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Pension de retraite et conditions socioéconomiques des retraités de la SNCC Lubumbashi

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par Patrick ABAMANI
Université de Lubumbashi - Graduat 2015
  

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III.4. INTERPRETATION DU RESULTAT

Après avoir calculé quelques paramètres statistiques(de position et de dispersion) qui semblent moins explicatifs, nous nous référons à présent aux auteurs évoqués au deuxième chapitre de ce travail afin de confronter le résultat du terrain aux théories et de rendre aussi ce résultatcompréhensible par tous au lieu de le laisser uniquement au profit des staticiens ; ensuite nous allons nous refaire aussi aux chercheurs que nous avons mentionné à l'état de la question comme étant prédécesseurs dans sur ce sujet.

Comme énoncer à l'introduction, notre démarche sera déductive(nous partirons des théories admises universellement pour expliquer le phénomène observé).

Avec l'hypothèse de cycle de vie de F. MODIGLIANI, nous avons admis que la retraite est une période au cours de laquelle le revenu est faible, avec notre champs d'investigation, cela s'observe avec le tableau 10 qui montre la satisfaction du salaire pendant la vie active ; dans ce tableau nous observons que 72% des retraités étaient satisfaits de leurs salaires.

Le revenu étant victime d'une période active et de la retraite, nous avons constaté à travers le tableau 12 que seulement 15% des retraités sont satisfaits de leur pension de retraite. Ainsi la majeure partie des retraités assiste à une baisse de leur revenu à la retraite, ce qui est normal au sens de MODIGLIANI.

Comme la pension de retraite constitue la source principale du revenu des retraités, les conditions de vie précaires de ces retraités en dépendent.

En observant le tableau 15, nous nous rendons compte que seule la pension de retraite n'arrive pas à couvrir la consommation avec seulement 34% des retraités satisfaits de leurs situations alimentaires hors que le graphique 1 de ce travail que nous avons emprunté chez MODIGLIANI, il est montré que la désépargne a comme objectif principal de permettre au retraité de maintenir le niveau de sa consommation vu qu'à la vieillesse il est supposé n'avoir pas de revenu suffisant pour investir. Ceci devient anormal au sens de MODIGLIANI.

Toutefois, pour palier à cette insuffisance et pour rejoindre la théorie de l'auteur cité, nous avons constaté que 79% des retraités de la SNCC ont des sources secondaires, comme nous le montre le tableau 13, afin de chercher la façon d'améliorer leurs consommations ; ce qui marche mieux dans la mesure où il n'y a que 28% dont 21% sans sources secondaires demeurent insatisfaits de leurs situations alimentaires (tableau 15).

En rapport avec la théorie du bien-être de PARETO, nous avons admis que l'équilibre est établi que lorsqu'il devient impossible d'augmenter le niveau de satisfaction d'un groupe sans diminuer celui d'un autre groupe. Sur terrain nous avons constaté que l'équilibren'est pas encore établi au sens de PARETO vu qu'avec le graphique 2, nous observons que la pension de retraite connait une évolution de 28372,5FC en moyenne en 2008 et de 130000FC au 1er trimestre 2015 ; ce qui prouve qu'il est encore possible d'augmenter cette pension de retraite minimal pour améliorer les conditions socio-économiques des retraités.

Avec l'idée de l'allocation équitable des ressources de PARETO, ce dernier a admis que « les individus étant différents avec les préférences divergentes, il est difficile de repartir de manière équitable les ressources »37(*)

Ceci se vérifie que pour les individus appartenant à des groupes différents, avec des préférencesdifférentes. Cependant nous avons constaté cela aux retraités, la différence des pensions de retraite étant au niveau des cotisations sociales ;la différence de revenu étant au niveau des sources secondaires du revenu et du niveau de la pension de retraite.

Dans cette logique nous soutenons PARETO dans la mesure où les retraités ne peuvent jamais recevoir de manière équitable les ressources (pension de retraite) tant que les cotisations sociales sont différentes et même si les cotisations leur donnaient droit à une pension de retraite équitable, les sources secondaires de leur revenu les départageront.

A la lumière de ces deux auteurs, nous pouvons réaliser que le faible niveau de la pension de retraite des retraités est une situation normale ; cependant le fait de ne pas couvrir l'alimentation devient anormal dans la mesure où c'est sous-entendu qu'ils ne vivent que de ça.

Pour relever cette faille, les efforts du gouvernement sont encours vu que c'est possible d'élever encore le niveau de la pension de retraite minimale tant que l'équilibresocial n'est pas encore atteint.

Le tableau 16 est une preuve de l'incapacité de l'INSS à allouer de manière régulière la pension de retraite avec un taux insignifiant de 52% des retraités qui reçoivent régulièrement leur pension ; ce qui valide la 2e hypothèse.

Les hypothèses 1&3 sont également vraisemblables au sens de K.POPER.

Tout d'abord parce que nous avons réalisé sur terrain que l'insuffisance de la pension de retraite est à la base des conditions de vie précaires des retraités de la SNCC avec seulement 4% des retraités ayant une pensionélevée, 48% une pension moyenne et 48% autre une pension faible. C'est justement cette insuffisance qui pousse 79% des retraités à posséder une source secondaire pour essayer d'améliorer les conditions de vie.

Ensuite la 3e hypothèse est valable vu qu'actuellementla SNCC est dans l'incapacité d'assurer le paiement continu de ses fonctionnaires, ce qui fait que ces derniers soient dans des véritables difficultés de cotiser à l'INSS. Hors sans cotisation pendant la vie active, la pension de retraite à la retraite n'est pas garantie. Ainsi la majeure partie des nouveaux retraités cotisaient avec beaucoup des peines et d'autres ne le faisaient même pas.

Comment voulez-vous qu'une personne impayée puisse s'acquitter de l'obligation de l'INSS ? Disent-ils c'est-à-dire les employés de la SNCC ne bénéficient plus de leur salaire comme auparavant et si la situation de la SNCC ne change pas, les conditions de vie de ses retraités seront encore pire qu'aujourd'hui.

Ces résultats concordent également avec ceux de nos prédécesseurs. Dans le mémoire de DEA d'Ibrahima DIAGABATE, il a accusé le retard dans le payement de la pension de retraite qui est expliqué par le dysfonctionnement économique d'une part et organisationnel d'autre part. Du point de vue économique, il a trouvé que les acteurs sociaux retraités sont nombreux par rapport aux actifs cotisants et du point de vue organisationnel il a trouvé que l'administration est lente. De notre part, nous avons également trouvé que les retraités de la SNCC sont nombreux que ceux qui cotisent mais au final tous réclament les pensions. Ce qui plonge l'INSS dans des déficits économiques entrainant ainsi des irrégularités dans le payement. Par rapport à la thèse d'Arnaud Kevin DAYORO, le résultat reste identique du point de vue souffrance des retraités, difficultés économiques et de reconnaissance dans la société. Quant à Dominique Vollet et Véronique ROUSSEL, ils ont trouvé que 40% des retraités de Bourganeuf se lancent dans les travaux tertiaires pour la survie dans la mesure où ils ne perçoivent pas de pension de retraite suffisante ni de manière régulière. Dans notre cas, nous avons trouvé que 79% des retraités font recours à des sources secondaires de revenu (petit commerce, l'épouse ou époux) pour palier à l'insuffisance de la pension de retraite et à son irrégularité.

Nous pouvons retenir que dans tous les travaux que nous avons lus en rapport avec la vie des retraités et même notre propre recherche ne révèle que la misère des retraités. Jusqu'aux prochaines recherches pouvant être effectuées par d'autres chercheurs en rapport avec ce thème, celles qui existent jusque-là, lancent un appel aux dirigeants des institutions de retraite à prendre leurs responsabilités pour améliorer leurs administrations et leurs économies en cherchant les bailleurs de fonds pouvant les accorder les financements.

* 37 Op.cit.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius