WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les fondements de l'émergence économique de la République Démocratique du Congo : défis et perspectives.

( Télécharger le fichier original )
par Merseign LUZONZO
Université Catholique du Congo - Licence 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2.1.7 Le faible taux de desserte en énergie

L'émergence est un phénomène qui requiert une utilisation importante d'énergie, car indispensable pour faire fonctionner les centres de production. En RDC, l'énergie électrique, qui devrait pourtant être une formalité en plein XXIème siècle, est une denrée rare. On estime le taux de desserte en énergie électrique à moins de 15% dans le pays. Autant dire que la majeure partie du pays ne bénéficie pas convenablement de cette énergie, pourtant indispensable pour la production de richesses. On voit bien que c'est une des conséquences directes des incapacités constatées dans la gestion des entités chargées de la production d'énergie. Comment lancer des projets d'industrialisation sans amélioration au niveau des sources d'énergie ? Le manque d'électricité augmente les coûts d'exploitation des entreprises dans le pays, car pour pallier l'absence d'énergie électrique, il faut se munir des groupes électrogènes coûteux. Pour tenter de résoudre ce problème, la SNEL a donné la possibilité aux entreprises de se raccorder à des cabines de courant privées. Mais il est évident que ce n'est pas une mesure qui va résoudre le problème sur le long terme. Il s'agit donc d'un obstacle de taille sur la route de l'émergence, et un défi très important à relever par le gouvernement de la RDC. Les pays aujourd'hui émergents utilisent, gèrent et exportent même de grandes quantités d'énergie (Chine).

Nous proposons le développement de nouvelles formes d'énergie pour accompagner l'énergie hydroélectrique, car la construction des centrales électriques pour la production de courant et le raccordement de tout le pays sont des opérations coûteuses en temps et en argent. Le développement de l'énergie photovoltaïque, de l'énergie éolienne, pourrait être confié aux technopoles qui étudieraient les modalités d'utilisation de ces formes d'énergies pour le bien de tous.

3.2.1.8 La prééminence du secteur informel dans les activités économiques du pays

Les activités économiques en RDC sont à 80% informelles. Le secteur informel occupe plus de 80% de la population active, le chômage étant extrêmement élevé, se réfugier dans la tenue d'activités informelles de subsistance apparaît comme la seule réponse au dénuement économique provoqué par la situation de chômeur. Le secteur informel emploie donc le plus de congolais, et comporte un grand nombre d'activités économiques non connues de l'Etat, non comptabilisées dans les comptes de l'Etat, du fait justement de leur illégalité. Bien que le secteur soit reconnu comme n'étant pourvoyeur que de revenus de subsistance, donc faibles, il y a des activités qui peuvent se révéler tout aussi fructueuses sinon même plus que les activités du secteur formel. Ce qui pose le problème de la fiscalisation du secteur informel. Les entreprises du secteur formel se plaignent d'une concurrence déloyale, car les entités économiques oeuvrant de façon informelle ne paient ni taxes ni impôts, ont donc des coûts de production moins élevés. En tant qu'entités économiques, réalisant leurs activités sur le sol congolais, elles devraient être soumises à une imposition. Mais au regard de la précarité ambiante, l'Etat laisse faire. Cependant, ces productions informelles, si elles étaient prises en compte, amélioreraient significativement le niveau de production du pays. Leur importance dans la création des richesses et la distribution des revenus en RDC n'est pas à négliger, d'où la nécessité de leur prise en compte par l'Etat.

Les entreprises informelles étant des activités de subsistance pour la plupart, il serait difficile de les imposer comme des activités formelles. Néanmoins, il faut trouver un moyen pour l'Etat d'en tirer quelque chose vu leur nombre et leur importance. Quelques tentatives ont été lancées dans certains marchés de la ville de Kinshasa, comme le paiement par les agents économiques d'une somme de 50.000 FC par an, montant qui a été considéré comme trop élevé par les agents économiques informels. Une réflexion s'impose à ce niveau, car un secteur informel trop fort et incontrôlé, c'est des ressources en moins pour l'Etat congolais qui a terriblement besoin de moyens financiers pour accompagner toutes les réformes précédent l'émergence.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille