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La mobilisation du personnel dans les entreprises en restructuration: l'experience PERENCO

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par Emmanuelle Estelle ZE AMOUGOU
ESSEC de Douala - DEPA (diplome d'études professionnelles approfondies) 2012
  

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2.2. Le choc des cultures organisationnelles

La culture est définie par Maurice Godelier (1998) comme « l'ensemble des principes, des représentations et des valeurs partagées par les membres d'une même société et qui organisent leur façon d'agir sur leur environnement et sur eux-mêmes, pour organiser leurs rapports, c'est-à-dire la société ». De cette définition, il ressort que la culture peut être un outil de mobilisation au sein d'un groupe, d'une famille, ou d'une organisation. La culture résulte d'un processus collectif d'accumulation au cours de l'histoire. C'est un phénomène sociohistorique. Elle recouvre des objets matériels (techniques, pratiques, langages) et idéels (représentations, valeurs).Ce dernier point relève que ce sont les hommes qui produisent les idées pour créer la société dans laquelle ils vivent (Godelier, 1984).

La restructuration de PERENCO a suscité des clashs du au rapprochement des deux entités. Les employés relevaient beaucoup plus ce qui les distinguait des autres. On pouvait suivre des réactions du genre « avec TEPC nous ce n'était pas comme ça ; chez nous à PERENCO c'est notre empreinte dans la façon de faire ». Nous pouvons donc dire avec Marks et Mirvis (1997) que les salariés avaient tendance à exacerber les différences au lieu de se focaliser sur les similarités.

2.3. Les conflits de pouvoir

La confrontation des styles de management des deux entités risque également de poser quelques difficultés, notamment lorsque la loyauté et la confiance envers les nouveaux dirigeants n'est pas acquise, il peut alors apparaître chez les salariés des sentiments de méfiance et d'hostilité qui vont diminuer leurs degré d'engagement envers l'entreprise, et s'ils sont mal contrôlés, ils peuvent conduire à la généralisation d'un sentiment de pessimisme à l'intérieur de l'organisation.La compatibilité entre les styles de management est donc déterminante du niveau de performance de l'opération.

Cependant, les conflits de pouvoir ne concernent pas seulement la direction générale, mais aussi les directeurs de divisions, les directeurs de départements, chef de services et tous les cadres responsables qui doivent s'intégrer dans la nouvelle structure. Le choix entre les deux candidats potentiels est parfois, à l'origine même du conflit, en effet, les critères de choix qui sont retenus ne sont pas ceux utilisés de manière habituelle. Ainsi, il y a lieu d'utiliser les informations contenues dans les documents annuels d'évaluation des cadres intéressés, les décideurs cherchent d'abord à éliminer certain nombre de candidats potentiels.

 Ces sentiments conduisent à une série de conduites d'adaptation et les survivants auront tendances à être :

- conservateurs et rigides,

- Hésitants à s'engager dans un nouveau projet et à terminer celui sur lequel ils travaillent,

- Moins productifs,

- Moins motivés au travail et moins créatifs,

- Avides d'informations pour se protéger contrairement l'arbitraire et l'échec,

Ainsi, malgré le fait que les entreprises comptent beaucoup sur « les survivants », pour assurer la rentabilité de l'entreprise, ceux-ci sont laissés à eux-mêmes pour traverser les fortes émotions qui les déstabilisent. 

Ceci a des conséquences néfastes sur le climat social à l'intérieur de l'entreprise qui se détériore de plus en plus et sur sa « matière grise », du fait qu'elle perd ses compétences clés. Les « survivants » et les « victimes » d'une intégration subissent des évènements extrêmement stressant, ils doivent faire face à la perte de collègues et d'amis et avoir la capacité de démarrer une nouvelle vie tout en étant dépossédé de sa sécurité.

En conséquence, la séparation avec les membres de son organisation considérée comme une famille engendre un fort sentiment de séparation et de perte. L'intégration effective entre les deux organisations réussit à déchirer tous les systèmes de valeur.

Nous avons noté les relents d'hégémonie prônée par les anciens PERENCO. Ce qui était mal perçu par les anciens salariés de TEPC. L'ancien SG de TEPC a été rabattu au poste de conseiller après la fusion. L'ancien directeur adjoint des ressources humaines est devenu chef service administration du personnel.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery