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Protection sociale et croissance économique au Cameroun

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par Jean Colbert Awomo Ndongo
Université de Yaoundé II-Cameroun - D.E.A en Sciences Economiques 2008
  

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II-1-1 : Productivité du travail et cotisations sociales

La population active est la population en âge de travailler et qui dispose d'un emploi ou est au chômage. Au niveau microéconomique, il y a eu des progrès en termes d'emploi, mais le constat général est celui d'une précarisation croissante des emplois, malgré le signal flatteur de quelques indicateurs de croissance de la productivité. Ici on caractérise le niveau de

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productivité de la population (A) et l'évolution comparée de la productivité du travail et des cotisations sociales au Cameroun (B).

A : Caractérisation du niveau d'activité

La population active au Cameroun est estimée à 5749000 d'individus donc 77,5% de sexe masculin et 66,9% de sexe féminin (ECAM, 2001). Le taux d'activité est élevé dans la population et particulièrement celle résidant en milieu rural. La reprise économique amorcée en 1994 a contribué à augmenter le taux d'activité par la création des nouveaux emplois. Le taux de salarisation a également augmenté en faveur de la reprise économique. Le secteur informel demeure le principal pourvoyeur d'emploi avec près de 90,4% de la population active occupée. La population active camerounaise exerce aussi en grande partie dans l'agriculture en milieu rural. Elle est aussi caractérisée par la prééminence persistante d'une main d'oeuvre abondante mais mal formée. Selon les estimations, elle est insuffisamment instruite ou qualifiée : près de 40% des actif n'ont jamais été à l'école, 45% ont le niveau universitaire (DSCN, 2001).

Ce niveau de qualification, ainsi que diverses prestations de sécurité sociale influent sur les gains de productivités des entreprises.

B : Evolution de la productivité du travail et des cotisations sociales

L'évolution de la productivité du travail et des cotisations sociales se présente comme l'indique le tableau suivant :

Tableau 2.1 : Evolution de la productivité du travail et des cotisations sociales au Cameroun de 1993-2002.

Années

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

productivité du

travail (en milliers de FCFA)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Formel

2621,5

3890,9

3931,3

3080,7

3682,1

6164,8

6411,2

7699,0

6934,6

5081,6

Informel

547,2

545,6

546,7

559,0

551,4

524,5

523,8

517,5

512,3

497,9

Ensemble

877,8

961,0

1054,9

1054,9

1078,5

1125,2

1158,2

1201,3

1158,2

1158,2

Cotisations sociales

(en milliards de

50,93

47,98

56,08

78,54

62,72

88,90

96,62

68,58

74,26

75,68

FCFA)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : INS, Comptes nationaux du Cameroun, 2004.

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Sur toute la période et de façon générale, la productivité du travail évolue de façon constante et régulière. Elle se situe au dessus de 1000 milliers de FCFA par an et par tête de travailleur dés 1995. L'évolution de la productivité du travail dans les secteurs formel et informel permet de constater que le niveau de productivité du travail dans le secteur informel est resté en-deçà de 560 milliers de FCFA par travailleur et par an sur toute la période. L'ordre de grandeur de ce ratio dans le secteur formel excède 2621 milliers de FCFA est a presque doublé en 1998. Ceci peut s'expliquer par le fait que les employés de ce secteur jouissent d'une bonne couverture sociale et sont donc incités à plus de productivité.

Les cotisations sociales ont connues une évolution galopante, mais atteignent leur plus haut niveau en 1999 où elle se situe à 96,62 milliards de FCFA, puis une baisse se situant presque autour de la moyenne durant la période. L'étude graphique permet de prolonger l'analyse de l'incidence de la protection sociale sur la productivité du travail.

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