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Gestion du risque opérationnel par le contrôle interne au sein du secteur bancaire: cas de la société générale de Mauritanie

( Télécharger le fichier original )
par Oumar Sileye Diallo
Ehesicom - Master en audit et contrôle de gestion 2015
  

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2. Les limites de la règlementation baloise

Il est constant que les banques reconnaissent unanimement qu'il est indispensable de renforcer les mesures préventives et plus particulièrement en matière d'exigences en capital, qu'il y'a lieu de revoir au niveau du montant exigé de l'instauration du ratio levier sources de mécontentement.

Aujourd'hui avec Bale 3, les banques considèrent que la règlementation imposant de trop lourds contrôles aura un impact direct sur le système financier économique mais aussi de manière pragmatique sur le nombre et le cout du crédit.

De ce contexte, le contrôle interne risque d'être non efficace et rejoint la limite évoquée précédemment sur les résistances au changement.

Les banques pensent à juste titre que les investisseurs vont se désintéresser de leurs services en raison de la diminution de la distribution des dividendes nécessaire à l'augmentation du niveau de fonds propres.

Il faudra attendre 2018 pour pouvoir faire un point sur l'évaluation du ratio bale 3 et envisager son impact sur la rentabilité des banques.

3. Une réponse à ces limites

Le contexte réglementaire relatif aux contrôles s'est considérablement modifié ces dernières années, du fait de l'augmentation de pertes liées aux risques opérationnels. L'arrêté du 4 novembre 2014 est venu remplacer le règlement du comité de la réglementation bancaire n°97/02 du 21 février1997.

A cet effet, l'article 14 a pour objectif « d'assurer une stricte indépendance entre, d'une part, les unités chargées de l'engagement des opérations et, d'autre part, les unités chargées de leur validation, notamment comptable, de leur règlement ainsi que du suivi des diligences liées aux missions de la fonction de gestion des risques ». Cette indépendance est assurée par un rattachement hiérarchique différent de ces unités jusqu'à un niveau suffisamment élevé ou par une organisation qui garantit une séparation claire des fonctions ou encore par des procédures, éventuellement informatiques, conçues dans ce but et dont l'entreprise est en mesure de justifier l'adéquation.

Cet arrêté fait bien référence à la fraude perpétrée par l'Affaire Kerviel suite à une mauvaise séparation des pouvoirs.

Cette législation permet ainsi de fixer un cadre de référence stricte afin que cette dernière ne se reproduise plus.

Au-delà de ces mutations, des référentiels internationaux de contrôles internes, réunissant les compétences de différents professionnels, de grandes entreprises et de cabinets d'audits peuvent être proposés aux banques afin de répondre aux défaillances du contrôle interne dans la gestion du risque opérationnel.

Le coso report s'inscrit dans cette démarche générale depuis plus de 20 ans et permet de comprendre comment relier:

§ Les risques et leurs couvertures,

§ Les procédures métiers et les points de contrôles métiers,

§ Le système comptable et les points de contrôles comptables,

§ L'audit interne et les points de contrôle associés à ce dernier,

§ Les démarches de qualité et les processus.

L'évolution rapide de l'environnement et des moyens technologiques ne permettent pas de répondre aux objectifs de manière efficace.

De ce fait, le référentiel a donné naissance à un nouveau cube dit COSO 2 dont les trois faces visibles donnent la base des évaluations à réaliser de manière plus précise. Celui-ci est constitué de 8 composantes comme on peut le voir sur la face centrale du cube ci-dessous du schéma numéro 2.

Le cube COSO 1

Le cube COSO 2

Ainsi après un simple constat on peut voir qu'en l'espace de 10 ans celui-ci s'est enrichi de deux nouveaux points, à savoir la définition des objectifs et l'évaluation des risques (Cf.schémas)

A la différence du COSO 1 qui était un cadre de référence pour le contrôle interne, le COSO 2 lui permet de fixer le cadre de référence du management des risques. Ce dernier permet d'apporter une certaine rigueur dans l'identification et l'évaluation du risque opérationnel. Ce référentiel a connu de nouveaux changements, lui aussi peu de temps après le cas Kerviel.

Cependant ce dispositif ne tient pas compte du facteur humain, celui-ci étant jugé comme impossible à mesurer. Il indique en revanche différentes méthodes permettant soit de le prévenir à l'avance, soit d'arrêter la fraude avant qu'elle engage de fortes pertes.

Ce nouveau dispositif ne consiste pas à ajouter de nouvelles procédures là où celles-ci sont déjà existantes. Ce référentiel permet d'éviter les mêmes erreurs produites liées aux risques opérationnels.

En effet décliné sous 17 principes, ce nouveau référentiel a pour rôle de renforcer l'ensemble des contrôles sur «les opérations, le reporting et les objectifs de conformité». (COSO, 2013, p11)

Ainsi en multipliant ces contrôles, une banque pourrait ainsi « identifier de nouveaux risques et définir des dispositifs de maitrise appropriés» après avoir ciblé les contrôles pour mieux répondre aux évolutions de l'environnement (COSO, 2013, p13).

En attendant un nouveau référentiel toujours plus performant le COSO semble être le dispositif le plus adapté pour répondre à l'ensemble des limites évoquées ci-dessus et ainsi gérer de manière efficace le risque opérationnel.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld