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La mobilisation du personnel dans les entreprises en restructuration: l'experience PERENCO

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par Emmanuelle Estelle ZE AMOUGOU
ESSEC de Douala - DEPA (diplome d'études professionnelles approfondies) 2012
  

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2.2. Le DRH, garant de l'implication des personnes

Jacques Igalens et Alain Roger (2007) pense que le DRH est un agent de changement. Car pour eux, il conduit et pilote des projets de changement organisationnel voire de restructuration dans lesquels il doit veiller à l'implication des acteurs. L'implication est un concept multidimensionnel qui peut être discuté sous différents angles. Elle est liée à la motivation pour la réalisation des objectifs fixés. Suivant cette logique, la personne a besoin de percevoir une forme de retour sur investissement, comme par exemple une perspective de carrière.

De façon générale, l'implication organisationnelle se distingue de l'implication dans le travail. L'implication dans le travail exprime le degré d'identification d'une personne à son travail, en particulier l'importance de la valeur travail dans l'opinion globale que la personne se fait d'elle-même. L'implication organisationnelle peut être appréhendée à partir de trois grandes dimensions : la dimension affective (attachement de la personne à son organisation), la dimension calculée (qui fait référence au calcul rationnel d'un salarié anticipant les coûts éventuels de son départ de l'organisation) et la dimension normative (qui désigne les obligations ressenties par une personne vis-à-vis de son organisation).

L'enjeu pour le DRH agent de changement, est de répondre aux attentes de collaborateurs dont la loyauté ne se caractérise plus par leur ancienneté dans l'entreprise. Le DRH dispose d'un certain nombre de leviers d'actions, souvent très connu mais peu utilisés, parmi lesquels on peut citer :

· La réalisation d'enquêtes régulières de climat social auprès de ses collaborateurs,

· Le développement des systèmes de suggestions et de remontées des idées, car souvent les innovations les plus intéressantes sont générées par les collaborateurs eux-mêmes ;

· La mise en oeuvre d'évaluations de type 360° pour les managers, afin que les collaborateurs expriment leurs perceptions ;

· Mettre en place une politique orientée sur la responsabilité sociale de l'entreprise, levier qui peut être utile à l'interne comme à l'externe en distinguant l'entreprise de ses concurrents.

2.3. Le DRH, Responsable du management des conflits

L'intégration de deux organisations peut déboucher sur des conflits entre les partenaires dont les sources sont multiples : différence dans les styles de management, choc des cultures organisationnelles, systèmes de fonctionnement opposés. C'est généralement toujours la remise en cause d'intérêts personnels qui va provoquer de tels conflits. Deux types d'interventions vont permettre de mieux gérer ces situations de conflits : accorder un plus grand degré d'autonomie aux sociétés réunies dans le cadre d'une fusion, à l'acquis dans le cadre d'une acquisition, ce qui revient à réduire l'impact de l'intégration ; cette solution n'est pas toujours souhaitable, notamment lorsque des synergies opérationnelles sont recherchées par le biais de l'opération ; faciliter l'assimilation en développant un sentiment de tolérance entre les individus qui composent la nouvelle entité, notamment à l'aide d'actions de communication appropriées, et en augmentant les contacts entre les membres des deux sociétés. C'est le rôle des directeurs des ressources humaines et des directeurs de la communication. 

Cette dernière solution peut être mise en oeuvre grâce à des approches qui vont faciliter l'apprentissage interculturel et la gestion des conflits. Ces approches sont basées sur l'échange d'informations, la résolution des conflits intergroupes et le travail en équipes, techniques favorisant le rapprochement des unités ou des individus.

La réduction d'effectifs est parfois inévitable lors de la réunion des ressources humaines des deux partenaires. Les dirigeants doivent alors décider des moyens à mettre en oeuvre pour parvenir à ces licenciements sans créer de sentiments de révolte parmi les employés. Lorsque les fusions et les acquisitions sont accompagnées de vagues de licenciements, seules des négociations entre les différents partenaires sociaux vont permettre de mettre fin aux conflits. Cependant, c'est une solution qui s'avère souvent longue, coûteuse.

Peu de recherches se sont intéressées spécifiquement aux pratiques de réduction d'effectifs spécifiques à un contexte de fusion ou d'acquisition, et il semble qu'il y ait une grande diversité de pratiques, selon le niveau hiérarchique au sein duquel on souhaite réduire les effectifs. Dans la majorité des cas, la première étape est de précipiter les départs en retraite et de proposer des indemnités de licenciement intéressantes. Dans une seconde étape, il peut être décidé d'aider certains employés à se recycler grâce à des stages de formation, voire de les aider à créer leur propre entreprise. Ces actions ont un impact fort sur les employés qui sont amenés à partir, mais également sur ceux qui restent, et qui voient les moyens mis en oeuvre pour inciter leurs collègues à quitter l'entreprise. Ceci leur permet, par ailleurs, d'avoir un éclairage nouveau sur l'organisation à laquelle ils appartiennent désormais, et ainsi de mieux savoir à quoi s'attendre dans le futur.

Quel que soit le contexte, les responsables des ressources humaines vont devoir faire face à une certaine démobilisation du personnel qu'il va falloir gérer, de même qu'il faudra limiter au maximum les conflits qui pourraient émerger à différents niveaux. La négociation avec les instances représentatives du personnel est donc inévitable, même si elle ne permet pas de mettre un terme à tous les problèmes.

La littérature fait émerger une grande variété d'actions RH visant à faciliter le processus d'intégration post-fusion/acquisition. Cependant, leur efficacité reste à prouver, et dans de nombreux cas, elle est équivoque. Aucune intervention ne semble avoir d'applicabilité universelle car chaque opération est unique. Cependant, les effets de ces opérations sur les individus sont semblables, il est donc imaginable que certaines grandes lignes d'une organisation RH spécifique à un contexte de fusion ou d'acquisition puissent être mises en évidence.

Notre première section avait pour but de présenter ce qu'est la restructuration des entreprises et ses effets sur la gestion des salariés. Au terme de cette grande idée, nous constatons que la restructuration apporte des modifications sur le comportement des salariés et cela interpelle les dirigeants de l'entreprise. Nous pensons donc que la mobilisation du personnel peut être une option pour gérerla restructuration.

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