter les contre-indications : infection patent, toxémie surajoutée, et la posologie de la corticothérapie tient compte de la dose et de la durée du travail.

Dose : 4 injections IM de 5mg de Bétaméthasone, sous forme de Betnesol Dépôt.

NB : En l'absence de signes infectieux ou de signe de toxémie, la prévention de la maladie des membranes hyalines par l'administration de Bétaméthasone sous couverture antibiotique semble logique.

B : Entre 34 et 37 semaines :

Certains auteurs proposent le déclenchement systématique du travail après 34 semaines ou dès que le poids foetal est estimé supérieur à 2000 grammes. Malheureusement à cette période les conditions physiologiques ne sont pas toujours favorables au déclenchement du travail d'accouchement et l'enfant est fragile. On n'entreprend ni tocolyse ni corticothérapie à cette période où le risque infectieux deviendrait alors plus important que le risque de prématurité. Il est donc proposé une attitude d'expectative en laissant débuter spontanément le travail d'accouchement. Il faut bien sûr, surveiller la patiente à l'hôpital pour pouvoir intervenir rapidement en cas de complication.

C : Après 37 semaines

Le déclenchement artificiel du travail doit être réalisé dans les 24 heures si les conditions cervicales sont favorables (score de BISHOP supérieur à 6). Si non, il faut attendre que les conditions cervicales de déclenchement soient améliorées. Toutefois, il faut éviter que le temps de latence se prolonge au-delà de 48 heures.

Conduire à tenir dans certains cas particuliers

Certaines circonstances particulières peuvent obliger à modifier le schéma chronologique ci-dessus ; ces circonstances sont détaillées ci-dessous.

Ø Présentation de siège : il faut appliquer le schéma chronologique ; tocolyse avant 34 semaines, expectative ensuite. Mais la tendance actuelle est de pratiquer une césarienne en cas d'accouchement par présentation de siège 35 semaines, sauf en cas d'infection amniotique. Après 35 semaines, si le bassin est normal, il faut attendre le déclenchement spontané du travail et de pratiquer l'accouchement par voie basse.

En cas de rétrécissement pelvien, une césarienne sera pratiquée immédiatement.

Ø Grossesse gémellaire : il faut appliquer le schéma habituel : Tocolyse et corticothérapie avant 34 semaines, expectative ensuite. Par contre, après 37 semaines, il semble préférable de poursuivre l'expectative plutôt que de vouloir déclencher artificiellement le travail après 48 heures de latence. Si le premier jumeau est en présentation du siège, on rapporte à la conduite à tenir dans le cas précédent.

Ø Utérus cicatriciel : le schéma chronologique s'applique très bien pour les deux premières périodes. Par contre, si l'on a choisi l'accouchent par voie basse après épreuve utérine, l'expectative jusqu'au début spontané du travail est préférable au déclenchement, même si le temps après 37 semaines dépasse 48 heures.

Ø Mort du foetus in utéro : le risque infectieux revient au premier plan puis que le risque de prématurité ne compte plus. Dans ce cas, le déclenchement du travail est à envisager le plus rapidement possible.

Conduite à tenir pendant le travail

La RPM, outre le déclenchement du travail entraine deux conséquences qui sont :

- Le risque de dystocie supplémentaire au cours du travail ;

- La fragilisation foetale (infection, suppression du rôle amortisseur du L.A) qui est d'autant plus marquée que l'enfant est plus prématurée.

Ceci impose une surveillance étroite d'accouchement avec un respect très strict de délai de l'accouchement normal.

CAS PARTICULIERS

o Grossesse avec cerclage du col ; enlever le fil

o Si grossesse gémellaire ; tocolyse avant 34 SA ;

o Si mort foetal in utéro ; déclencher le travail rapidement.

Les indications de la voie haute

Elles résultent en premier lieu de certaines circonstances obstétricales ; présentation transversale, procidence du cordon, procidence d'un membre, placenta prævia.

En ce qui concerne la présentation du siège, la conduite à tenir a été envisagée ci-dessus. En fin, la RPM fait souvent accélérer la décision obstétricale, car le travail prolongé augmente le risque infectieux.

Précautions particulières pendant le travail : il faut insister sur les précautions d'asepsie vaginale en cas d'examen vaginal et pour la mise en place de système de monitorage interne. Ce dernier n'est pas contre-indiqué en l'absence d'infection amniotique et permet de diriger le travail plus efficacement par un contrôle plus fiable de l'activité utérine

Conduite à tenir chez le nouveau-né

A sa naissance, l'enfant sera traité pour sa prématurité et pour une éventuelle infection.

Des prélèvements pour les examens bactériologiques seront toujours faits aux divers orifices : nez, oreilles, anus. Dans le même temps seront prélevés pour les examens histologiques et bactériologiques, les différents constituants ovulaires : placenta, cordon membranes, frottis extemporané, pour donner des renseignements immédiats en particuliers en cas de listériose.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus