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Les aspects socio-juridiques de la prise en charge des refugiés: cas des refugiés maliens

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par Saïdou KABORE
Ecole nationale d'administration et de magistrature - Administrateurs civils 2014
  

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CHAPITRE II: LES INSUFFISANCES ET LES PERSPECTIVES A LA PRISE EN CHARGE DES REFUGIES MALIENS

La protection et l'assistance aux réfugiés maliens, malgré les efforts des différents acteurs, présente certainement (section I) des insuffisances auxquelles nous nous proposons de relever les perspectives (section II).

Section I: Les insuffisances à la protection et à l'assistance des réfugiés maliens

Plusieurs difficultés limitent la prise en charge efficace des réfugiés maliens sur notre territoire.

Paragraphe I: Les limites à la protection

L'installation des réfugiés dans des zones non conventionnelles est la première difficulté à leur protection. En effet, certains réfugiés restent en dehors des camps et souvent à moins de cinquante (50) kilomètres de la frontière malienne comme l'interdit le H.C.R. avec le risque sécuritaire que cela représente pour eux. A titre illustratif, certains réfugiés se sont regroupés dans des zones désertiques de la région de Dori difficile d'accès et très proche de la frontière malienne, ce qui soulèvent d'énormes problèmes à leur protection mais également de leur prise en charge par les acteurs humanitaires.

Pour ceux parmi les réfugiés qui ont apporté leurs bétails avec eux dans les camps, il se pose le problème de la gestion de ce bétail et les éventuels conflits qui peuvent éclater entre leurs propriétaires et les agriculteurs locaux d'une part et les éleveurs locaux d'autre part. En effet, selon une étude menée par vétérinaire sans frontière dans le camp de réfugiés de Damba, il y a trois animaux pour chaque personne présente dans le camp, ce qui affecte les populations locales et l'environnement82(*).

Une autre difficulté à la protection des réfugiés maliens qui peut choquer plus d'un à ce XXIème siècle, est la question des minorités Touaregs noirs (Bella83(*)). En effet la communauté touarègue n'est pas homogène et obéit à un système de castes dans lequel on distingue les nobles, des semi-libres et des esclaves. Ce système de caste veut que les Touaregs noirs soient des esclaves des Touaregs blancs. Cela crée un climat de suspicion et de défiance dans les camps qui peuvent mettre à mal la protection des réfugiés maliens. Dans le même ordre d'idée, des tensions culturelles peuvent également apparaître du fait d'une méconnaissance voire d'une incompréhension des confessions et croyances présentes dans les camps.

La question des véhicules non immatriculés que certains réfugiés apportent avec eux dans leur exil au Burkina Faso peut causer beaucoup de difficultés de protection. Par exemple en cas d'accident le réfugié peut voir sa protection mise en mal et des difficultés du droit applicable au cas d'espèce peuvent surgir parce que la question n'est pas encadrée.

* 82 Selon cette étude menée par Vétérinaires Sans Frontières dans le camp de Damba, plus de 2700 réfugiés ont environ 4100 animaux au sein du camp, et presque 4000 animaux de plus dans les alentours. Notes d'une rencontre de coordination du HCR, Ouagadougou, 23 novembre 2012.

* 83 Le terme Bella est un doit être utilisé avec prudence car les Touaregs ne se reconnaissent pas en cette dénomination.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery