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Gestion durable de la réserve de biosphère de Dimonika : contribution à  l'estimation de la quantité de carbone de la forêt modèle de Dimonika (république du Congo)

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par Bertrand Russel TSOUMOU
Ecole Postuniversitaire d'Aménagement et Gestion Intégrés des Forêts et Territoires Tropicaux (ERAIFT/UNESCO) - DESS (Diplôme d'Etude Supérieure Spécialisée 2014
  

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1.2. Relation biomasse ligneuse et stock de carbone

En écologie, la biomasse désigne la masse totale de matière vivante de toutes les espèces présente dans un milieu donné. En foresterie, la biomasse végétale se présente sous deux formes : biomasse épigée et biomasse hypogée. La biomasse épigée est la masse de parties aérienne (feuille, branches et tronc) des végétaux vivants ou morts alors que la biomasse hypogée est la masse végétale de la partie souterraine constituée des racines.

La biomasse permet d'estimer la quantité potentielle de carbone pouvant être libérée dans l'atmosphère sous forme de CO2 en cas de destruction de la surface forestière et la quantité de carbone pouvant être captée à travers les plantations ou la reforestation (Brown, 1997). Le calcul de la biomasse des arbres peut se faire par méthode destructive ou non destructrice- nécessitant alors l'utilisation des équations allométriques.

1.3. Unités de mesure de biomasse et des stocks de carbone (Carbon budget, 2010)6(*)

ü 1Gt (Giga de tonne) de C = 109 tonne de C

ü 1 tonne de bois sec = 0.5 tonne de carbone (GIEC, 2003)

ü 1 tonne de Carbone = 44/12 = 3, 67 tonne de CO2

ü 1 m3de bois =1t CO2 (#177; 0,3)

1.4. Analyse de la bibliographie

1.4.1. Changements climatiques, rôle prépondérant du dioxyde de carbone

Le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur le climat (IPCC, 2007) définit les changements climatiques comme : « tout changement climatique dans le temps. Qu'il provienne de la variabilité naturelle ou qu'il soit le résultat de l'activité humaine ». Les changements climatiques peuvent être perçu comme une variation statistiquement significative de l'état moyen du climat ou de sa variabilité, persistant pendant une période prolongée (généralement des décennies ou plus). Ils peuvent être dus à des processus internes naturels, ou à la persistance de variations anthropiques de la composition de l'atmosphère ou de l'utilisation des sols. Ils contribuent directement ou indirectement à l'altération de la composition de l'atmosphère mondiale qui vient s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée aux cours de périodes comparables (GIEC, 2007).

Depuis le milieu du 19ème siècle, qui correspond à l'avènement de l'époque industrielle au sein des sociétés occidentales, la concentration des gaz à effet de serre (GES) n'a cessé d'augmenter dans l'atmosphère terrestre (Brown, 2011)7(*). Certes, l'effet de serre est indispensable à la vie humaine en utilisant les rayons infrarouges émis par le soleil pour maintenir une température viable dans l'ensemble des écosystèmes, puisque sans ce processus la surface terrestre aurait une température moyenne inferieure de -35o par rapport a celle connue actuellement (GIEC, 2007).

Cependant, la consommation démesurée des ressources naturelles, dont les énergies fossiles, et la destruction des forêts ont provoquée la hausse alarmante des concentrations de GES, reconnus comme étant les responsables des changements climatiques actuels (Belé et al., 2011; Stephen, 2009). La température moyenne mondiale au cours du dernier siècle a déjà augmenté de 0.7oC tandis que les prévisions pour le siècle en cours indiquent une augmentation qui oscille entre 1.8 et 4oC (GIEC, 2007).

Les impacts actuels et anticipés se traduisent notamment par la hausse des niveaux de mers, l'augmentation exponentielle de la fréquence et de l'intensité des événements climatiques extrêmes tels les inondations, les cyclones ou encore les sécheresses (figure 1). Ces phénomènes menacent sérieusement la sécurité des populations humaines, mais également celle des biomes naturels.

Figure 1 : Projection pour 2050 des effets des changements climatiques. (Source: http://www.envirobf.org/energieclimat/423-le-changement-climatique.html?start=2)

Parmi les gaz à effet de serre, la communauté internationale s'intéresse particulièrement au dioxyde de carbone (CO2), car il constitue la première source d'émission de GES par les activités humaines. Il atteint la proportion de 77 % de tous les GES ; cela représente un rejet annuel avoisinant les 50 milliards de tonnes de carbones (Proforest, 2011; Stephen, 2009). Sa concentration n'a jamais été aussi forte depuis 650 000 ans. Face à cette situation, le GIEC (2007) affirme que, entrevoir un réchauffement au cours du 21ème siècle en deçà de 2 °C, il faudrait que l'humanité s'emploie à stabiliser les concentrations du CO2 autour des 450 parts par millions (ppm). La concentration actuelle se rapproche des 385 ppm (GIEC, 2007).

Si la déforestation contribue fortement aux émissions anthropiques de GES, les écosystèmes terrestres en général, et les écosystèmes forestiers en particulier, jouent un rôle primordial dans l'équilibre du climat et le cycle de carbone au travers de l'absorption de grandes quantités de CO2 grâce à la photosynthèse (IISD, 2011, Chenost et al, 2010).

* 6 « Carbon budget, 2010 cité par Tayo, 2014 »

* 7 « Brown, 2011 cité par Saunier, 2012 »

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