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Protection sociale et croissance économique au Cameroun

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par Jean Colbert Awomo Ndongo
Université de Yaoundé II-Cameroun - D.E.A en Sciences Economiques 2008
  

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I-2-2 : Présentation des variables à estimer et sources de données

Une analyse économique des variables permet de comprendre l'effet de chacune d'elle sur la croissance.

A : Les variables

HUM le capital humain (cette variable est captée par le taux brut de scolarisation du primaire et du secondaire) : l'augmentation de la part de la population active ayant au moins un niveau de scolarisation secondaire est supposer influer positivement sur la croissance économique, conformément aux résultats obtenus par les principaux théoriciens de la

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croissance endogène (Lucas, 1988 ; Romer, 1990). En effet, une augmentation de la part scolarisée de la population active, participe au renforcement du capital humain, défini comme l'ensemble des facteurs incorporés à l'homme et qui permet d'accroître sa productivité (Logossah, 1994). A contrario, une augmentation de la part non scolarisée de la population active devrait influer négativement sur la croissance.

PAC (Population Active) mesurant la main d'oeuvre : la quantité de travail fournie dans une économie est proportionnelle à la population active. Cette dernière est supposée influer positivement sur la production, avec un effet de seuil, du fait des rendements marginaux décroissants.

DEPS (Dépenses publiques de Sécurité Sociale) mesurant l'effet de la protection sociale : du fait de la richesse et de la diversité des résultats empiriques relatifs à l'impact de la protection sociale sur la croissance, il parait difficile de se prononcer sur le signe attendu d'une telle relation dans le cas du Cameroun.

IVPR (Investissement Privé réel) représentant le capital physique : l'investissement privé est un facteur de croissance, tant pour l'école néoclassique que pour la théorie keynésienne. De plus, il est susceptible d'engendrer, conformément aux résultats récents des modèles de croissance endogène (Guellec et Ralle, 1997) des effets d'externalités. En effet, un investissement d'une entreprise permet à cette dernière d'accroître non seulement sa propre production, mais aussi celles des autres entreprises, du fait des externalités technologiques qu'il engendre. Des études empiriques relatives aux économies africaines (Ojo et Oshikoya (1995) ; Ghura et Hadjimichael (1996)), ont ainsi mis en évidence l'existence d'une relation positive entre l'investissement et la croissance du PIB par tête.

Il est difficile de spécifier la liste appropriée des régresseurs à inclure dans le modèle. D'un point de vue théorique, il est plausible d'affirmer que pratiquement toute variable qui a une incidence sur un aspect quelconque de l'activité économique a une incidence sur la croissance. Dans la pratique, il est nécessaire de sélectionner un nombre limité de régresseurs qui semble être les plus importants. Malheureusement, il n'est pas simple de déterminer quelles sont les variables les plus importantes puisqu'il est possible d'établir des corrélations entre la croissance et à peu prés n'importe quoi (voir Sala-i-Martin, 1997a et 1997b). En conséquence, il est difficile de justifier qu'il est préférable d'utiliser une spécification qui privilégie une série de problème de sous-détermination du modèle.

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B : Source de données

L'équation de la croissance est estimée sur la base de données annuelles couvrant la période 1975 à 2006. Le choix de cette période est le résultat d'un compromis entre les diverses phases de croissance de l'économie camerounaise et des séries chronologiques disponibles.

Les dépenses de sécurité sociale sont tirées de la base de données sur l'organisation financière de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale du Cameroun et confirmée par l'annuaire statistique de l'économie camerounaise de l'Institut National de la Statistique. Et celles relatives au taux brut de scolarisation du primaire et du secondaire sont issues de la base des données du Ministère de l'Eduction nationale (MINEDUC). Par ailleurs, les données relatives aux autres variables ont été fournies par les tables statistiques de la Banque mondiale (World Tables).

On peut donc avoir une certaine fiabilité à ces données, même s'il faut rappeler que la collecte des dépenses de sécurité sociale à la CNPS n'a pas été facile, à cause de la prudence et de la peur manifestée par la direction comptable de cette administration.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore