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Protection sociale et croissance économique au Cameroun

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par Jean Colbert Awomo Ndongo
Université de Yaoundé II-Cameroun - D.E.A en Sciences Economiques 2008
  

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I-2 : Méthode empirique

On procédera à une présentation du modèle de croissance qui sera utilisé dans cette étude (I-2-1) d'une part, et la présentation des variables et les sources de données (I-2-2) d'autre part.

I-2-1 : Modèle de croissance et ses spécifications

L'étude empirique de l'incidence de la protection sociale conduit à l'utilisation d'un modèle de croissance.

A : Modèle de croissance de Solow augmenté

Bien que les théories qui sous-tendent les tentatives visant à tester empiriquement les liens entre la protection sociale et la croissance soient parfois complexes, dans la pratique, pour effectuer une estimation il s'agit presque toujours de prendre un modèle des causes de la croissance et d'y ajouter des mesures de protection sociale.

La démarche empirique suivie pour tester la deuxième hypothèse s'inscrit dans la droite ligne de cette tradition : elle prend un modèle de croissance et s'efforce de déterminer si l'évolution

des dépenses publiques de protection sociale pourrait expliquer certains points qui ne trouvent pas de réponses dans le modèle de base.

La plupart des analyses des causes de la croissance s'appuyaient autrefois sur le modèle empirique proposé par Solow (1956) et Swan (1956) qui reposait sur une fonction de production de rendements d'échelle constants avec deux intrants : la travail et le capital. Plus récemment, Mankiw, Romer et Weil (1992) ont ajouté à ce modèle le capital humain comme troisième facteur de production. Leur modèle (MRW) sert désormais de référence dans la majorité des études empiriques des déterminants de la croissance ( Bassanini et Scarpetta (2002) ; Arjona et al. (2002) ; Kobou (2002)), la croissance du PIB rapporté à la population d'âge actif étant modélisée en fonction de ce qui suit :

· L'investissement dans le capital physique ;

· Le taux de croissance de la population d'âge actif ;

· Le stock de capital humain ;

· Le revenu en début de période (plus un pays est pauvre plus il est probable que sa croissance sera rapide, puisque les pays pauvres peuvent copier les technologies des pays plus riches sans avoir à mettre au point eux-mêmes de nouvelles techniques. Cette variable s'appelle « effet de rattrapage »).

La spécification du modèle de MRW donne la forme suivante :

lny(t) - lny(0)

- ø t ) ln (0) (1 ) ln (0) (1

ø t

+ - e -

e y A + ã t + - e

- ø t )

1 -á-â

-(1 -

á

)

ln(

sk

+

(1

)

ä

n

ln(

+ ã +

73

â á + â

t

e ln( ) (1 )

- ø ø t

- ) s - - e -

-á-â

h

1 - á - â 1

sk et sh représentent respectivement la proportion du produit dans le capital physique et le

capital humain ;

ø représente le taux de convergence.

Ce modèle ressemble à celui de Solow car il postule que les rendements d'échelle sont constants. Il est toutefois différent du modèle de Solow, car il implique que des changements modérés dans la quantité des ressources consacrées à l'accumulation du capital physique et du capital humain entraînent de fortes variations dans la production par tête.

Appliqué aux données en coupe transversales, ce modèle permet de saisir les différences de croissance entre pays (Barro (1991) ; Sala-I-Martin (1997)). Cependant, il résulte une perte d'information ; tout au moins par rapport à la dimension temporelle des données, puisque les valeurs utilisées sont obtenues à partir des moyennes des indicateurs sur

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une période étudiée. Ce qui signifie concrètement qu'il y a omission des variables du modèle qui dés lors, souffre d'un biais d'omission des variables et, dans certains cas, d'un biais d'endogénéité : certaines variables explicatives prises en compte peuvent être également des variables endogènes.

B : Equation à estimer

Dans la mesure où le modèle de croissance MRW est le modèle le plus communément employé dans les études empiriques sur la croissance, c'est également celui qui a été retenu dans cette étude afin que les éventuelles différences entre les résultats présentés au chapitre précédent et ceux qui se dégagent de la majorité d'autres études ne puissent être imputées à la spécification du modèle utilisé. Toutefois, la présente étude emploie des séries chronologiques, à la différence de bon nombre d'autres études sur les liens entre protection sociale et croissance. Cela permet une meilleure précision des estimations.

Sous sa forme générale, l'équation à estimer s'écrit :

PIBR =f(C,P) (1)

Avec : PIBR = croissance du PIB réel

C = un panier de variables dites conventionnelles (le capital physique, le travail

et le capital humain).

P = un panier des variables liées à la politique économique et sociale (les

dépenses de protection sociale).

L'équation (1) peut se réécrire sous la forme (2) :

PIBR = f(HUM,PAC,DEPS,IVPR) , avec les signes suivants attendus :

(+) (+) ( ?) (+)

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote