WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La mobilisation du personnel dans les entreprises en restructuration: l'experience PERENCO

( Télécharger le fichier original )
par Emmanuelle Estelle ZE AMOUGOU
ESSEC de Douala - DEPA (diplome d'études professionnelles approfondies) 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

C. Effets de la restructuration sur la gestion du personnel

La restructuration des entreprises entraine pour la plupart du temps des conséquences sur la gestion du personnel. Ces conséquences peuvent porter soit sur la qualité du climat social et la nécessité de l'implication de la DRH.

1. Une détérioration du climat social

La détérioration du climat social est due par la suppression des emplois et la refonte de l'organigramme organisationnel, une récurrence des pathologies liées au stress et un choc culturel.

1.1. La suppression des emplois et la refonte de l'organigramme

La question des suppressions d'emplois a été soulevée par Chevallier et Dure (10). Cette question semble simple, mais la réponse ne l'est pas. Elle suppose l'identification des logiques et mécanismes qui fondent les restructurations. Elle suppose de connaître les modèles qui les sous-tendent, leurs postulats, et la place qu'ils accordent aux ressources humaines. Résorber le sureffectif est la principale mission d'une restructuration. Il s'agit de mettre en accord les structures et des ressources humaines avec les besoins actuels et futurs. La définition du sureffectif et son chiffrage ne vont pas forcément de soi pour autant. Dire que le sureffectif est le personnel « en trop » est une évidence. Expliquer ce « en trop » par rapport à quoi, pour qui, ou à quel moment précis de la vie de l'entreprise est plus problématique. Pour Mallet, le sureffectif n'existe pas en tant que tel ; si son volume et sa nature (quantitatif et/ou qualitatif) dépendent de la situation de l'entreprise, il est à la fois l'expression de la représentation de la compétitivité et le résultat d'un processus de construction interne dans lequel interviennent plusieurs catégories d'acteurs. Il est donc le fruit d'une construction plus qu'une donnée objective a priori.

La restructuration est une opération de réorganisation de l'entreprise. Réorganiser l'entreprise, c'est modifier l'organisation des structures et du mode de fonctionnement. Cela se traduit par les lignes de communication officielles entre les personnes assurant ces emplois.Il est donc nécessaire de préciser que les facteurs stratégiques, les facteurs techniques et le milieu ambiant influent sur la structure organisationnelle. Il y'a donc un jeu de force dans la vie d'une entreprise. Car il ya une redistribution des responsabilitésdans l'entreprise.

1.2. La récurrence des pathologies liées au stress

Globalement, le stress résulte d'une situation de travail engendrant une tension difficilement supportable pour les individus. On retrouve généralement cinq grandes catégories de facteurs de stress professionnel :

· les facteurs liés à la tâche : c'est-à-dire au contenu même du travail à effectuer : charge de travail, pression temporelle, précision, qualité, vigilance, monotonie, etc.

· les facteurs liés à l'organisation du travail : absence de contrôle sur la répartition et la planification des tâches dans l'entreprise ; imprécision des missions confiées ; contradiction entre les exigences du poste ; inadaptation des horaires de travail aux rythmes biologiques ou à la vie sociale et familiale instabilité des contrats de travail, etc.

· les facteurs psychosociaux (liés aux relations de travail) : manque d'aide de la part des collègues et/ou des supérieurs hiérarchiques ; management peu participatif et/ou autoritaire.

· les facteurs liés à l'environnement physique et technique : nuisances physiques au poste de travail, mauvaise conception des lieux et/ou postes de travail, etc.

· les facteurs liés à l'environnement socio-économique de l'entreprise : surenchère à la compétitivité sur le plan national ou international ; incertitude sur l'avenir économique de l'entreprise, etc.

Les effets potentiels du stress sont multiples et connus. Ils se traduisent le plus souvent par des troubles psychiques et/ou physiques s'accompagnant de changement de comportement, de sentiments de vulnérabilité et d'insécurité, d'inattention et d'augmentation des risques d'accidents, l'absentéisme, etc. (Hemingway et al. 2003 ; Lee et al, 2003). Ainsi, dans une étude conduite auprès d'employés municipaux de Raisio (Finlande), Kivimâki et al., (2000) soulignent les effets des restructurations sur la santé des travailleurs, en montrant l'impact de ce changement sur l'augmentation d'absentéisme des travailleurs pour maladie (2,2 fois plus élevé qu'avant le changement) et sur l'augmentation de la prévalence et du tabagisme.

Schein (1990) affirme que l'état de stress provoqué par les opérations de fusions -acquisitions est souvent sous estimé par les responsables de ces dernières. Il identifie 3 niveaux de stress :

§ Le stress au niveau individuel est marqué par une vulnérabilité des individus telle que certains d'entre eux auront l'impression d'avoir été violés. La peur de perdre son emploi, son statut, voir son identité entraîne une sorte de psychose qui plonge chaque individu dans un pessimisme accru quant à l'issue finale de l'opération.

§ Le stress au niveau du groupe est surtout dû au fait que les membres des deux entreprises ne se connaissent pas, ce qui amène à des relations ambiguës évoluant sur des périodes très longues. Pour ce groupe dont l'entreprise est absorbée, c'est le sentiment de perdre sa culture, son système de valeur et ses repères, voire son identité, qui provoque le stress. En effet, l'identité étant une source majeur de stabilité, la sentir menacée risque de déclencher chez les membres de l'entreprise acquise des réactions violentes, pouvant parfois aller jusqu'au sabotage de l'opération. Ce sentiment de menace identitaire se nourrit souvent par la confusion entre les scénarii attendus et les scenarii reçus chez chaque individu et groupe.

§ Le stress au niveau managérial, uniquement les hauts responsables. Pour les initiateurs de l'opération le stress est causé par la peur de l'échec, renforcé par la peur de faire face aux réactions humaines évoquées.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"