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Protection sociale et croissance économique au Cameroun

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par Jean Colbert Awomo Ndongo
Université de Yaoundé II-Cameroun - D.E.A en Sciences Economiques 2008
  

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II-2 : Effets indirects de la protection sociale sur la croissance

Certaines études ont montré que la protection sociale pouvait avoir une incidence sur la croissance à travers son impact sur la fiscalité (II-2-1) et sur la redistribution des revenus (II-2-2).

II-2-1 : Protection sociale, Fiscalité et Croissance.

Un certain nombre d'auteurs ont montré empiriquement que le financement des dépenses de protection sociales entraînait un alourdissement des prélèvements obligatoires (A) et qu'il était difficile de dissocier les effets des dépenses sociales des effets de la fiscalité sur la croissance (B).

A : les dépenses publiques de protection sociale comme cause de l'alourdissement de la fiscalité : impact négatif sur la croissance

Arjona, Ladaique et Pearson (2002), trouvent des résultats qui portent à penser que la protection sociale a une incidence modérée sur le PIB à long terme. Les élasticités partielles montrent que si les dépenses passaient d'environ 18.5 % du PIB (ce qui correspond à la moyenne arithmétique sur toute la période considérée) à 19.5 % du PIB, le PIB se trouverait réduit à long terme de 0.7 %, car il faut plusieurs années pour que l'effet sur le PIB d'une hausse d'un point de pourcentage des dépenses se fasse pleinement sentir. Cet effet est à comparer à celui d'autres variables sur le PIB : une augmentation de l'investissement de 1 % du PIB accroîtrait le PIB de 1.3 %. L'une des façons qu'ils interprètent ces résultats est de dire que l'effet sur la croissance ne résulte pas de la protection sociale en soi, mais de la fiscalité. Autrement dit, à mesure que les dépenses de protection sociale augmentent, la fiscalité s'alourdit, et c'est la fiscalité qui ralentit la croissance et non les dépenses sociales. Un certain nombre d'études ont été consacrées aux effets de la fiscalité sur la croissance.

En règle générale, leurs auteurs ont constaté que le rapport des prélèvements fiscaux au PIB a une incidence négative sur la production - plus la pression fiscale est forte, moins il y a de croissance (voir par exemple Bassanini et al. 2001), étant entendu que le niveau initial des impôts et la façon dont ils sont prélevés jouent dans chaque cas particulier.

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B : l'indissociabilité de l'effet de la fiscalité de l'effet des dépenses sociales sur la croissance

Dans une optique de marché, une analyse des effets de la protection sociale sur la croissance permet de constater que celle-ci peut ne pas avoir des effets sur la fiscalité car dérivant de la solidarité des organisations non gouvernementale. Cependant, même si les dépenses sociales étaient sans effet sur la production, alors que le financement desdites dépenses sociales réduirait la croissance, il serait néanmoins normal de penser que les dépenses sociales sont la cause de l'alourdissement de la fiscalité et du ralentissement de la croissance, puisque l'augmentation des dépenses sociales explique l'essentiel (voire la totalité) de l'alourdissement de la pression fiscale dans les pays de l'OCDE depuis le milieu des années 1960. En d'autres termes, il est tout aussi probable que les études qui constatent un effet de la fiscalité sur la croissance observent en fait un effet des dépenses de protection sociale que le contraire - étant donné qu'il est impossible d'avoir des dépenses de protection sociale sans escompter un alourdissement de la fiscalité, immédiat ou ultérieur, il n'est pas véritablement possible de dissocier l'effet de la fiscalité de l'effet des dépenses sociales.

Ainsi, le fait d'inclure une mesure de la pression fiscale dans l'équation ne modifie pas le coefficient des dépenses sociales ; en outre, le coefficient de la pression fiscale n'est pas significatif (Ajona, al., 2001). Ce qui prime dans ces analyses ce sont les coûts croissants de la protection sociale en proportion du P11B. L'indicateur mis en avant est le taux de prélèvements obligatoires qui mesure le rapport entre les impôts et les cotisations sociales/ P11B. Toute hausse des dépenses de santé plus rapide que la croissance économique entraîne, toute chose égale par ailleurs, une augmentation du taux de Prélèvements Obligatoires (PO). Toutefois la redistribution des revenus occupe une place importante dans les activités relevant de la protection sociale si l'on considère la définition traditionnelle de la protection sociale ou de l'Etat- providence (voir Barr, 1998).

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